Antisémites, racistes, violents : les antécédents judiciaires des néofascistes du Bastion social

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Pas de coup de tonnerre dans un ciel serein : la volonté du président Macron de dissoudre le Bastion social intervient après des années de méfaits et plusieurs condamnations notamment à Aix-en-Provence et Marseille.
Ainsi, en mai dernier, un de ses dirigeants, Clément Duboy, est condamné à un an de prison dont 4 mois ferme pour avoir participé à l’agression d’un couple d’automobilistes d’origine maghrébine dans la cité du Roi René. En octobre, Clément Duboy, toujours lui, et un autre responsable du Bastion social, Jérémy Palimieri, sont cette fois condamnés en appel à 4 et 6 mois de prison ferme, suite à l’agression d’un gendarme et de l’un de ses amis d’origine guadeloupéenne.

Des cartes postales à l’effigie d’Hitler retrouvées chez le fondateur

Un an plus tôt, en 2017, lorsque l’Action française Provence n’avait pas encore fusionné avec le GUD pour donner naissance au Bastion social, Logan Nisin, l’un de ses militants, est placé en garde à vue. Il est accusé de préparer des attentats contre des mosquées mais aussi contre des personnalités politiques telles que Christophe Castaner ou Jean-Luc Mélenchon.
Le président fondateur du Bastion social, Steven Bissuel, ancien du GUD, a quant à lui écopé en août 2018 de 20 000 euros d’amende pour « incitation à la haine » et « apologie de crime contre l’humanité ». Il avait en effet diffusé sur Internet en 2015 une affiche représentant une bouteille portant la mention «Shoasis ananas» avec l’inscription « teneur garantie : six millions au Zyklon B » assorties du commentaire : « Joyeux anniversaire Auschwitz ! 70 ans de business, ça commence à faire ». Des matraques, un tazer et tout un attirail comprenant des cartes postales à l’effigie d’Hitler avaient été retrouvés à son domicile. Il a fait appel et sera rejugé le 28 mars.
D’ici là, son groupuscule devrait être dissous. Une procédure dans les tuyaux depuis environ deux mois, pour incitation à constitution de groupe armé « lors de l’acte III » des gilets jaunes, révélaient jeudi nos confrères de Mediapart.

L.P. — m.lamarseillaise.fr

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