Jérémy Cohen zal, un micro réveil des consciences

Jérémy Cohen zal, un micro réveil des consciences

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Mort de Jérémy Cohen zal à Bobigny : ouverture d’une enquête pour « violences volontaires en réunion »

La société qui aime à se rassurer, en niant les méfaits de l’immigration incontrôlée, la violence et la haine gratuite qu’elle charrie avec elle, a – au détour de la mort d’un innocent – un micro réveil, pour s’offusquer d’un crime. Si les barbares qui ont tenté de lyncher Jérémy Cohen ont été arrêté avant le coup mortel, ils lui avaient déjà retiré tout sens de discernement, ce qui l’a envoyé à la mort, et sont les coupables non d’un accident mais d’un crime.
Plusieurs questions
Crime antisémite ? Il n’y a pas que la kipa qui distingue un Juif. Il y a des « tsitsit » l’habit juif avec des franges, une barbe, un visage, et on peut ajouter une certaine humanité dans le visage.
Les auteurs de la vidéo qui s’expriment par moment en arabe, pourquoi ont-ils mis plusieurs semaines à se manifester ? Pour ne pas compromettre « leurs frères » ? Quelle morale ont-ils pour se taire face à un assassinat ? Qu’ont fait tous les témoins : automobilistes, passants, voisins à leur fenêtre ? Quelle est cette société où le crime ne suscite aucune réelle réaction si ce n’est « Oh my god »  ? 
Enfin pourquoi France-Info demande à Maître Franck Sarfati :  « Trouvez-vous normal que les parents de Jérémy Cohen se soient adressés à Éric Zemmour ? Qu’est-ce que sous-entend cette question qui peut être entendu comme antisémite en soi ?
Non il n’y a pas de grand remplacement, l’immigration est une chance pour la France. Et tous ceux qui dénoncent le risque pour notre société d’une immigration incontrôlée sont des complotistes voire des fascistes. Il faut juste combattre le racisme et l’antisémitisme comme deux phénomènes similaires. Laisser associer la Shoah au passe sanitaire, et continuer à la banaliser. Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron ont tous fait de beaux discours. Mais trente ans plus tard tout s’est aggravé. Les Juifs en ont tiré, pour certains d’entre eux , les conséquences. Rien ni personne en France n’agira vraiment pour leur sécurité. Il faut  remercier les politiques pour leur compassion, mais elle est strictement, définitivement et totalement inutile. Après Ilan Halimi, les Victimes d’Otzar Hatorah, l’Hypercacher, Mireille Knoll, Sarah Halimi, Jérémy Cohen et tant d’autres, il faut un réveil de la Communauté.
Cet homme de 31 ans est mort percuté par un tramway après avoir été agressé, le 16 février, en Seine-Saint-Denis. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a suscité de nombreuses réactions politiques dénonçant un possible caractère antisémite de l’agression, lundi.
Qu’est-il arrivé à Jérémy Cohen, mort percuté par un tramway après avoir été agressé, le 16 février, à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ? La récente diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux et les réactions politiques dénonçant un possible caractère antisémite de l’agression ont jeté un coup de projecteur sur l’enquête autour de la mort de cet homme de 31 ans.
Sur les images d’une grande violence diffusées en ligne, un groupe entoure un homme, le malmène et le frappe à plusieurs reprises sur le trottoir. Dans sa fuite, l’homme traverse en courant et se fait heurter par un tramway sur les voies.
Face à l’émotion, le parquet de Bobigny a publié un communiqué, le 4 avril. Le procureur de la République, Eric Mathais, y explique qu’une enquête a d’abord été ouverte pour homicide involontaire. « Rapidement, les éléments recueillis permettaient de comprendre que, quelques instants avant l’accident, la victime avait subi des violences. » Une seconde enquête pour violences volontaires en réunion a donc été ouverte. « L’hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était évidemment prise en compte », précise le procureur.

Appel à témoins

Les deux procédures sont désormais regroupées : une information judiciaire a en effet été ouverte le 29 mars, « visant la qualification la plus haute envisageable à ce stade des investigations », à savoir violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Dans son communiqué, le parquet n’évoque à ce stade aucun élément permettant de retenir le caractère antisémite de l’agression, ce qui peut être ajouté à tout moment au cours de l’enquête.
Sur Radio Shalom, le frère de Jérémy Cohen, Raphaël, affirme que la kippa de son frère a été retrouvée sur place, en précisant qu’il ne sait pas si son frère la portait au moment de son agression. Son père, Gérald Cohen (notre photo), y évoque son fils handicapé, massacré par « des jeunes en bande organisée », en précisant faire « confiance à la justice ».
Les deux frères de la victime ont lancé un appel à témoins, en distribuant des flyers dans les boîtes aux lettres du quartier, ce qui aurait permis de découvrir une vidéo confiée par un témoin et, selon eux, de relancer l’enquête. Selon une source policière, les images de vidéosurveillance sont en cours d’exploitation, et un touriste de Dubaï aurait également filmé la scène. Il aurait envoyé sa vidéo à l’International Police Association quinze jours plus tard, laquelle n’aurait pas atterri entre les mains des enquêteurs avant fin mars.

Ne rien exclure

Mais le temps de l’enquête n’est pas le temps politique. A moins d’une semaine de la présidentielle, plusieurs candidats se sont empressés de réagir. L’extrême droite en tête. Eric Zemmour a ainsi publié pas moins de quatre tweets sur le sujet, suivis d’une tribune à Valeurs actuelles, dans laquelle il dénonce « tout le cocktail empoisonné de la France contemporaine » : « Laxisme de la justice. Lâcheté des médias. Antisémitisme enragé. Mépris pour la vie humaine chez les racailles. » Marine Le Pen s’est elle aussi demandé « comment expliquer le silence sur cette affaire » qui « pourrait être un meurtre antisémite ». Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) a quant à lui affiché son « soutien » pour la famille, et demandé « vérité » et « justice », tout comme l’écologiste Yannick Jadot.
Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives (CRIF), a quant à lui fait part de sa « vive émotion » et de son « entière solidarité avec la famille de Jérémy Cohen », et dit attendre « que toutes les pistes soient explorées, y compris l’élargissement de la procédure à l’antisémitisme. »
« Notre souci est de convaincre et d’avancer avec l’autorité judiciaire sans aucune récupération », a réagi sur BFM-TV l’avocat de la famille, Franck Serfati, avant d’ajouter : « La famille Cohen ne vient pas crier à l’antisémitisme. Ce serait dénaturer les faits et préjuger. Mais il ne faut pas exclure, à l’heure qu’il est, l’élément aggravant d’antisémitisme. »
L’enquête, confiée au service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis, se poursuit sous l’autorité d’un juge d’instruction.

Mort de Jérémy Cohen : l’Élysée a contacté les parents du jeune juif agressé puis écrasé par un tramway

À la demande du président, le cabinet du chef de l’État s’est entretenu avec la mère puis avec le père de la victime ce lundi soir.
Le sordide dispute au tragique. Depuis la récente révélation, des circonstances dans lesquelles Jérémy Cohen est décédé mi-février, une vague d’émoi et d’effroi a saisi la classe politique. Violemment tabassé par une bande de jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avant d’être mortellement renversé puis écrasé par un tramway tandis qu’il tentait de prendre la fuite en titubant, ce trentenaire de confession juive, handicapé, est devenu malgré lui un énième symbole de la violence décomplexée qui gangrène le pays. Et la possible nouvelle victime d’un antisémitisme qui tue.

Dans ce contexte, et «à la demande d’Emmanuel Macron», l’Élysée a tenu à contacter les parents du défunt ce lundi soir. Selon nos informations, le cabinet du chef de l’État s’est successivement entretenu avec sa mère, puis avec son père. L’occasion de transmettre la «compassion» du président de la République. «Choqué» et «secoué», ce dernier a par ailleurs tenu à leur faire savoir que, «dans le respect de l’indépendance de la justice, tous les moyens d’enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire».

«Choqué» et «secoué», Macron fait part de sa «compassion»

Selon un communiqué du parquet de Bobigny publié ce lundi, une information judiciaire pour «violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner» a été ouverte le 29 mars dernier. Pour l’heure, les autorités assurent qu’aucun élément n’aurait permis d’établir clairement et concrètement le caractère antisémite de cet événement. «C’est le travail de l’enquête que de le déterminer», précise-t-on de source proche du dossier, affirmant que «s’il apparaît que cela est avéré, les faits seraient alors immédiatement requalifiés».

À moins d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, plusieurs candidats ont d’ores et déjà publiquement réagi sur les réseaux sociaux ou à la télévision. De Marine Le Pen (RN) à Jean-Luc Mélenchon (LFI), en passant par Valérie Pécresse (LR) et Yannick Jadot (EELV), tous ont fait part de leur indignation. Quant à Éric Zemmour, qui a compté parmi les premiers à évoquer le sujet sur Twitter, il a indiqué sur TF1 qu’il avait «fallu que le père de ce jeune homme (lui) écrive pour (lui demander de) porter cette terrible histoire dans le débat public aujourd’hui».

JForum – Le Monde

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