Israël menace d’annexer des territoires si des pays européens reconnaissent un État palestinien de manière unilatérale

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Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a adressé ces derniers jours un message ferme à ses homologues européens : toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien entraînera des mesures israéliennes sur le terrain, notamment l’application de la souveraineté sur les implantations israéliennes en Judée-Samarie (Cisjordanie) ainsi que sur des zones de la vallée du Jourdain, rapporte Israel Hayom.

« Des démarches unilatérales contre Israël seront suivies de démarches unilatérales de la part d’Israël », a déclaré Saar, en réponse aux récentes évolutions diplomatiques sur la scène internationale.

Le message a été transmis au cours d’échanges directs avec plusieurs de ses homologues, parmi lesquels le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, le français Jean-Noël Barrot, ainsi que d’autres ministres. Ces échanges ont lieu en amont d’une conférence internationale prévue à New York du 17 au 20 juin, à l’initiative de la France et de l’Arabie saoudite, dont l’objectif serait de promouvoir une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, selon la volonté du président français Emmanuel Macron.

À Jérusalem, cette initiative est perçue comme une récompense accordée au terrorisme du Hamas. Les responsables israéliens accusent Macron d’hypocrisie diplomatique, soulignant qu’il aurait assuré à Israël qu’il ne soutiendrait pas une telle démarche. Les engagements évoqués par le président français – désarmement du Hamas et reconnaissance d’Israël par les pays arabes – sont qualifiés par les sources israéliennes de « déconnectés de la réalité » et même de « plaisanterie ».

À ce stade, l’Allemagne, la Hongrie, la République tchèque et le Luxembourg se sont distancés de l’initiative. L’Espagne et Malte y sont au contraire favorables, tandis que le Royaume-Uni et la Belgique n’ont pas encore adopté de position officielle. Des sources diplomatiques soulignent une incertitude persistante quant au contenu final de la proposition française.

Israël n’a pas encore pris de décision officielle sur la manière de réagir aux résolutions de la conférence, mais en cas d’initiative unilatérale, une réponse diplomatique ferme est attendue.

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