C’est un bel arbre (à propos de la parachath Chela’h)

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

Notre paracha va traiter dans ses premiers chapitres d’un événement important dans l’histoire du campement juif dans le désert. On est dans la deuxième année après la sortie d’Egypte et le peuple demande à Moché d’envoyer des explorateurs afin de connaitre de quelle manière conquérir la terre d’Israel. La demande est normale puisqu’il faut se préparer à la guerre pour cette conquête. En effet, la terre promise était peuplée alors de 7 peuplades (Hittites, Jébuséen etc.) et d’ailleurs la conquête sous la férule de Yehochoua’ –l’élève de Moché- durera près de sept années ! Et s’il reste parmi mon public des gens qui vont rouspéter en disant que c’est tout de même drôle : voilà que les religieux proclament l’éthique et la morale comme un fanion de règle de vie, et pourtant cela ne les empêche pas de faire une conquête sanglante avec toutes les retombées qui suivront…

Plusieurs réponses seront données : la première -et la plus évidente- c’est D’ par l’intermédiaire de Moche Rabbénou- Qui nous fera hériter de cette terre (qui a déjà été promise à la descendance d’Avraham Avinou) et c’est la Volonté du Tout Puissant de donner à qui bon lui semble cette parcelle sainte. D’autre part, les versets le disent, les peuplades du pays étaient particulièrement dépravées et le pays était rempli d’idolâtrie. Or la terre sainte ne supporte pas le péché et l’immoralité de ses habitants. Ceci dit, Moché Rabbénou choisira parmi le peuple des explorateurs, douze hommes qui excelleront par leur droiture (au départ) afin de rapporter un compte rendu objectif. Moché Rabbénou leur demandera de faire savoir comment ces peuplades résident en Cananan : s’ils vivent dans des forteresses ou dans des villes ouvertes, si la population est forte ou non. De plus il demandera si la récolte est bonne ou non ainsi que la qualité des arbres du pays. Les Sages –de mémoire béni- se penchent sur l’intention de Moché lorsqu’il demandera : « Est-ce qu’il y a un arbre en Erets ? » ; Moché voulait en fait savoir si parmi les peuplades il existait un homme intègre –cacher- qui par son mérite protège la population du pays. En effet, l’homme est à l’image de l’arbre qui protège de ses feuilles et branchages les passants et ses fruits réjouiront le cœur des hommes. Pareillement, le juste protègera de ses bonnes actions son entourrage ! Le Talmud (Baba Bathra 15) dévoile l’identité du juste en question : c’est Job ! Vous le savez, cet homme était particulièrement pieux et droit. On connait son histoire, à un moment dramatique de sa vie il vivra de grandes souffrances et pourtant les acceptera (en final) comme décrets provenant du Ciel à cause de ses fautes. Donc les explorateurs feront leurs rapports en fin de parcours (40 jours) en disant que Job n’était déjà plus de ce monde et qu’il n’y avait pas de craintes à avoir : les peuplades pécheresses tomberont dans les mains du Clall Israël (on souhaitera la même chose pour tous nos ennemis).

De ce passage fort intéressant, on retiendra quelque chose d’intéressant : c’est le Tsadiq (juste) qui protège la population ! Ce phénomène peut être expliqué d’après la Tora ; on sait que ce monde a été créé afin de servir D’. Or, la plupart des créatures sur la surface de la terre, nos amis à quatre pattes et aussi à deux, n’ont aucune connaissance de la raison de leur venu sur la planète terre… Peut-être est-ce le fruit du hasard : qu’une météorite est tombée sur le pôle nord (à l’âge de Cro-magnion…) ou peut-être que nos parents se seraient bien trompés lorsqu’ils ont dit oui sous la ‘Houpa et alors, tout leur engendrement n’aurait strictement aucun intérêt ? Seulement, le Tsadik –celui qui sert d’une manière intègre son Créateur- donnera une raison d’exister à toute cette humanité (qui n’a ni queue ni tête). Donc c’est grâce à lui que Hachem épanchera Sa Miséricorde sur le reste de la population et ne détruira pas le monde (et n’enverra surtout pas un corona encore un peu plus fort… que D’ nous en préserve)

Seulement il existe deux avis dans la Guemara Baba Batra : le premier considère que Job était un gentil. Donc on demandera comment un homme faisant parti des nations du monde aura un mérite suffisant pour protéger la population de Canaan contre l’arrivée du peuple juif ? Je vous propose une réponse d’après un passage du Talmud. Dans Berakhoth (5) il est rapporté une discussion intéressante sur le sens des petits malheurs. La Guemara les fait ressembler au sel sur la viande. Le gros sel permettra de faire dégorger tout le sang –interdit- de la chair du bovin afin de le rendre propre à la consommation. Pareillement, les souffrances d’un homme apporteront son expiation. Donc, il semble bien que de la manière dont Job acceptera en final toute les grandes catastrophes de sa vie, se sera en soi une grande expiation de ses fautes et aussi une grande protection pour le reste de la population de Cana’an! Un peu comme on l’a vu à l’époque d’Avraham Avinou qui a plaidé pour le sauvetage  des villes de Sodome et Gomorre en évoquant le fait qu’il y réside 10 justes… Donc ce phénomène existe bien : le Tsadik –même parmi les nations du monde- a la capacité de les protéger ! Donc, si un homme gentil a pu protéger le reste de la population, à plus forte raison que le mérite des Ba’houré Yechiva (élèves des Yechivoth) et des Avrékhim qui s’adonnent à la Tora sera décuplé et offrira une TRES GRANDE PROTECTION à tout le reste de la communauté dans ses jours difficiles… (Je tiens à finir par une anecdote assez édifiante. Des proches de rabbi ‘Haim Kaniévski sont venus lui demander conseil après qu’un Talmid ‘Hakham soit parti à cause du corona… Ce Tsadik (rav Ya’akov Kolodetski) était revenu des Etats Unis alors qu’il avait attrapé ce méchant virus… Le rav rapporta un ancien livre (Tol’aat Ya’akov/Parachath Pin’has) qui enseigne que tout celui qui décède lors d’une épidémie –que D’ nous en préserve- expie toutes ses fautes et à droit au monde futur (certainement à cause de ses souffrances). Donc dit rabbi Haïm : « Il n’y a pas à s’attrister de son départ ! » fin de ses paroles saintes).

Histoire-vrai qui vaut son million de dollars (en deux paiements)!

On a parlé de la valeur des justes, j’ai le mérite de vous rapporter l’histoire véridique rapportée par  le rav Michkovski de la Yechiva Or’hot Thora/Bené Brak. Cette histoire remonte à une trentaine d’année en arrière. Elle commence dans la ville de l’Est américain de Baltimore. Là-bas existe une très bonne école –non-juive- destinée à tous les surdoués de la ville. Qui veut rentrer dans cette école de la « High », ne le peut pas ! Les élèves sont triés sur le volet… Lors d’une des préparations à la rentrée est accueilli au sein de l’établissement un jeune garçon âgé de 12 ans qui pénétra avec beaucoup de révérence l’institution de référence. Il devait avoir un entretien avec le directeur de l’école pour savoir si son niveau était suffisant. Notre jeune sera tout penaud lorsqu’il se présenta devant le directeur de l’école qui était aussi curé de vocation. Lors de l’entretien, le curé/directeur remarqua la rapidité d’esprit du jeune -qui lui plut- cependant de son regard perçant il glissera un mot à notre jeune : « Dis-moi, n’est-ce pas que tu es juif ? » Le garçon rougit, mais rétorqua par l’affirmative ! Le directeur rajoutera : »Je t’accepte dans mon institution qu’à une seule condition : c’est qu’après les cours tu viennes à mon bureau et je te donnerais des cours privés non-payant, seulement demande la permission de tes parents. Dans l’affirmative, tu seras pris dans l »école ! » Le jeune rentra à la maison alors que les parents étaient anxieux de savoir s’y leur rejeton était accepté dans la super école des surdoués. Lorsque leur petit répondra par l’affirmative seulement il rajouta la clause du directeur-curé, les parents étaient on ne peut plus content de savoir que leur fils allait prendre des cours supplémentaires avec le directeur (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour réussir dans la vie ? N’est-ce pas qu’on vendrait jusqu’à l’âme de sa progéniture?) ! Le premier jour de la rentrée des classes se déroula parfaitement, notre jeune écouta attentivement tous les cours assis sur les bancs à côtés des petits Johns et Robin de la classe (il n’y avait pas de petit Simon ni de David..)… Et à la fin de la journée, il se rendit au bureau du directeur. Là-bas il frappa de sa petite main à la porte, et après avoir reçu le mot ouvrit la porte. Dans le bureau du curé se trouvait tout le staff de professeurs qui venaient de faire le point de la première journée de travail. C’est alors que le brillant directeur fit un signe à tout le groupe en leur indiquant qu’il fallait sortir. Les instituteurs ne comprenaient pas, mais sortirent avec beaucoup de révérence du bureau de leur supérieur. Le jeune tout timide s’approcha de la grande table du curé, et s’assit. Le directeur sortit alors une grande page en lui demandant ce qui était écrit dessus. Le jeune était incapable de savoir, mais le curé pointa son doigt sur la première lettre c’était un grand ALEPH (certainement que les parents n’étaient pas abonnés à « la Table du Chabat » ou n’avait reçu le prochain livre « Au cours de la Paracha ») ! A côté il pointa sur une autre lettre, c’était un Beth, ainsi de suite jusqu’au Tav ! Le curé était simplement en train de lui faire connaitre l’Aleph Beth ! (Il n’est pas dit si c’était en version ashkenaze ou sefarade…). La leçon dura quelques minutes et ensuite notre jeune retourna à la maison en informant ses parents du cours du soir tout particulier. Les parents ne semblaient pas des « antis… » (au point de refuser un cours de religion), de plus le cours provenait d’un curé bien instruit : pourquoi pas ? ainsi, leur rejeton surdoué apprendra la langue sainte (on sait jamais, cela pourrais servir un de ces jours si’on doit faire les bagages –à cause de corona- vers la terre promise…). En tout les cas, ce petit manège dura toute l’année scolaire ! Tout les soirs, le directeur lui apprenait d’abord, les bases de l’hébreu puis ils commencaient ensemble l’étude du ‘Houmach (La Bible). Cependant, les années suivantes cette étude continuera de plus belle ! Et après quelques temps (notre jeune devait avoir dans les 15 ans) le curé/directeur lui dira qu’il lui avait tout enseigné de ce qu’il savait (il lui avait enseigné la Bible (version Artscroll/Colbo) les prophètes ainsi que des Michnayoth… Cependant il l’empressait de continuer à persévérer dans les matières juives à la Yechiva de Baltimore en cours du soir tandis qu’il continuerait son cursus de surdoué dans son établissement. Le jeune accepta et cette fois il fréquenta les bancs de la Yechiva orthodoxe de la ville. La progression du jeune ne sera plus seulement dans les connaissances mais aussi dans la pratique. Petit à petit les Mitsvoth furent suivit beaucoup plus scrupuleusement… Et aussi les gens de sa famille se rapprochèrent de la Tora. Vient l’heure où notre surdoué fini toutes ses études (à l’école de Baltimore) et arriva le moment où il devait recevoir le diplôme des mains du directeur. Le jour important arriva, tout le public des élèves de sa promotion ainsi que des parents émus au point de verser des larmes de bonheur et de fierté étaient présent. C’est le directeur qui donnera en main propre le diplôme. A la fin de la cérémonie, notre jeune se trouva seul avec le directeur et prit son courage à deux mains et demanda « Monsieur le directeur, j’ai une question qui me trotte depuis bien longtemps. Est-ce que vous êtes un juif déguisé en curé par hasard (peut-être l’élève attitré de Lustiger)? » Le directeur se racla la gorge et dira d’un ton qui ne faisait aucun doute : »I don ‘t… Je suis un VRAI GOY/CURE ! » Seulement je tiens à t’expliquer le pourquoi du comment. Est-ce que tu es prêt à m’ écouter ? Pour sûr… » La suite pour nos abonnés et ceux qui soutiennent la parution du livre… la semaine prochaine… Comme quoi, « Autour de la Table du Chabath », nous apprend aussi à avoir de la patience…

Halakha : A-t-on le droit de dire sur une connaissance qu’il a le virus « corona » ? La question -je l’espère restera désuète- mais elle est de savoir s’il y a un interdit de Lachon hara’ (médisance). Le principe est que dans le cas où il s’agit d’une maladie qui, si elle est dévoilée entrainera une perte quelconque (comme un renvoi de son poste de travail), se sera interdit. Dans le cas de « corona », puisque c’est une maladie qui ne laisse pas de séquelles et au bout d’un mois et demi les symptômes disparaissent sans laisser aucune trace (NDRL : en général, mais quand elle attaque fortement, c’est le contraire qui semble vrai…), donc il n’y aura pas d’interdit de dire qu’un tel à le « corona ». Mais, dans le cas où la personne est porteur du virus mais ne protège pas son entourage et vaque à ses occupations comme d’ordinaire, puisqu’il s’agit d’un homme qui peut faire passer à d’autre ce virus, dans ce cas il y aura mitsva de dire à son entourage de se protéger d’une telle personne. Car dans la Tora est écrit la Mitsva de « Ne reste pas impassible devant le sang de ton ami versé gratuitement… ». Pareillement on ne devra pas rester impassible si notre porteur ne fait rien pour éviter aux autres le pire et on dévoilera son identité (Rambam H. Rotséah 1.14/Choulhan Aroukh H. Mich 426.1). Rapporté dans le feuillet Or Hachabath n°432).

Chabath Chalom et à la semaine prochaine, Si D’ le veut 

  David Gold    Tel : 00972 52 767 24 63     email  9094412g@gmail.com

Soffer : écriture Askhénase et Sépharade Mezzouzoths Téphilines Birka haBait, Meguila

Et toujours, pour les connaisseurs, je vous propose une belle Mitsva de participer à l’impression d’un bon livre sur la Paracha de la semaine. !

Une bénédiction au rav Ariel Krigier et à son épouse à l’occasion de la naissance de sa fille, ainsi qu’aux grands parents respectifs et en particulier Rabbi Acher Bra’ha et son épouse (Roch Collel à Raanana et Bné Brak). Mazel Tov!

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