Qui croit encore qu’Abbas a besoin d’un Etat ?

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Palestinian President Mahmoud Abbas (Abu Mazen) speaks during a meeting with members of the Central Committee in the West Bank city of Ramallah on January 14, 2018. Photo by Flash90

Abbas a-t-il besoin d’un Etat?

Pourquoi donner à boire à un cheval qui n’a pas soif? 

Abbas devrait être accueilli par Macron au sommet de Paris, dans les temps à venir. Celui-ci est programmé sur mesure à la suite du rendez-vous manqué de la Coupe du Monde où, à cause de la victoire des Bleus, Macron n’a pas pu s’entretenir avec son protégé et a dû rentrer précipitamment en France. Même les Bleus jouent contre Abbas… 

Bon allez, on s’éclate bien, les rabats-joie palestiniens attendront bien les calendes grecques, au point où ils ne sont

Note éditoriale : Certains craignent que les récentes mesures prises par l’administration Trump envers les Palestiniens nuisent à Israël ou déclenchent une Intifada. Mais ils ne comprennent pas que tous les efforts réalisés pour la paix ont échoué, parce que les Palestiniens ne sont pas sérieux au sujet de la paix. Tout spécialement leurs dirigeants, qui jouissent de tous les avantages de la possession d’un État tout en se livrant sans cesse à l’auto-victimisation.

Il y a des choses que je n’arrive pas à comprendre. Par exemple, lorsque des Israéliens (D’ merci, peu d’entre eux) affirment que les mesures prises par le président américain contre les Palestiniens nuiront à Israël. De quelle façon précisément? “L’honneur des Palestiniens ne leur permettra pas de se plier aux exigences de Trump”, expliquent-ils, “et nous finirons par en payer le prix”.

Que faut-il comprendre par “l’honneur des Palestiniens”? En d’autres termes, les mensonges et les tromperies exercées dans toutes les discussions avec eux, y compris l’accord misérable d’Oslo, qui a offert une reconnaissance internationale et le prix Nobel de la paix à Yasser Arafat. Ce même Arafat n’a, ensuite, jamais voulu se conformer à l’accord, tout comme son successeur, Mahmoud Abbas.

Le président américain Donald Trump; Mahmoud Abbas (Photo: AP, Reuters)

Le président américain Donald Trump ; Mahmoud Abbas (Photo: AP, Reuters)

 

En d’autres termes, ils n’ont fait que de l’incitation contre Israël dans le monde entier, y compris en appelant les institutions internationales à punir ou à condamner Israël. Et pour quoi exactement ? Pour avoir essayé à plusieurs reprises de parvenir à un accord avec eux. Ils ont rejeté toute proposition ou plan qui leur a été présenté.

Un autre argument est que les actions de Trump risquent de provoquer des émeutes et un chaos, à la fois, pour nous et pour le monde arabe tout entier. “Une autre intifada”, avertissent les pessimistes.

Tout d’abord, nous sommes plus de 30 ans après la première Intifada et 18 ans après la deuxième Intifada et les “règles du jeu du sang” ont changé. Israël peut aujourd’hui facilement surmonter les différentes intifadas et les Palestiniens le savent.

Quant au monde arabe, il est divisé et en proie à des conflits. Chacun des pays musulmans est préoccupé par ses propres problèmes à l’intérieur et à l’étranger. En tout état de cause, le sort de leurs “frères” palestiniens ne les a jamais vraiment intéressé quand il ne faisait pas, de cette façon, la promotion de leurs propres intérêts.

Mais au-delà de tout cela, ces pessimistes ne comprennent-ils pas que le dirigeant palestinien ne veut pas parvenir à une solution qui donnera à son peuple un État?

Pourquoi Mahmoud Abbas voudrait-il diriger un pays avec tous les problèmes et tous les maux de tête qu’ils engendrent ? Pendant des années, il a reçu des avantages et une hospitalité chez autrui, comme un véritable leader mondial. Il est président, après tout, et il est traité comme tel.

 Abbas aime résider dans les meilleurs hôtels, rencontrer les dirigeants de divers pays et bénéficier d’énormes sommes d’argent qui, pour la majeure partie, n’atteignent jamais les personnes qui en ont besoin.

Ces fonds lui permettent de verser des sommes considérables aux “héros” (c’est-à-dire aux meurtriers) incarcérés dans les prisons israéliennes ou aux familles des “martyrs”.

Quel besoin Abbas a-t-il d’un Etat? Qu’a-t-il fait jusqu’à ce jour pour amener son peuple vers l’édification d’un état? A-t-il déjà dit “oui” à quelque chose?

Mais maintenant, avec les récentes mesures de Trump, Abbas est confronté à une véritable calamité.

Depuis quelque temps, la plupart des pays arabes ne lui ont pas transféré d’argent, mais divers organismes des Nations Unies, l’Union européenne et les États-Unis, par le biais de divers mécanismes, ont continué à soutenir l’Autorité palestinienne.

Maintenant que le financement américain va cesser, que fera le président à Ramallah ? Est-ce que lui et ses partisans continueront à déplorer la “dignité palestinienne piétinée” ou vont-ils enfin regarder la réalité dans les yeux et comprendre qu’ils ne peuvent pas boycotter le président de la première superpuissance mondiale et qu’ils doivent écouter sérieusement les initiatives proposées par ses émissaires?

Comprendront-ils que jouer au jeu des victimes, ce qui a bien fonctionné pendant des décennies, ne fait aucune impression sur Trump? Il est tout à fait concevable qu’ils n’yb parveindront pas.

Noah Klieger | Publié le: 09.16.18, 23:34

פרסום ראשון: 09.16.18, 

Adaptation : Marc Brzustowski – www.jforum.fr

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