La nouvelle politique de Liebermann face aux Palestiniens

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Le ministre de la Défense a fait connaitre la nouvelle politique que son ministère veut emprunter face aux Palestiniens. Peut-on y voir un nouvel espoir ? L’avenir le dira, mais l’idée directrice de ce projet semble intéressante.

On appelle cela en hébreu user alternativement le bâton et la carotte – il parait qu’avec certains animaux, cela marche bien. Le but : contrer le terrorisme. Pour cela, les agglomérations qui sauront bien se tenir auront droit à de grandes aides gouvernementales, tandis que les sites durs souffriront encore plus à l’avenir. Cette conduite différentielle est censé encourager les groupes qui visent à une coexistence pacifique, et à permettre aux autres de réfléchir à leur conduite.

Beth Sa’hor, par exemple, est déjà réputée pour son calme – et verra un hôpital installé sur son territoire. A l’ouest de Chekhem, un centre commercial. A Kfar Bidia, un terrain de sport. Evidemment, on peut se demander ce que pourra faire l’Etat, si soudain un site spécifique, qui avait eu droit à de tels encouragements, change de cap : l’hôpital sera-t-il détruit, et le terrain de foot transformé en marécage ? Mais il est vrai que ces installations signifieront un apport économique important pour ces agglomérations, et il faut espérer qu’elles comprendront leur intérêt à long terme.

Quant au bâton, il consiste en une application plus stricte des sanctions, la destruction des maisons des terroristes, l’augmentation des arrestations, la confiscation des fonds destinés à encourager des actes terroristes, des vérifications plus serrées des voitures de ces origines, etc.

Liebermann veut également continuer la politique de non-restitution des corps de terroristes abattus au moment de leur passage à l’acte, bien que ce fait soit relativement discuté, et que souvent, les autorités finissent par libérer ces corps, ce qui, parfois, engendre des manifestations virulentes lors des enterrements.

Autre point intéressant : Liebermann veut inaugurer une politique de discussion libre avec les dirigeants palestiniens sur le terrain, en réplique à ce que font les Palestiniens eux-mêmes, qui ne se gênent pas pour entreprendre des dialogues avec l’ensemble du public israélien, des ministres jusqu’aux journalistes. Jusqu’à présent, la réciproque n’était pas vraie, et il fallait obtenir une autorisation spéciale de la part de l’entité palestinienne quand un Israélien de quelque importance voulait s’adresser à un responsable palestinien !

Nous l’avons déjà dit : l’avantage de Liebermann est son côté russe, réfléchi, posé, analyste. Là, il faut le reconnaitre, c’est a priori cette image qui ressort de ces initiatives. Maintenant, comme dit, nul ne peut être garant des bons résultats d’une telle démarche…

 

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