Parachat Behar

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« L’Éternel parla à Moché au mont Sinaï… » (Wayiqra/Lévitique 25,1).
Le Or ha’Hayim demande pourquoi spécifiquement ici, dans le cadre de la mitswa de la Chemita, la Tora a jugé bon de préciser que la parole divine est donnée au mont Sinaï, puisque, selon l’expression de nos Sages, l’ensemble des enseignements ont été dictés en ce lieu (Torath Kohanim ad loc.).
La spécificité de la mitswa de Chemita est qu’elle est inconcevable sans l’intervention de la Providence divine, ainsi qu’elle est exprimée dans la Tora (25,21) : « Je vous octroierai Ma bénédiction dans la sixième année, tellement qu’elle produira la récolte de trois années ». La formule de transmission de la présente mitswa implique l’idée que lorsque l’Eternel nous donne un commandement, nous recevons en même temps l’assurance d’une aide divine permettant de le respecter. Nous en déduisons pour toute obligation qu’aucune épreuve ne peut nous empêcher de la respecter, car nous trouverons à coup sûr une aide nous permettant d’atteindre notre but.
Par rapport à la mitswa de revenir vers Hachem, le Cha’aré Techouva (I,1) emploie une expression remarquable. Il parle de l’impression que peut avoir un fauteur invétéré de ne pas être en mesure de se repentir et d’abandonner sa mauvaise conduite : « L’Eternel aide ceux qui se repentent quand leurs propres capacités ne leur permettent pas d’atteindre ce résultat, et permet que se reconstruise en leur sein un esprit de pureté leur assurant de parvenir à l’amour de l’Eternel ».
Pendant la Shoah, le rav de Poniewezh s’est attelé à donner au monde de la Tora, qui était en voie d’extinction en Europe, un nouveau dynamisme. En vérité, les gens ne l’ont pas compris, et lui ont même reproché d’entreprendre des initiatives perdues d’avance, tant à cette période, l’étude de la Tora en Yechiva semblait être un rêve des temps passés, dépassée. Il a ouvert Poniewezh avec six jeunes. L’avenir a prouvé que l’ensemble du monde de la Tora a pu reprendre de plus belle, grâce à cette entreprise, qui semblait alors totalement aberrante. A présent, des dizaines de milliers de jeunes étudient la Tora, et des centaines de milliers de familles forment la communauté orthodoxe contemporaine, alors qu’en effet les capacités matérielles du peuple juif ne permettaient absolument pas d’arriver à un tel résultat !

D’après le livre Ohel Moché, du rav Moché Yossef Scheinerman

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