Le département de police de Los Angeles (LAPD) est actuellement confronté à deux affaires de meurtres particulièrement troublantes survenues presque simultanément dans la même zone géographique. Les deux victimes, toutes deux de nationalité israélienne, ont été retrouvées mortes dans leurs résidences respectives le week-end dernier. Ces homicides distincts mais rapprochés dans le temps ont provoqué l’émoi au sein de la communauté israélienne locale.
La première victime, Alexander Modebadze, 47 ans, homme d’affaires possédant la double nationalité israélo-américaine, a été découvert sans vie dans sa maison du quartier résidentiel de Woodland Hills dans la nuit du 26 au 27 avril. Selon les premières constatations du LAPD, l’homme aurait subi un traumatisme crânien fatal. Les enquêteurs soupçonnent qu’il ait été retenu prisonnier et soumis à des actes de torture avant d’être tué.
Le crime aurait été perpétré aux alentours de 1 heure du matin. Trois hommes se seraient introduits par effraction dans la maison de Modebadze, l’auraient immobilisé, agressé physiquement et lui auraient volé plusieurs effets personnels avant de prendre la fuite. Les autorités ont rapidement identifié les suspects grâce à une collaboration avec le FBI. Trois ressortissants géorgiens — Paat Kochiashvili, 38 ans, Zaza Otarashvili, 46 ans, et Besiki Khutsishvili, 52 ans — ont été arrêtés dans les heures suivant le meurtre. Le juge chargé de l’affaire a fixé leur caution à 2 millions de dollars chacun. Plusieurs sources rapportent que ces individus seraient affiliés à une organisation criminelle transnationale d’origine géorgienne.
Une caméra de surveillance a capté les images d’un homme d’origine hispanique, âgé de 30 à 40 ans, errant dans l’immeuble à l’heure du crime, semblant chercher à pénétrer dans divers appartements. La police a diffusé ces images et a lancé un appel à témoins pour tenter d’identifier le suspect, toujours en fuite.
Si le LAPD n’a pour l’instant identifié aucun mobile antisémite et écarte toute connexion directe entre les deux meurtres, les craintes restent vives dans le contexte d’une recrudescence générale des actes hostiles envers les Juifs aux États-Unis. D’après la Ligue anti-diffamation (ADL), plus de 9 000 incidents antisémites ont été recensés en 2024 à travers le pays, un record depuis la création de cette base de données il y a plus de quatre décennies.
Les enquêtes se poursuivent dans les deux affaires, l’une ayant débouché sur des arrestations, l’autre encore non résolue. La police appelle toute personne disposant d’informations à se manifester afin d’aider à l’avancement des investigations.