Frôlement entre F-16 israéliens et turcs
Au cours d’une opération militaire menée dans la nuit de jeudi à vendredi à proximité du palais présidentiel syrien à Damas, des avions de chasse israéliens ont été brièvement confrontés à une présence inattendue : celle de F-16 turcs opérant dans la même zone. Ce croisement aérien sensible aurait pu dégénérer, mais un échange radio rapide et des signaux d’avertissement ont permis d’éviter toute escalade entre les deux puissances régionales.
Cette intervention turque n’est pas anodine : elle s’inscrit dans le contexte d’un engagement militaire croissant d’Ankara en Syrie, notamment en soutien à certaines forces locales alliées. Ces groupes, bien que non officiellement intégrés aux forces armées turques, bénéficieraient de ressources matérielles, de formations et d’un appui logistique régulier en provenance de Turquie. Les frappes israéliennes de la semaine passée auraient justement visé certaines de ces entités.
Un élément clé de cette stratégie turque serait l’implantation militaire sur la base aérienne T4, située dans la province de Homs. Cette installation militaire syrienne, régulièrement ciblée par Israël ces dernières années, aurait un nouveau rôle envisagé : devenir un centre de déploiement de drones turcs. Selon des sources de renseignement occidentales citées par la presse israélienne, Ankara ambitionnerait de transformer cette base en un hub stratégique pour ses opérations dans la région, et même de proposer ses services comme principal fournisseur de systèmes de défense aérienne au régime syrien.
Ces intentions sont perçues comme une menace directe par Israël, qui a déjà prévenu, par la voix d’un haut responsable de la défense, qu’aucune restriction à sa liberté d’action dans le ciel syrien ne serait tolérée. Les frappes de fin mars sur la base T4 seraient ainsi un message clair adressé au président syrien Ahmed al-Sharaa, illustrant la détermination d’Israël à préserver sa capacité d’intervention.
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