Sécurité : à la seconde où Trump reconnaît Jérusalem…

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L’appareil de la défense se prépare à une éventuelle explosion palestinienne violente en Israël, essentiellement à Jérusalem, à la suite des reportages mentionnant que le Président américain Donald Trump pourrait reconnaître Jérusalem comme la capitale d’ Israël ou annoncer sa décision de déménager l’Ambassade americaine de Tel Aviv à Jérusalem.

L’Administration américaine elle-même a ordonné à ses consulats et ambassades au Moyen-Orient d’élever leur niveau d’alerte par crainte de protestations contre les institutions américaines.

Les responsables de la police, du Shin Bet et du Commandement Central ont mené des réunions intensives au cours de ces derniers jours afin d’évaluer la situation et de se préparer à une vague d’émeutes et d’attentats terroristes, qui pourraient être similaires aux attaques qui se sont déroulées à la suite de la décision de placer des détecteurs de métaux sur l’esplanade du Mont du Temple en Juillet.

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Riots in Jerusalem following placement of metal detectors at the Temple Mount in July (Photo: EPA)

Des émeutes à Jérusalem à la suite de l’installation de détecteurs de métaux sur l’Esplanade du Mont du Temple en Juillet (Photo: EPA)

 

Les responsables de l’appareil sécuritaire insistent sur les commentaires très sévères et menaçants des cercles dirigeants palestiniens à l’encontre de tout geste possible de la part des Américains, qui n’ont plus qu’à franchir un pas de plus pour faire pression sur la rue palestinienne et la pousser à des actes de violence, et ils précisent que cette ligne peut être franchie en un instant, même sans avoir besoin des encouragements de l’Autorité Palestinienne. L’atmosphère fiévreuse dans les médias palestiniens pourrait inciter (“éperonner”) à des attaques dites de “loups solitaires” (auto-déclenchées), des attaques au couteau et des actes de terrorisme commis par des cellules indépendantes, avant même toute annonce officielle américaine.

Les cercles dirigeants palestiniens espèrent encore que la pression des Etats arabes dits “modérés” sur la Maison Blanche, redoublée par les avertissements des Européens comme le Président Macron vont dissuader le Président Trump de faire la moindre déclaration sur Jérusalem. Les sources diplomatiques à Washington ont confirmé lundi qu’une décision sur cette question restait encore à prendre, en disant quel’équipe du Président a préparé toute une gamme “d’alternatives créatives” à un engagement ferme visant à déménager l’ambassade à Jérusalem, bien que personne ne sache ce que sera la décision finale du président.

Le Hamas, de son côté, a incité la rue palestinienne de toutes ses forces, lundi, dans le cadre des préparatifs du 30ème anniversaire de la création de l’organisation. Le Hamas a officiellement été fondé le 14 décembre, mais les sources au sein des forces de sécurité disent qu’une annonce américaine de modifier le status-quo à Jérusalem serait perçue comme une raison suffisante pour embraser les tensions dans la rue et transformer les célébrations en une série de journées de colère et d’attentats terroristes.

Les responsables israéliens pensent que le Hamas produira un effort inhabituel afin de lancer une offensive magistrale dans une tentative pour sortir de sa nouvelle image à Gaza -en tant qu’organisation qui s’est mise à suivre les chemins de la diplomatie, s’est rapprochée de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite, choisirait à terme une politique plus modérée à l’égard d’Israël et pourrait un jour ou l’autre, renoncer à la lutte armée- après avoir refréné le Djihad Islamique en l’empêchant d’agir ouvertement contre Israël pour venger la destruction d’un tunnel d’attaque transfrontalier de l’organisation, provoquant la mort d’au moins douze membres de l’élite du groupe terroriste.

Le cercle dirigeant du Hamas à l’étranger, essentiellement les quartiers-généraux de la branche armée du Hamas au Liban et en Turquie, fait l’effort nécessaire pour lancer des attaques violentes au cours des célébrations de l’anniversaire du mouvement. Le commandant militaire Saleh al-Arouri, qui, dit-on, a trouvé refuge au Liban, auprès du Hezbollah, après qu’Ankara ait, soit-disant, fermé les bureaux du Hamas à Istanbul, consacre actuellement l’essentiel de son temps en Turquie et dans les pays du Golfe, à mettre au point des cellules opérationnelles et à transférer des financements à des membres du Hamas à l’Ouest du Jourdain, près à frapper en Judée-Samarie et à Jérusalem.

Au même moment, les quartiers-généraux de Gaza déployant des agents terroristes opérationnels, également, en Judée-Samarie – constitués de terroristes qui ont été relâchés au cours de l’accord d’échange contre Gilad Shalit – tentent de lancer des attaques terroristes dans ces mêmes territoires.

Les sources de la sécurité en Israël pensent que les protestations palestiniennes seront reflétée à la fois dans les activités des organisations institutionnalisées (groupes terroristes constitués) et dans une montée en puissance des terroristes du type “loups solitaires” (isolés agissant de leur propre chef), pour lesquels on constate une baisse généralisée des actions, ces derniers temps. L’establishment palestinien essaie apparemment de diriger l’incitation contre la prise de position prévue des Américains dans une orientation à caractère religieux. Toute reconnaissance américaine qui perturberait l’ordre instable établi sur Jérusalem sera présenté comme un crime et un appel à la destruction de la Mosquée Al Aqsa.

Les manifestations populaires contre les détecteurs de métaux ont aussi été menées par les dirigeants religieux à Jérusalem : le Grand Mufti de Jérusalem pour le compte de l’AP, le Cheikh Muhammad Hussein ; le Cheikh Ekrima Sabri, qui est le représentant du mouvement Islamique ; et le Cheikh Omar al-Kiswani, directeur de la Mosquée Al-Aqsa qui agissait pour le compte du Waqf.

Ce trio dirige un vaste regroupement de différents imams religieux et il dispose d’une bien plus grande influence sur la rue palestinienne que le cercle dirigeant politique. Ce groupe, pensent les responsables israéliens sera le chef d’orchestre de toute mise en branle de l’opinion palestinienne en cas d’éventuelle annonce américaine. L’AP, cependant, cherche encore à contrôler des répliques “non-violentes” dans une tentative pour empêcher une chute rapide vers l’anarchie.

Alex Fishman|Publié le :  05.12.17 , 10:40

ynetnews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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