Un important financier du Hezbollah condamné à 5 ans de prison aux États-Unis

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JUSTICE La condamnation de Kassem Tajeddine, originaire de Beyrouth, « est le dernier exemple public en date des efforts du département de la Justice pour perturber et démanteler le Hezbollah et ses réseaux de soutien », affirme le secrétaire adjoint à la Justice Brian Benczkowski.

Un homme d’affaires libanais considéré comme un « important contributeur financier » du Hezbollah, Kassem Tajeddine, a été condamné à cinq ans de prison et 50 millions de dollars d’amende aux États-Unis pour avoir contourné des sanctions américaines, a annoncé jeudi le département américain de la Justice.

M. Tajeddine, 63 ans, originaire de Beyrouth, avait été expulsé du Maroc vers les États-Unis en 2017.

Engagé dans le commerce de matières premières au Moyen-Orient et en Afrique, il avait été désigné comme un « important contributeur financier » d’une organisation « terroriste » en mai 2009, en raison de son soutien au mouvement chiite libanais, considéré par les États-Unis comme une organisation terroriste depuis 1997 et qui combat en Syrie aux côtés du régime du président Bachar el-Assad. Cette désignation lui interdisait d’être impliqué dans des transactions avec des Américains, mais M. Tajeddine était accusé d’avoir continué de faire affaire avec des entreprises américaines.

Il avait plaidé coupable en décembre 2018 d’avoir « conspiré avec au moins cinq autres individus pour conduire plus de 50 millions de dollars de transactions avec des entreprises américaines violant ces interdictions », avait indiqué à l’époque le ministère.

Sa condamnation « est le dernier exemple public en date des efforts du ministère de la Justice pour perturber et démanteler le Hezbollah et ses réseaux de soutien », a affirmé le secrétaire adjoint à la Justice Brian Benczkowski, cité par l’AFP.

Dans un communiqué rapporté par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), le bureau de la défense de M. Tajeddine affirme que l’homme d’affaires « a reconnu avoir blanchi de l’argent à travers l’achat par ses sociétés de produits commerciaux (…) vendus par des fournisseurs américains (…), alors que son nom avait été placé à tort sur la liste de sanctions pour terrorisme de l’OFAC », l’agence du Trésor américain en charge des sanctions. Toujours selon sa défense, M. Tajeddine a affirmé avoir « commis une erreur en achetant ces produits avant d’obtenir le retrait de son nom de la liste de l’OFAC et exprime ses remords ». « Mais il n’a jamais été et ne sera jamais un soutien du terrorisme », souligne la défense du Libanais, qui indique que son client souffre de problèmes de santé et souhaite « revenir parmi les siens » au Liban.

Le Hezbollah est classé comme « organisation terroriste » par les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux et arabes, et a été accusé d’attentats.

Le 9 juillet, l’administration américaine avait en outre élargi sa campagne de « pression maximale » contre l’Iran et ses alliés en imposant pour la première fois des sanctions contre Mohammad Raad, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, le député Amine Cherri et le responsable de l’appareil de sécurité du parti, Wafic Safa.

Source www.lorientlejour.com

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