En urgence, la Knesset approuve la loi sur le Cannabis médical

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Avant la dissolution de la Knesset, un vote a confirmé l’autorisation d’exporter du cannabis médical « Made in Israel ».

Le marché mondial du cannabis médical pourrait s’élever à 55,8 milliards de dollars en 2025 (49 milliards d’euros), soit une taille quasiment multipliée par cinq par rapport à 2015, selon une étude du cabinet Grand View Research publiée l’an dernier. Cette forte croissance devrait être tirée par l’ouverture d’un plus grand nombre de pays à un usage médical du cannabis, mais aussi « par un nombre grandissant d’applications thérapeutiques », résumait une étude du courtier Bryan Garnier publiée début 2018. Cependant les prévisions « mêlent souvent un usage thérapeutique et récréatif du cannabis », tempère Patrick Biecheler, spécialiste du secteur pharmaceutique chez Roland Berger, interrogé par l’AFP.

Peu de laboratoires se sont lancés sur le créneau

Le « vrai » marché du cannabis médical, sous forme médicamenteuse et non combustible, ne devrait pas excéder quelques centaines de millions de dollars, pronostique-t-il, arguant que des alternatives de médicaments classiques existent déjà dans la plupart des cas. Et les prix des médicaments à base de cannabis ne devraient pas être « à la hauteur de ce que les grands laboratoires peuvent espérer » avec des traitements plus innovants contre des maladies graves, complète Marc-Olivier Bévierre, consultant santé chez le cabinet de conseil Cepton Strategies.

Aussi la présence de la « big pharma » dans le cannabis thérapeutique se limite pour le moment à quelques cas isolés. Parmi eux, l’américain AbbVie, qui commercialise le Marinol, un médicament cannabinoïde de synthèse pour traiter des douleurs neuropathiques, ou le canadien Valeant, qui vend dans quelques pays le Césamet, autre cannabinoïde de synthèse indiqué pour soulager des douleurs chroniques notamment.

Une kyrielle de laboratoires plus petits explore toutefois ce champ nouveau. Fondé en 1998, le groupe britannique GW Pharmaceuticals est actuellement leader mondial du secteur, avec deux produits déjà autorisés. GW a développé l’Epidiolex, le premier médicament dérivé du cannabis à avoir été approuvé en juin dernier par l’agence américaine du médicament (FDA), pour traiter deux types sévères d’épilepsie.

Un risque pour leur image

La commercialisation de ce produit aux Etats-Unis, vendu sur prescription, a démarré en novembre et le groupe prépare son lancement en Europe l’an prochain, sous réserve d’une approbation de l’agence européenne du médicament (EMA), attendue au premier trimestre.

LE PLUS. En France : « Dans un avis rendu le jeudi 13 décembre, le comité d’experts mis en place par l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) juge « pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique (…) dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques » existantes.

Si une première étape vers l’autorisation est ainsi franchie, une éventuelle mise sur le marché de ce produit reste encore lointaine. Ces experts reconnaissent les bienfaits de la substance pour des « douleurs réfractaires aux thérapies accessibles », « certaines formes d’épilepsies », « des soins de support en oncologie » (cancers), des « situations palliatives » ou encore des contractions musculaires affectant les malades de sclérose en plaques. Ce premier avis sera suivi de plusieurs mois de travail pour définir les modalités de mise à disposition du cannabis, si le comité d’experts est suivi par l’Agence du médicament. Suivra une décision politique, pour décider d’une éventuelle modification législative légalisant l’usage du cannabis thérapeutique.

« Il n’est pas sûr » que le cannabis médical puisse être mis à disposition des patients avant 2020, a estimé prudemment le professeur Nicolas Authier, président du Comité scientifique, auprès de l’AFP. Beaucoup reste à faire : il faut encadrer la mise sur le marché et le suivi des patients. Le cannabis médical ne pourra être utilisé en première intention mais seulement en  complément d’autres traitements, car les études sont trop lacunaires. « On n’a pas un niveau de preuve permettant de le prescrire en première intention », souligne le docteur Authier.

LE PLUS. The medical cannabis export law proposed by MK Yoav Kisch (Likud) has been approved on its second and third Knesset readings. Approval was rushed through the Knesset in order to facilitate exports before the Knesset disperses. 21 MKs voted in favor of the law, with no votes cast against.

The law budgets cannabis supervision by the Ministry of Public Security. Following passage of the law, Minister of Public Security Gilad Erdan and his ministry, the only official opposition to the law, will no longer oppose it. The other ministries involved – the Ministry of Health, Ministry of Agriculture and Rural Development, Ministry of Justice, Ministry of Finance, and Ministry of Social Equality – previously expressed support for legalizing exports and supported it on previous

Source www.israelvalley.com

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