Hitler et le Mufti: retour sur l’alliance occultée entre le nazisme et le mouvement national palestinien

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A l’occasion du 27 janvier, Journée internationale de la mémoire des victimes de la Shoah, l’historien et militant anti-israélien Jean-Pierre Filiu a exposé sur France Inter un des multiples arguments mensongers de son récent livre : celui qui prétend que Netanyahou aurait faussement accusé le grand mufti Al-Husseini de complicité dans la Shoah pour servir ses intérêts idéologiques. En réalité, comme je l’avais souligné à l’époque, ce sont la gauche israélienne et européenne qui ont occulté avec complaisance l’implication du Mufti pronazi dans l’élaboration et dans l’exécution du projet hitlérien d’extermination des Juifs.

Hadj Amin Al-Husseini, fondateur du mouvement national palestinien (et oncle de Yasser Arafat), était non seulement un nazi convaincu, mais il a activement incité les dirigeants nazis et Hitler lui-même à activer la « Solution finale », comme je le relate ci-dessous dans mon livre Le Sabre et le Coran. Rétrospectivement, on ne peut que s’interroger sur les motivations de la France qui a libéré le mufti nazi en 1945 en le faisant échapper à la potence. La réponse est que la diplomatie française pressentait le rôle qu’Al-Husseini, comme Arafat plus tard, pouvait jouer pour contrer le sionisme et la renaissance nationale juive en Eretz Israël…

Dans l’extrait suivant de mon livre, Le Sabre et le Coran, j’évoque l’implication active du Mufti de Jérusalem dans la politique anti-juive du Troisième Reich, ses relations amicales avec Hitler et son rôle d’incitation actif en vue de l’extermination des Juifs d’Eretz-Israël (qui resta heureusement à l’état de projet). Ces pages sont versées au dossier historique passionnant des rapports entre nazisme, islamisme et palestinisme, dossier encore largement inexploré pour des raisons évidentes.

Les Frères musulmans et la question palestinienne

L’implication des Frères musulmans dans la question palestinienne est étroitement liée à leurs relations avec le Haut Comité arabe et son dirigeant, le Mufti de Jérusalem Haj Amin Al-Husseini. Le Guide des Frères musulmans et le Mufti partagent une même vision du monde, une même haine des Juifs et de l’Angleterre, et une même admiration pour les régimes fasciste et hitlérien. Dès 1935, le frère du Guide suprême, Abd Al-Rahman Al-Banna, se rend en Palestine, où il rencontre Al-Husseini. De son côté, Hassan Al-Banna écrit au Mufti pour l’assurer de son soutien 24. Les deux hommes vont établir une collaboration étroite, et des liens personnels qui se poursuivront jusqu’à la mort d’Al-Banna en 1949. Leur collaboration se traduit par une aide réciproque : les Frères musulmans collectent des fonds pour le Haut Comité arabe de Husseini, et ce dernier leur apporte une justification idéologique et des thèmes de propagande, grâce auxquels les Frères musulmans galvanisent les foules égyptiennes et attirent des milliers de membres et de sympathisants. Jusqu’au milieu des années 1930, la question palestinienne n’avait joué quasiment aucun rôle dans la politique égyptienne. Certains écrivains et hommes politiques égyptiens avaient même exprimé leur intérêt et leur admiration envers les pionniers sionistes, à l’instar du célèbre penseur musulman Rashid Rida, rédacteur en chef du journal Al-Manar 25. Mais les émeutes de 1936 fomentées par le Mufti de Jérusalem et leurs répercussions en Egypte vont profondément modifier la situation.

Au début de l’été 1936, le Haut Comité arabe envoie des émissaires en Egypte, afin de mobiliser les autorités religieuses, gouvernementales et les médias en faveur de la cause arabe en Palestine 26. Pour sensibiliser l’opinion arabe, ils prétendent que les Juifs ont voulu profaner les Lieux saints musulmans à Jérusalem, prétendument pour « reconstruire le troisième Temple sur l’emplacement de la mosquée d’Omar ». Cette rumeur est répercutée par les mosquées, dans lesquelles les prédicateurs déclarent que c’est une obligation religieuse pour chaque musulman de s’engager dans le jihad en faveur de la Palestine. La campagne de propagande est relayée par des comités de solidarité, qui organisent des manifestations et des collectes en faveur de leurs « frères » arabes en Palestine. Certains membres des Frères musulmans égyptiens prennent part aux émeutes antijuives en Palestine entre 1936 et 1939 25. Lors de la première guerre israélo-arabe de 1947-48, l’engagement des Frères musulmans se manifestera par l’envoi de volontaires pour « combattre les Juifs ». Nous reviendrons sur cet épisode, dans lequel Said Ramadan, gendre d’Al-Banna et père de Tariq Ramadan, a joué un rôle important 27.

Très rapidement, la cause arabe en Palestine sert de prétexte à de violentes attaques contre les Juifs égyptiens, accusés d’être une « cinquième colonne » sioniste. En mai 1936, les Frères musulmans appellent au boycott des magasins juifs en Egypte, instaurant ainsi une pratique que l’on retrouvera en Europe lors de la nouvelle vague d’antisémitisme des années 2000-2002 28. Des tracts sont distribués, appelant au boycott des marchandises et des magasins juifs. Le journal Al-Nadhir publie une rubrique régulière intitulée « Le danger des Juifs d’Egypte ». Il publie également les noms et adresses des hommes d’affaires juifs et de journaux accusés d’être « aux mains des Juifs ». Quant à l’organe des Frères musulmans, Jaridat al-Ikhwan al Muslimin, il publie à la fin des années 1930 de nombreux articles accusant les Juifs de conspirer contre l’Islam. Il les accuse tantôt d’avoir intrigué contre le prophète, reprenant les thèmes de l’antijudaïsme musulman traditionnel, tantôt de « comploter en vue de détruire le monde » et d’être les instigateurs du mouvement communiste international 29.

La campagne de boycott des magasins juifs en Egypte, organisée tout d’abord par les Frères musulmans, est très vite reprise par d’autres mouvements et partis politiques, parmi lesquels Jeune Egypte, qui en fait sa principale activité politique à partir de 1939. Un comité pour le boycott des Juifs d’Egypte est également constitué à l’université Al-Azhar, distribuant des tracts aux étudiants. Ces appels au boycott se traduisent fréquemment par des violences physiques à l’encontre des Juifs, les manifestants se rendant souvent dans le quartier juif du Caire pour trouver un exutoire à leur haine. L’hostilité envers les Juifs s’exprime également par la multiplication des menaces et des mises en garde envers les Juifs égyptiens, appelés à se dissocier publiquement du sionisme dans des articles et des lettres ouvertes publiées dans la presse 30.

De son côté, Al-Husseini dirige les émeutes anti-juives en Palestine, qui redoublent d’intensité en 1936. Obnubilé par l’idée d’une alliance stratégique avec l’Allemagne nazie, il multiplie les contacts avec ses représentants diplomatiques. Dès 1933, il entre ainsi en contact avec le consul allemand à Jérusalem, peu de temps après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler 31. Dans l’esprit d’Al-Husseini, il s’agit de mettre fin à l’installation des Juifs en Palestine, mais aussi de combattre le « judaïsme mondial » en s’alliant avec Hitler. Après la promulgation des lois raciales de Nuremberg, les télégrammes de félicitations affluent de Palestine et d’autres pays arabes.

Hitler, Al-Husseini et l’alliance germano-islamique

Pourtant, Hitler se montre tout d’abord réticent à cette idée d’alliance germano-islamique. Les nazis estiment que l’émigration juive en Palestine n’est pas une mauvaise chose, car « ils ne pourront pas s’y enraciner », comme l’explique le rédacteur en chef du journal du parti national-socialiste, Angriff, après une visite en Palestine en 1937 32. « Leurs fortunes s’épuiseront, et les Arabes les liquideront ». Mais le Mufti ne se décourage pas pour autant, et poursuit ses tentatives. En juillet 1937, il rencontre à nouveau le consul général allemand Doehle à Jérusalem, et plaide pour une aide de l’Allemagne hitlérienne pour combattre les Juifs. Al-Husseini décide également d’envoyer un agent à Berlin, pour établir un contact permanent avec les puissances de l’Axe.

C’est seulement en juillet 1937, après la publication du rapport de la commission royale anglaise présidée par Lord Peel, qu’Hitler change de politique. La commission Peel recommande en effet la partition de la Palestine, et la création de deux Etats séparés, juif et arabe. A partir de ce moment, l’Allemagne décide de s’engager aux côtés des Arabes et de leur apporter son soutien. Des programmes de propagande antijuive sont diffusés sur les ondes en arabe, et des fonds sont envoyés au Mufti 33. Ce rapprochement culminera pendant la guerre, avec la création au printemps 1943 de la première division des Waffen-SS musulmane bosniaque (Handzar), qui compte plus de 12 000 hommes. Le Mufti, installé à Berlin en 1941, passera en revue cette unité à de nombreuses reprises en Croatie, en France et à Bneuhammer, en Silésie. La division Handzar se rendra tristement célèbre, en perpétrant de nombreux crimes de guerre en Yougoslavie : massacres, viols, pillages, et incendies de villages entiers avec leurs habitants. Selon l’historienne Bat Ye’or, ses atrocités « choquèrent même les Allemands. Femmes, enfants, vieillards furent tués à coups de hache, empalés, enterrés vivants, suspendus à des crocs de boucherie, ensevelis dans des fosses sous la chaux vive après avoir été sauvagement mutilés » 34.

De son côté, Haj Amin Al-Husseini publiera un pamphlet antisémite intitulé « Islam und Judentum » (Islam et judaïsme) et le distribuera aux soldats de la division Handzar. Le 28 novembre 1941 a lieu la rencontre tant attendue par Al-Husseini, préparée par des entretiens préliminaires avec le dirigeant SS Himmler et le ministre des Affaires étrangères Von Ribbentrop. La transcription de la conversation entre Husseini et Hitler a été publiée après la guerre.

Le grand mufti commence par remercier le Führer pour la sympathie dont il a toujours fait preuve envers le monde arabe, et envers la cause palestinienne en particulier… Les pays arabes sont fermement convaincus que l’Allemagne va gagner la guerre. Les Arabes sont les alliés naturels de l’Allemagne, ayant les mêmes ennemis que l’Allemagne, à savoir les Anglais, les Juifs et les communistes… Ils sont donc disposés à coopérer de tout cœur avec l’Allemagne et à participer à la guerre, notamment en constituant une légion arabe… 35.

Dans sa réponse, Hitler témoigne sa sympathie au Mufti, mais refuse d’engager des troupes allemandes supplémentaires au Moyen-Orient, pour renforcer l’Afrika Corps de Rommel. Toutefois, il promet à Husseini, « qu’une fois que la guerre contre la Russie et l’Angleterre sera gagnée, l’Allemagne pourra se concentrer sur l’objectif de détruire l’élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique » 36. Après cette entrevue, le Mufti restera l’hôte de l’Allemagne, participant à la propagande nazie à travers les programmes de Radio Berlin à destination des pays arabes. Dans ses émissions, il incite les Arabes à « tuer les Juifs » et fait l’éloge de la « solution finale ». « Si, à D’ ne plaise, l’Angleterre était victorieuse, les Juifs domineraient le monde » déclare-t-il ainsi le 11 novembre 1942. « Mais si l’Angleterre et ses alliés sont vaincus, la question juive, qui constitue pour nous le plus grand danger, sera définitivement résolue ».

Obnubilé par la « question juive », Al-Husseini intervient à plusieurs reprises pour mettre en échec des projets visant à échanger des Juifs contre des prisonniers ou de l’argent. Lorsqu’Adolf Eichmann envisage d’échanger des prisonniers de guerre allemands contre cinq mille enfants juifs, et d’envoyer ces derniers en Palestine, avec l’accord du gouvernement anglais, Husseini proteste personnellement, et obtient finalement gain de cause : les enfants juifs seront exterminés dans les chambres à gaz en Pologne 37. Après la défaite de l’Allemagne, Husseini est recherché pour les crimes de guerre commis en Bosnie par la division Handzar. Il parvient à fuir l’Allemagne et à gagner la France, où il est brièvement incarcéré. Mais la France a tôt fait de le relâcher, et c’est son ami Hassan Al-Banna qui va lui venir en aide, et le faire échapper à la potence, en lui permettant de trouver refuge en Egypte en 1946, et d’échapper ainsi aux poursuites pour crimes de guerre. L’aide apportée au Mufti par les Frères musulmans se traduit notamment par une campagne dans la presse égyptienne et par des appels incessants au gouvernement pour qu’il donne asile à Husseini. Depuis la fin de la guerre, Al-Banna entretient des contacts suivis à ce sujet avec la Ligue arabe 38. Curieusement, cet épisode – qui en dit long sur les affinités du Guide des Frères musulmans avec le nazisme – est rapporté par Tariq Ramadan lui-même, qui se vante que son grand-père ait « préparé et organisé l’exil politique [de Husseini] en Egypte en 1946 » 39.

Le Mufti, les Frères musulmans et le nazisme : alliance tactique ou connivence idéologique ?

Les liens entre le Mufti Haj Amin Al-Husseini, les Frères musulmans et l’Allemagne nazie ne furent pas seulement le résultat d’une alliance de circonstance, pour lutter contre leur ennemi commun, l’Angleterre. Ils traduisaient une profonde convergence idéologique et politique, dont témoignent de nombreuses déclarations. Certes, les Frères musulmans n’étaient pas les seuls à subir l’influence du fascisme et du nazisme, dans l’Egypte des années 1930-40. Mais ce sont les seuls à avoir établi une véritable alliance avec le Mufti pro-nazi Al-Husseini, fondée sur leur haine commune des Juifs. Les archives du haut commandement de l’armée allemande, capturées par les alliés, ont révélé que c’étaient les fonds mis à la disposition du Mufti par l’Allemagne nazie qui lui avaient permis d’organiser et de mener à bien la « révolte de Palestine » dans les années 1936-1939 40.

Le Mufti a développé une activité intense pendant la guerre, pour empêcher que des rescapés juifs ne parviennent en Palestine, alors même que les artisans de la Solution finale étaient prêts à sauver des enfants juifs, contre de l’argent ou contre des prisonniers de guerre. Contrairement à ce qui a parfois été soutenu 41, il ne fait aucun doute que le Mufti était parfaitement informé de la politique d’extermination des Juifs, et qu’il l’approuvait sans réserve. Ceci ressort notamment des relations suivies qu’il a entretenues avec plusieurs dirigeants nazis, parmi lesquels Heinrich Himmler, von Ribbentrop et Adolf Eichmann, pour lequel Al-Husseini éprouvait une admiration sans borne. Dans son journal intime, il qualifie ainsi ce dernier de « joyau intime » et de « plus grand ami des Arabes » 42.

Les contacts entre Al-Husseini et Eichmann sont apparus au grand jour lors du procès d’Eichmann, qui s’est tenu à Jérusalem en 1961. Lors de ce procès, le procureur général Gideon Hausner a produit des documents établissant que le Mufti avait été reçu au début 1942 par Adolf Eichmann, qui lui avait fait un exposé sur la « solution finale ». « Le Mufti fut si fortement impressionné qu’il demanda aussitôt à Himmler de désigner quelqu’un de l’équipe d’Eichmann en tant que son conseiller personnel, pour l’aider à « résoudre définitivement » la question juive en Palestine, une fois qu’il serait réinstallé dans ses fonctions par la victoire de l’Axe. Eichmann accepta cette offre » 43. Selon un témoin du procès de Nuremberg, le Mufti aurait même rendu visite personnellement à Adolf Eichmann à l’intérieur du camp d’extermination d’Auschwitz, et « incité les gardes faisant fonctionner les chambres à gaz à travailler avec plus d’ardeur » 44.

Selon toute logique, Al-Husseini aurait dû faire partie des dirigeants de l’Allemagne nazie et de leurs complices qui ont été jugés après la guerre et condamnés pour leurs crimes. Mais sa libération par la France et l’aide apportée par Hassan Al-Banna, guide suprême des Frères musulmans, lui ont permis d’échapper aux procès de l’après-guerre, et de poursuivre son activité politique jusqu’à sa mort en 1974. Cet épisode, loin d’être anecdotique, illustre la connivence idéologique entre les Frères musulmans et le Mufti de Jérusalem. La haine de l’Occident et des Juifs, portée à son paroxysme chez Al-Husseini, se retrouve notamment chez celui qui va devenir l’idéologue principal des Frères, et qui n’est encore en 1945 qu’un obscur écrivain : Sayyid Qutb.

(Extrait de Paul Landau, Le Sabre et le Coran, éditions du Rocher 2005)

© Pierre Lurçat pour Dreuz.info.

Notes :

  1. Al-Banna, Mémoires du message et du prêcheur (en arabe), Le Caire, s.d., cité par O. Carré et M. Seurat, op. cit. pp.11-12.
  2. Cité par Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, p.6.
  3. Mitchell, op. cit. p.7.
  4. Voir Matthias Küntzel, op. cit.
  5. Cité par M. Küntzel, op. cit.
  6. Episode raconté par le Sheikh Youssouf Qaradawi, dans un sermon du vendredi prononcé le 14 mars 2003 au Qatar, et publié sur le site Internet islamophile.org. Sur Qaradawi, voir infra, chapitre 11, L’Oumma islamiste de Tariq Ramadan.
  7. Voir Gudrun Krämer, The Jews in Modern Egypt, 1914-1952, p.140 et s., Londres 1989.
  8. Krämer, op. cit. p.142.
  9. Voir T. Ramadan, Aux sources du renouveau musulman, p.206, Tawhid 2002. Sur le rôle du frère d’Al-Banna, voir Mitchell, op. cit. p.55.
  10. Krämer, op. cit. p.144.
  11. Olivier Carré et Michel Seurat, op. cit. p. 31. Voir aussi Richard Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, p. 55
  12. Voir chapitre 3, Said Ramadan et l’implantation des Frères musulmans en Europe.
  13. Voir Itshak Landau, « La nouvelle campagne de boycott d’Israël », bulletin no. 4/5 de l’Observatoire du Monde juif.
  14. Sur les liens entre Haj Amin Al-Husseini et Hitler, voir notamment K. Timmerman, Preachers of Hate, chapitre 5, Crown Forum, New York 2003 ; Joseph Schechtman, The Mufti and the Fuehrer, Thomas Yoseloff, New York 1965.
  15. Voir James Jankowski, « Zionism and the Jews in Egyptian Nationalist Opinion », in Egypt and Palestine, A Millenium of Association, Ben Zvi Institute, Jérusalem 1984.
  16. J. Jankowski, art. cit. p. 328.
  17. Cité par Bernard Lewis, Sémites et antisémites, Fayard 1987.
  18. Voir Y. Kerem, « La destruction des communautés sépharades des Balkans par les Nazis », article communiqué par l’auteur.
  19. Bat Ye’or, Juifs et chrétiens sous l’Islam, Les dhimmis face au défi intégriste, p.209-210, Berg international 1994.
  20. Compte-rendu de l’entretien entre le Führer et le Grand Mufti de Jérusalem le 30 novembre 1941, Documents on German Foreign Policy, 1918-1945, cité dans Walter Laqueur, The Israel-Arab reader, Penguin Books 1970, pp. 106-107.
  21. Cité par K. Timmerman, op. cit. p.109.
  22. Cet épisode est relaté par Paul Longrear et Raymond McNemar, « The Arab/muslim nazi connection », cité dans K. Timmerman, op. cit. p.110.
  23. Mitchell, op. cit. p. 56.
  24. T. Ramadan, Aux sources du renouveau musulman, note 60 p. 206.
  25. Voir notamment Paul Giniewski, De Massada à Beyrouth, une leçon d’histoire, Presses universitaires de France 1983.
  26. Ainsi, Henry Laurens écrit que « l’arrivée [du Mufti] en Allemagne coïncide avec le début de la solution finale et jusqu’ici on a pas trouvé de preuves archivistiques démontrant qu’il ait eu connaissance de ce qui se passait alors » (Le Retour des exilés, la lutte pour la Palestine de 1869 à 1997, p. 560, Robert Laffont 1998).
  27. Cité par P. Giniewski, op. cit. p. 119.
  28. Gideon Hausner, Justice à Jérusalem, Flammarion 1976.
  29. Cette accusation a été formulée par un des adjoints d’Eichmann, Dieter Wisliceny, lors de son procès à Nuremberg. Voir Lewis, Sémites et antisémites.

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