‘Hanoucca ou le triomphe des orthodoxes…

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Autour de la table de Chabbath n° 258  Mikets – ‘Hanoucca

Le mérite de cette étude est consacré a la refoua cheléma d’Esther-Sourelée bath Rayia (de Montmorency) et pour tous les malades du clall Israël.

Notre paracha commence par la libération miraculeuse de Yossef des geôles égyptiennes. On le sait, Yossef a été jeté dans les fosses d’une prison du Caire ou de Ramsès alors qu’il n’avait rien à se reprocher sur sa conscience. Il passera donc douze années de sa vie à être confiné entre 4 murs… Seulement sa délivrance subite se déroulera le jour de Roch Hachana lorsque le maître échanson de Pharaon proposera les services du jeune esclave hébreu. En effet, le monarque avait fait plusieurs rêves prémonitoires et il demandait aux gens de sa cour de  trouver un sens a ses rêves. L’échanson de sa majesté se souviendra alors de Yossef et c’est de cette manière qu’il le présentera au roi. Yossef écoutera les paroles de Pharaon et expliquera d’une manière prodigieuse les rêves. De suite Pharaon nommera Yossef vice-roi d’Égypte. Le Midrach enseigne une chose très intéressante. Il est dit : »Heureux l’homme qui place sa confiance en D’, il s’agit de Yossef, et ne s’appuie pas sur les moqueurs. Lorsqu’il a dit « Souviens-toi de moi ! » au maître échanson son compagnon d’infortune dans les geôles, lorsque celui-ci fut libéré : du fait qu’il a dit deux mots « souviens-toi de moi » ; alors D’ rajoutera à Yossef deux années supplémentaires dans les prisons« . Le Midrach est des plus déconcertants. Il commence par heureux l’homme qui place sa confiance… c’est » Yossef » et à la fin il est notifié que le Ciel lui rajoutera deux années supplémentaires après qu’il ait demandé l’aide de l’égyptien. Quel est le sens du Midrach ? Le Beth Halèvy répond d’une manière formidable. Il explique d’abord un principe. D’ Se comporte avec les hommes de la même manière qu’un homme place sa confiance en Lui. Plus l’homme aura foi en D’ plus Il sera enclin à l’aider. Or, tout dépend du niveau spirituel de foi de l’homme. Pour Yossef, du fait qu’il avait un très haut niveau, il aurait dû se tourner uniquement vers le Ribon chel ‘Olam et non vers les hommes encore moins auprès des égyptiens -de l’époque- pour lesquels le verset dit qu’ils avaient la réputation de fins menteurs. Donc par rapport au niveau de Yossef, le fait qu’il se tourne vers les égyptiens c’était en soi une faute. Donc lorsque le Midrach énonce : « Heureux l’homme qui place sa confiance en D’ c’est Yossef », c’est parce qu’il avait un très haut niveau de droiture que sa demande auprès du maître échanson était considérée comme une faute tandis que pour un autre homme de moindre niveau cela aurait été considéré comme une action normale voire même souhaitable. Fin du Midrach.

Plusieurs centaines d’années après cette histoire, il a existé des gens qui ont fait preuve de bravoure comme Yossef a pu en témoigner dans les geôles égyptiennes. Il s’agit des cinq fils du Cohen gadol Mattitiahou qui se sont organisés pour attaquer l’armée grecque qui occupait la Terre sainte. On le sait, à l’époque helléniste les Grecs avaient colonisés Erets Israël et pendant près de deux cent ans, la vie juive avait été étouffée. Les Collelim étaient fermés, les Yechivoth étaient sous la direction de directeurs qui avaient passé leur cursus universitaire à Athènes, sans faire Techouva… et les séminaires de jeunes filles du pays exigeaient des jeunes filles qu’elles s’habillent à la mode de la Grèce antique… Cela peut vous faire sourire… mais à l’époque la situation était vraiment catastrophique. Le judaïsme authentique était en perdition car le Way of Life version Athènes attirait beaucoup de jeunes et la répression policière grecque était très sévère… Face au rouleau compresseur helléniste, il n’y avait que les enfants du Cohen gadol qui ont pris les armes. Et le miracle s’opérera : les Grecs seront chassés du saint pays. Béni soit Hachem ! Depuis lors, les Collelim ont pu reprendre, les Yechivoth se sont ré-ouverts et les séminaires aussi… C’est donc  cette victoire que l’on fête lors de nos allumages à Paris – Tour Eiffel ou à New York et même jusqu’ à Tel Aviv : le triomphe du monde orthodoxe juif sur l’obscurantisme helléniste… Intéressant, n’est-ce pas ?

En dehors de tous les décrets d’interdits que les Grecs ont imposés à la société juive comme l’étude de la Tora, la Brith-mila, le Chabath… Je retiendrais cette année un Midrach très intéressant rapporté dans le Chem Michmouel.  Il est mentionné que les Grecs ont obligé les maîtres de maisons à supprimer les gonds des portes d’entrées! Vous avez bien lu il n’y a pas de bug il s’agissait de retirer les gonds des portes des maisons. Vous me direz peut-être que les Grecs voulaient vendre leurs gros œuvres au peuple de Judée et faire de belles plus-values: pas du tout ! Il fallait retirer la porte de l’axe : un point c’est tout ! Le Chem Michmouel donne une explication : le gouverneur grec voulait infiltrer dans les maisons juives la façon de vivre helléniste. En effet, après que la porte soit déplacée il n’y avait plus de possibilité de vie juive à l’intérieur des murs car la police helléniste sévissait a tout moment. Il s’agissait de faire rentrer dans les maisons de Jérusalem et de Ra’ananna le vent de la société soufflant à Athènes… Dans le même esprit, les Grecs avaient institué d’écrire sur les cornes des taureaux : « Le peuple juif n’a pas de part dans le D’ d’Israël ». Or, les cornes des bovidés servaient à l’époque antique de biberon pour donner le lait aux nourrissons. C’était donc une manière à la Publicis de faire entrer au sein des familles les slogans de la rue d’Athènes : il n’existe pas de spiritualité, le peuple du Livre n’est pas différent des autres. Et en écrivant ces lignes je pense que cela ressemble étrangement à ce qui se passe de nos jours, à pareil époque dans nos maisons… Même si notre porte est fermée à double tours et qu’à l’entrée de l’immeuble il y a même un Intercom… il reste que le IPhone ressemble étrangement a cette porte qui est déplacée de ses gonds… En effet, lorsque je fête l’anniversaire de mon petit Simon qui vient de fêter ses 12 ans avec sur sa tête une belle kippa blanche et que j’envoie le film choc de son anniversaire à mes 272 amis de mes différents réseaux sociaux… Il y aura en final peut-être 220 000 personnes qui ont pu voir le moment où Simon a soufflé sur les bougies et que la crème chantilly a atterri sur le costume Hugo-boss du papy… N’est-ce pas aussi le même regard d’Athènes qu’on fait entrer dans l’intimité de nos maisons ? Quand dites-vous mes chers lecteurs ?

Mais comme je ne veux pas faire dans le tout noir où plus tôt dans la crème… je finirais par dire que c’est très intéressant de voir que les Sages ont institué un allumage à l’extérieur de nos maisons à l’entrée en direction de la rue ! C’est un message : la Tora à le pouvoir d’illuminer la maison juive et aussi le reste de l’humanité, car la foi en D’ est un puissant phare qui éclaire même ceux qui vivent ou survivent dans la grande obscurité de ce monde qui s’étend  jusqu’à Honfleur et Quimper… A cogiter…

Cinq contre cinq !

Notre histoire véritable nous transportera –au début- sous les cieux ensoleillés de la Floride et par la suite vers les cieux ténébreux de l’Europe de la guerre. Il s’agit d’un jeune couple américain, les Spitsers de la communauté juive de Floride qui, après 10 années de mariage ont la chance inestimable de donner naissance à des quintuplés ! D’un seul coup, la famille s’agrandit et comptera 7 âmes! Or, les Spitsers n’ont jamais vécu dans l’aisance: loin de là! Et avec la naissance multiple, la communauté est alertée et porte secours à la famille… Parmi toute l’organisation qui est mis en place il y a une dame de la communauté, madame Gordon, qui se distingue par une grande aide financière hebdomadaire. Cette dame aisée décidera un jour de se rendre au chevet de la jeune femme afin de voir de quelle manière son aide est employée. Notre bienfaitrice se présenta et pénétrera dans l’appartement des Spitsers. Or à peine entrée dans le salon elle voit une photo sur le mur et tombe à la renverse: évanouit ! De suite elle sera transportée en ambulance à l’hôpital. Le lendemain, la jeune mère des quintuplés décidera de  visiter sa bienfaitrice pour prendre de ses nouvelles. Mme Gordon avait retrouvé ses esprits mais était encore toute émue de la veille. Elle demanda à Mme Spitser qui était la dame sur la photo dans son salon, et la jeune  femme répondit que c’était la photo de sa mère. Madame Gordon encore plus émue dira qu’elle veut lui raconter le lien particulier qu’elle a entretenu avec sa mère. Elle raconta: « Durant la dernière guerre j’étais prisonnière dans un camp de concentration allemand de Bergen Belzen. Je faisais parti d’un groupe de jeunes filles âgées entre 14 et 16 ans et malgré les conditions terribles qui régnaient dans les camps on faisait de notre mieux pour pratiquer les Mitsvoth. L’épisode se déroula juste avant la fête de ‘Hanoucca. Notre groupe avait réussi à mettre de côté sur notre pauvre ration journalière quelques grammes de margarine en guise d’huile pour l’allumage des bougies. Pour les mèches, on avait défilé quelques files de nos habits de prisonnières… Seulement il restait à trouver des fioles comme réceptacle à la margarine et aux mèches de misères… On réfléchit et l’idée nous est venu de prendre quelques pelures de pomme de terres pour confectionner ces réceptacles. Seulement pour cela il fallait les dérober de la cuisine du camp. Or, l’entrée du bâtiment était gardée 24/24 h par un gardien. Seulement il y avait 5 minutes durant lesquels le gardien s’absentait : de minuit à minuit 5. Cinq filles de notre groupe -dont moi- se dévouèrent à la mission périlleuse de dégoter ces pelures. Le soir dit on pénétra dans la cuisine mais manque de chance, le gardien nous prit en flagrant délit (de vol de pelures…). Il écrivit nos noms et nos numéros de tatouages et dit : « Je vais transmettre vos noms aux SS ! Demain vous serez toutes les cinq pendues devant les autres prisonnières ! Jusque-là: retournez à votre couchage. Nous étions très apeurées…  » Or, dans le camp il y avait une jeune fille qui avait un statut particulier: c’était la traductrice. Elle connaissait beaucoup de langues étrangères et les allemands avaient besoin de ses services pour traduire les radios alliées afin de comprendre l’avancée des opérations militaires. Pour cette raison, elle avait un statut à part, elle vivait dans une petite bicoque éloignée du sort des autres prisonnières. On savait qu’on n’avait plus que quelques heures à vivre -on avait plus rien à perdre-, donc on s’est dirigé vers sa maison pour qu’elle nous aide auprès des allemands. On s’approcha de la maison qui était plongée dans l’obscurité… Seulement derrière un petit muret on entendait des chants à voix basses et on a vu un spectacle rarissime dans le camp : la traductrice chantait le « Maoz Tsour… » à côté de l’allumage de la première bougie de ‘Hanoucca ! A peine elle remarqua notre présence qu’elle nous cria dessus en disant de déguerpir sur le champ ! On est rentrée toutes très désespérées dans notre baraquement pour passer la dernière nuit sur le sol maudit de la terre allemande… Le lendemain, sur le coup d’une heure dans l’après midi, tous les prisonniers furent réunis pour voir le spectacle de notre mise à mort … On nous a placé sur des chaises puis on nous a mis la corde autour du cou ! Il ne restait plus qu’à attendre la venue du SS qui devait donner l’ordre  de nous exécuter ! L’allemand arriva avec son regard satisfait: on n’avait plus que quelques secondes à vivre dans ce monde-ci pour aller dans un monde bien meilleur… C’est alors que la traductrice s’approcha du gradé et lui a glissé un mot à l’oreille. Le gradé a changé d’expression: ses bras ont gesticulé dans  tous les sens puis il somma le bourreau de nous laisser revenir au baraquement saines et sauves ! C’était LE MIRACLE DE HANOUCCA…Peu de temps après on a compris ce qui s’était passé: notre camp a été libéré par les Alliés quelques jours après… Certainement que la traductrice avait dit qu’il ne fallait pas nous tuer car les alliés allaient punir les bourreaux pour leurs sévices. Depuis lors, je tenais à remercier ta mère de nous  nous avoir sauvées or je ne l’ai jamais fait ! Et en venant chez toi j’ai vu sa photo sur le mur : c’est pourquoi je me suis évanouie ! La jeune Mme Spister dira le fin mot de l’histoire : « Maintenant je comprends une énigme car la veille de l’accouchement de mes  quintuplés, ma mère est venu dans mon rêve en disant en Yiddish: » Finfe For Finfe » qui veut dire 5 à la place des 5 ! Je n’ai jamais compris la signification de « à la place des 5 » mais maintenant j’ai compris ! Fin de cette histoire époustouflante qui nous apprend que les événements dans la vie ne sont pas fortuits puisque c’est une des 5 filles qui aidera la fille de la traductrice qui lui avait sauvé la vie quelques dizaines d’années auparavant ! D’autre part, on voit combien le Clall Israël a fait d’efforts pour faire l’allumage des petites bougies qui nous donnent en contre partie beaucoup de courage…

Coin Halakha: Il existe un principe à ‘Hanoucca, c’est qu’au moment de l’allumage on accomplit la Mitsva (Hadlaqa ‘ossa Mitsva). D’après cela, il faudra faire attention qu’au moment de l’allumage, notre ‘Hanoukia soit placée au bon endroit. Par exemple, pour ceux qui l’allument dehors, on ne pourra pas l’allumer à l’intérieur puis sortir la Hanoukia déjà-allumée à l’extérieur (et vice-versa). Autre chose, lorsque la ‘Hanoukia est allumée, on devra faire attention de ne pas la déplacer durant la demi-heure de l’allumage.

Chabath Chalom et Hanoucca saméah, à la semaine prochaine, si D’ le veut

   David Gold tél : 00972 55 677 87 47 e-mail : 9094412g@gmail.com

Ces paroles de Tora seront lues et appliquées pour l’élévation de l’âme de mon père : Yacov Leib  Ben Abraham Nathan-Nouté (Jacques Gold) Haréni Kapparat Michkavo.

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