Pureté du cœur, pureté du corps…                                                                                                

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Autour de la table de Chabbat  n° 381 Tazria-Metsora

Ces paroles de Tora seront étudiées le’ylouï Nichma de mon beau-père Ye’hia ben Moshé  תנצב’ה                          

Notre paracha (double) de cette semaine traite d’une maladie qui n’a plus cours dans nos contrées, la lèpre. Au travers du prisme éclairé de notre sainte Tora, il ne s’agit pas seulement d’un manque d’hygiène flagrant qui entrainait cette terrible maladie, mais c’était surtout dû à un trop plein d’orgueil et d’une langue qui déblatère à tout va des mensonges et sème la zizanie. De plus, un homme décrété Metsora, rendait impur tout son voisinage. Le simple fait qu’il soit sous le même toit, rendait les objets et les hommes impurs même s’ils ne les touchaient pas (à l’exemple du mort qui rend impur la pièce dans laquelle il se trouve). Nécessairement notre homme devait rester seul, loin des hommes en dehors des villes d’Israël en attendant que la Miséricorde divine s’épanche sur lui afin qu’il guérisse (en diminuant la grosseur de ces taches ou les faire disparaitre).

De nombreux décrets et lois sont écrits sur ce sujet (la surface des taches, leurs couleurs, la mise en quarantaine du Metsora et enfin les sacrifices qu’il devait apporter lors de sa guérison). On s’arrêtera sur une des particularités de cette maladie, la taille des plaies.

Donc lorsqu’un homme découvrait une tache de couleur blanche sur la peau avec en son centre des poils, il devait alerter le Cohen afin qu’il statut si la cette tache le rendait impur ou non. Dans un premier temps le Cohen le mettait en quarantaine pour savoir si la tache grossissait ou non. Dans le cas où elle grossissait, au bout d’une semaine, le Cohen décrétait l’impureté totale de notre homme. Il devait rester alors éloigné de tous, tant que les taches perdurent. Puisque ces éruptions rendaient impur son entourage, il devait obligatoirement sortir de sa maison pour résider seul en dehors de la ville (sa femme pouvait l’accompagner dans son calvaire, voir Rambam Hil. Metsora 10e chap.). La taille minimale de cette éruption était celle d’un griss soit la surface d’un haricot.

Le séfer Ha’ola du Rama (Ch 67) vient nous éclairer sur une allusion propre à cette loi. Pour les hébraïsants (ou ceux qui veulent le devenir afin de s’installer en Terre sainte…) « Griss » est un mot du Talmud qui a aussi pour signification, l’étude de la Tora (Girssa). Le Rama (Rabbi Moché Isserles, éminent rav de la fin du Moyen Age en Europe Centrale qui est l’auteur des annotations sur le Choul’han ‘Aroukh) vient nous dévoiler que les causes de ces éruptions intempestives sont un manque dans l’étude de la Tora. C’est-à-dire que le Griss (la taille minimale de cette lèpre) est un sous-entendu au fait que notre homme n’a pas étudié (assez) la Tora. S’il l’avait fait, Hachem l’aurait préservé de telles catastrophes car la Tora a le pouvoir de purifier toutes les impuretés, à l’image du Mikvé qui purifie les hommes.

Une autre manière de comprendre cette purification (intrinsèque à l’étude de la Tora) est que s’il l’avait étudiée, notre homme aurait fait beaucoup plus attention à tenir sa langue. Or, un des écueils de cette terrible maladie provient du Lachon hara’, la mauvaise parole, la calomnie et le colportage d’informations désobligeantes .

Comme par exemple envoyer à son réseau de fans sur son WhatsApp des images dégradantes de son copain alors qu’il sait pertinemment que cela fait déjà plus de deux ans que son ami a fait Techouva et qu’il étudie depuis déjà deux années assidument dans une des Yechivoth de la région parisienne ou en Terre sainte… La lèpre apparaissait aussi si on calomniait son ami par écrit et pas seulement par la parole.

Une autre allusion à ce fameux Griss. Le Zirkhron Yossef rapporte une Guemara dans le traité ‘Avoda Zara (19) qui enseigne qu’un homme doit toujours étudier même s’il sait pertinemment que son étude ne restera pas gravée pour toujours dans sa tête (à l’image du Gaon Rabbi ‘Haim Kaniévski zatsal qui connaissait et aimait la Tora au point où toute la Thora était affichée en gros caractères devant ses saints yeux) comme le psaume le dit : « J’aime l’étude même superficielle (Ligross) ». Le mot « Girssa » est aussi la même expression qui signifie que l’on concasse le blé en deux (et non le broyer). C’est-à-dire que même si notre étude n’est pas en profondeur, le simple fait d’en faire une lecture, aura le pouvoir d’amener la pureté de cœur. Et lorsqu’on y accédera, il n’y aura plus de place dans nos cœurs pour la convoitise, la haine et l’orgueil qui sont les principaux facteurs de la mauvaise langue et de la calomnie.

Et puisque je vous parle de pureté de cœur je suis obligé de vous dire un petit mot sur mon beau-père qui vient de nous quitter pour un monde encore meilleur, Ye’h’ia ben Moshé de la famille Azoulay (Lyon-Villeurbanne). Mon beau-père était natif du Maroc (Oujda) puis s’est installé à Lyon. Il avait très fréquemment le long de la journée un livre de prière dans les mains ou les Tehilim. Il était plein de grâce et de gentillesse et a laissé derrière lui une belle descendance investie dans la Tora et les Mitsvoth. C’est en partie grâce à ses lectures quotidiennes (Psaumes) qu’émanait de lui une grande générosité de cœur et qu’il avait toujours de la grâce (‘hen) auprès de ses proches et de ses amis. Que son âme repose en paix auprès des Tsadikim et que son souvenir soit source de bénédictions pour toute sa famille et son épouse. Les Chlochim (les 30 jours de deuil) auront lieux im yirtsé Hachem à Jérusalem le 3 mai prochain. Pour tous ceux qui l’ont connu et veulent participer à cette cérémonie, veuillez prendre contact au 055 677 87 47.

Du rêve à la réalité !

Cette semaine, je vous ai parlé pureté de cœur, on verra au travers de cette histoire véridique que ce trait de caractère vaut bien son pesant d’or…

Il s’agit d’une famille orthodoxe résidant dans la capitale éternelle du peuple juif… Seulement le père de famille a rendu âme à son Créateur et a laissé derrière lui un bel héritage. Le problème était que l’Etat réclamait aux héritiers un papier officiel pour entériner le droit à la succession. Les enfants du défunt, après la période de deuil, commencèrent à faire la recherche de ce formulaire, en vain ! C’était comme s’il avait disparu de la surface de la terre ! La situation devenait critique car l’Etat mettait un point d’honneur à la récupération de ce document, car si le formulaire n’était pas amené dans le mois qui suivait la disparition tout l’héritage passerait dans les mains de l’administration israélienne ! Les enfants ont alors demandé l’aide d’une société de recherche et investigation. C’est alors qu’un groupe d’experts a passé au crible tous les centimètres carrés de l’habitation des parents, en vain ! La situation devenait alors très tendue pour tous les enfants car on était à trois jours de la date butoir et toujours pas de trace du formulaire tant recherché. C’est alors que le plus âgé des enfants pris l’initiative de regrouper tous les frères et sœurs pour faire une journée de prière à l’endroit où la résidence divine n’a pas quitté les lieux, le Cotel Hamaravi/le mur des lamentations. Tout le monde s’est regroupé pour prier ensemble et lire les Tehilim afin que du haut du Ciel on ait de la miséricorde pour des enfants qui risquent de se retrouver sans ressources d’ici à DEUX jours. Après une journée pleine de prières et de ferveur, les enfants revinrent à la maison. C’est alors que durant la nuit, le fils ainé eu le dévoilement de son père dans son rêve. Le père, fraîchement disparu, dira au fils, « Mon cher fils, le formulaire se trouve dans la bibliothèque de la maison, la 3ème étagère en partant de la gauche dans le 4ème livre en partant de la gauche à la page n° 22. Là-bas se trouve le formulaire. Prenez-le ! » Le fils qui n’avait pas perdu son sang-froid demandera à son père, « Papa, c’est impossible, on a épluché tous les livres de la bibliothèque !» Le père répondit, « Cherchez à nouveau comme je vous ai dit. » Et le père s’évanouit dans le rêve. Le fils ainé se lève de bon matin et part rapidement  vers la maison de ses parents et encore en pleine effervescence  se dirige vers la bibliothèque du salon, afin de récupérer le document à l’emplacement indiqué par son père dans son rêve. Il ouvre à la page dite et effectivement le formulaire s’y trouve comme son père l’a dit. Pourquoi la société de recherche ne l’avait pas trouvé ? Car la page 22 était collée à la page suivante ! Le fils avait des pleurs de joie, et rapidement, il prévient toute la famille de la formidable découverte. Et effectivement au dernier jour du délai imparti, la famille a pu présenter le formulaire aux bureaux des successions. Et finalement les tribunaux entérinèrent le droit à l’héritage. Seulement la saga familiale ne s’arrêta pas là. La nuit suivante apparait de nouveau le père qui se dévoile à son ainé et lui demande s’il a bien trouvé le papier ? Le fils réagit dans le rêve en répondant affirmativement. Le père était content et dira, « le principal est que tu fasses de cet argent des bonnes choses et que tu éduques tes enfants dans les Mitsvoth et qu’ils étudient la Tora». A ce moment, juste avant de s’évanouir, le fils demanda à son père, « Un instant, Papa, j’ai une demande avant que tu partes, comment cela se passe là-haut ?» Le père répondit, « Il m’est interdit de dévoiler ce qui se passe. Seulement il y a des gens qui lorsqu’ils monteront là-haut seront très heureux, mais il y en a d’autres qui seront désemparés et en pleurs de voir ce qui se passe. Sache mon fils, que le monde que vous avez est  un monde à l’envers ! Les gens qui vous apparaissent sur le haut du pavé, qui sont pleins de réussites et enviés par tous, en haut seront tout petit et rejetés par tous ! Et c’est précisément les petits de ce monde qui seront en haut les grands et les gens importants (comme la Guemara l’enseigne). Mais, finira le père, il existe deux choses qui font beaucoup de bruits dans le ciel. La première c’est lorsque des Juifs se réunissent dans la synagogue et écoutent des paroles de Tora afin de se renforcer. C’est un moment de grande miséricorde dans le ciel, et lors de ces assemblées les prières sont exaucées facilement. Deuxième chose que j’ai droit de te dévoiler, c’est lorsqu’un homme fait de la générosité avec son prochain envers et toutes les difficultés, cela entraine une grande joie dans les cieux ! »

Fin de l’histoire véridique qui nous apprendra que la pureté de cœur est une valeur à cultiver sous nos cieux…

Coin Halakha : Sur la sefirath Ha’omer. Depuis le lendemain de Pessa’h on décompte 49 jours jusqu’à la fête de Chavou’oth. On devra attendre la tombé de la nuit pour faire le décompte. On pourra faire le décompte (avec la bénédiction) après le coucher du soleil, a postériori, (dans le cas où l’on craint d’oublier de faire la Mitsva si on attend la nuit tombée).

Dans le cas où on a oublié toute une nuit de faire le décompte, on devra le dire le lendemain en journée mais sans faire de bénédiction. Par la suite on pourra faire la bénédiction d’usage avant chaque décompte. Dans le cas où l’on a perdu une journée entière, on devra continuer à faire la sefira mais cette fois sans la bénédiction.

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold  

Je projette de sortir un deuxième tome de « Autour de la table de Chabbath »

Pour soutenir son impression vos dédicaces seront bien venues. Merci de prendre contact!

Tél : 00 972 55 677 87 47

e-mail :099495s@gmail.com.

Mes vœux de consolations aux familles Azoulay, Cohen, Chékroun, Lelti, Melloul, Albala pour la perte de mon beau-père.

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