Un nouveau livre de Me Lurçat sur la réforme juridique permet de mieux comprendre le sujet !

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Il s’agit du livre « Quelle démocratie en Israël : démocratie du peuple ou démocratie des juges ? » paru aux éditions de l’éléphant.

S’il y a un livre qui tombe bien, c’est bien celui-là : M. Lurçat, lui-même avocat, explique avec force la problématique du système juridique israélien, qui, depuis 30 ans, a pris une direction aberrante, prenant sous sa direction l’ensemble de la vie juridique et politique du pays. C’est ce contre quoi la Droite a tenté de s’élever à présent – sans doute sans grand résultat, vu la manière dont la Gauche a utilisé cette tentative de revenir à la normale, à l’image de tous les pays occidentaux normaux du monde, pour lever les boucliers et monter sur les barricades, parvenant en fait à provoquer que le Premier ministre Netanyahou baisse les bras et repousse à (bien) plus tard la suite de cette réforme.

En tout cas, si l’on veut comprendre quel est l’enjeu de ce qui s’est passé dans le pays, on ne peut imaginer ouvrage plus clair et plus adéquat !

Nous avons juste rencontré un problème, qui ne dépend pas de cet auteur, mais qui apparait dans ce qui est dit à ce propos parmi les personnes qui tentent d’expliquer la situation : ils comparent la conquête effectuée par le président de la Cour suprême Aharon Barak sur l’ensemble juridico-politique, à la notion émanant de l’Agoudath Israël, disent-ils, appelé « Da’ath Tora ». C’est une mise en parallèle qui nous gène beaucoup.

D’abord, ce n’est certainement pas de ce regroupement politique qu’une telle notion peut émaner, mais des Guedolé Israël ; ensuite, elle ne concerne pas la vie publique et politique seulement, mais l’ensemble des sujets de la vie en général, admettant qu’un Gadol dans le peuple juif est capable d’indiquer la voie à suivre dans la plupart des questions qui se posent à nous, dans tous les domaines, et pas seulement dans ceux réglementés par le Choul’han ‘Aroukh. On parlera d’une partie supplémentaire du Choul’han ‘Aroukh, dans lequel de tels Guedolim sont capables d’aider les gens et de les guider, ou de montrer la voie à suivre dans les questions publiques.

Dans la pratique, il semble y avoir deux conceptions en la matière : celle, par exemple, de rav Eliyachiv, qui faisait fonctionner ses capacités de réflexion et d’analyse pour tâcher d’apporter des réponses et des conseils ; et celle du Steipeler, puis de son fils, rabbi ‘Hayim Kanievsky, qui faisaient plus reposer leurs réponses sur leurs sentiments, ceux qu’ils pressentaient provenir de leur esprit de Tora (Roua’h hakodech, ou à peu près ?).

Aharon Barak ne fait pas cela : il prend les éléments, et leur tort le cou, afin de leur faire dire ce que lui entend ! La Knesset a décidé quelque chose, cela n’est pas raisonnable, et à partir de là, il prenait une autre direction, comme par hasard celle allant à l’encontre de la tradition, de la vision globalement acceptée par le peuple d’Israël et de la Droite. Les exemples ne manquent pas. En tout cas, établir une telle comparaison nous semble très gênant, car c’est d’un autre monde qu’il s’agit, d’une autre dimension, et il aurait fallu au moins noter la différence entre les deux démarches, l’une, totalement profane, voire profanatrice, et l’autre, visant à instiller du Kodech et la vision de la Tora dans la vie de tous les jours !

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