Une suite judiciaire au scandale des cimetières parisiens ?

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Le public le plus large a enfin été informé de ce qui semble se passer sur le terrain dans les cimetières de la région parisienne (et peut-être ailleurs en France également).

Du fait que l’on ne conçoit pas dans ce pays qu’il y ait un quelconque intérêt à respecter le « repos éternel » des morts, on en arrive rapidement à les exhumer. Cela peut évidemment provenir du fait que les familles n’ont pas été informées, ou ont trouvé plus économique d’acheter une concession funéraire pour une durée limitée de 10, 20 ou 50 ans, et alors, effectivement, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, mais, malheureusement, même les personnes qui y sont allées de leur poche et ont payé pour une concession dite « perpétuelle », pour pas grand chose, être exhumées, en particulier quand la pierre tombale commence à être en mauvais état. Nous avons déjà demandé au consul de France à Jérusalem : soit, la tombe n’est plus en bon état, mais alors prenez du ciment et remplacez-la, à quel titre les municipalités peuvent-elles procéder alors à une exhumation ?! Il n’avait pas de réponse…

Ceci fait partie de la conception française dans ce domaine, un manque total de respect face aux morts et à leur histoire, que faire ?

Mais là où effectivement cela devient bien plus gênant, c’est quand la conduite dans de tels cas s’avère être très douteuse. Dans les communautés juives, quand les familles décident d’exhumer de leur propre chef leurs ancêtres, en général pour les amener en Terre sainte, et en tout cas pour les sauver du sort qui les attend, tôt ou tard, dans les cimetières parisiens, et que ce sont des personnes conscientes et consciencieuses qui s’en chargent, ce qui est plus que rare, alors un tel travail prend facilement… quelques 6 heures ! Il s’agit en effet de récupérer TOUS les ossements, et, après quelques décennies en terre, il n’y a plus de cercueil en bois et les ossements sont en général dispersés. En tout cas, cela n’est pas fait à la pelleteuse.

Une récente vidéo est venue montrer comment les fossoyeurs (dont on imagine l’origine) se conduisent : ils reçoivent en prime quelques 2 euros par corps, et ils le font en toute rapidité, sans nullement chercher à réunir tous les ossements. Vu leur salaire léger, ils profitent de leur travail pour tenter d’ajouter un peu d’entrées, en particulier en fouillant ces restes funéraires et en en prélevant les dents en or. Quand ils trouvent aussi des bijoux, ils ne se gênent pas pour les prendre (et c’est vrai : qui va-t-il le faire, si ce n’est eux ?).

Soit dit au passage, le fait qu’il y ait des bijoux ne prouve rien quant à l’origine de ces corps, car il ne semble pas qu’il y ait la moindre indication à cet égard dans nos sources, et, de toutes manières, la plupart des Juifs enterrés en ces lieux n’étaient en général pas du tout concernés par une telle tradition, dont il faut encore prouver l’existence.

En tout cas, une exhumation à la pelleteuse dépasse les limites que le public peut accepter, et ces images ont fortement frappé les gens – surtout inconscients qu’ils étaient, puisque la municipalité fait bien attention à ce que ces exhumations ne soient jamais faites aux heures d’ouverture des cimetières…

C’est vrai, toutefois, que la personne qui a là lancé ce scandale n’est pas neutre : Pierre Liscia est un homme politique et un chroniqueur. Il est né le 25 août 1989 à Bastia, en Corse. Se passionnant très jeune pour la politique, il étudie les sciences politiques et les relations internationales à l’université, à Paris puis à Londres. En 2014, il rejoint le parti LR (Les Républicains) pour la campagne des municipales de 2014 à Paris. Chargé de communication politique et institutionnelle pour le conseil régional d’Île-de-France, ainsi que pour des personnes politiques comme Valérie Pécresse, Pierre Liscia est élu en 2014 à la mairie du 18e arrondissement de Paris. Il prend son mandat très à cœur et utilise ses compétences de communicant et la fougue de sa jeunesse pour mener à bien sa mission, lit-on dans une présentation de l’un de ses ouvrages. Il pourrait être donc partie-prenante dans le scandale qu’il a dévoilé, mais nous nous devons de dire que cela va bientôt faire dix ans que Kountrass tente d’attirer l’attention du public face à tout ce qui se passe dans ce domaine en France, et que donc nous n’y voyons qu’une confirmation de ce que nous disons depuis lors.

Aux dernières nouvelles, il semble bien que l’affaire va passer en tribunal, ainsi que l’annonce Liscia : « Je ne lance jamais une accusation sans preuve. Ces documents de l’inspection générale qui datent de septembre 2022 sont accablants pour la Ville de Paris puisqu’ils attestent non seulement qu’il y a bel et bien des exhumations à la pelleteuse au cimetière parisien de Pantin, mais aussi et surtout que la Mairie était au courant. Pourtant, la Mairie persiste à s’enfermer dans son déni et annonce même porter plainte contre moi. C’est incompréhensible. »

Il ajoute : « Stop à l’omerta ! Je saisis donc le Procureur de la République sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale pour que toute la lumière soit faite sur ce scandale et que les responsabilités soient enfin établies”.

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