La Cours suprême l’a fait ! Une loi fondamentale a été annulée par une majorité minime dans cette enceinte, en pleine guerre !

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« Nous agirons avec retenue et responsabilité » : le système politique réagit au rejet de la Loi fondamentale par une infime majorité à la Haute Cour.

Le système politique est en émoi avec la publication du verdict de la Haute Cour rejeté à une faible majorité et des affaires de droit fondamental, en pleine guerre acharnée. La droite est indignée, mais elle appelle à la retenue et à la responsabilité, et promet de rectifier la situation après la guerre.

JDN

Le ministre de la Justice Yariv Levin a écrit peu après la publication du jugement : ‘La décision des juges de la Cour suprême de publier le jugement pendant la guerre est à l’opposé de l’esprit d’unité requis aujourd’hui pour le succès de nos combattants au front. »

Il a également ajouté que : ‘Les juges prennent en réalité en main, lors du verdict, tous les pouvoirs qui, dans un régime démocratique, sont répartis de manière équilibrée entre les trois pouvoirs du gouvernement. Une situation dans laquelle il est impossible d’adopter ne serait-ce qu’une loi fondamentale ou prendre une décision à la Knesset et au gouvernement sans le consentement des juges suprêmes, prive des millions de citoyens de leur voix et du droit fondamental d’être des partenaires égaux dans la prise de décision.

Selon Levin, « le verdict, sans précédent dans aucune démocratie occidentale, ne nous découragera pas. Alors que la campagne se poursuit sur différents fronts, nous continuerons d’agir avec retenue et responsabilité ».

Réponse du mouvement Likoud : « Il est regrettable que la Cour suprême ait choisi de rendre un verdict au cœur de la controverse sociale en Israël, précisément au moment où des soldats de Tsahal de droite et de gauche se battent et risquent leur vie dans la campagne. C’est contraire à la volonté d’unité du peuple, surtout pendant la guerre. »

Le président de la Knesset, Amir Ohana : « Il va sans dire que la Cour suprême n’a pas le pouvoir d’abroger des lois fondamentales. Ce qui est encore plus évident, c’est que nous ne pouvons pas nous engager dans cette voie tant que la guerre continue. »

Le mouvement Shas a réagi à la publication du verdict : « L’arrêt précédent de la Haute Cour de justice rejetant pour la première fois une loi fondamentale de la Knesset, à la demande de tous, est un événement malheureux et difficile, qui continue d’éroder le principe de séparation des pouvoirs, nuit à la position de la Knesset et à la formation du public au système judiciaire. Une telle décision, au milieu d’une guerre difficile, où la cohésion et l’unité de la nation est plus essentielle que jamais, affaiblit la guerre, amoindrit les efforts et rétablit la fracture dans la nation que nous avons connue avant le 7 octobre.

« Shas est attristé par le fait que l’initiative du président du mouvement, le rav Aryeh Deri, de reporter de plusieurs mois la publication du verdict n’a pas été acceptée et que le tribunal s’est empressé de publier la décision. Malgré cela, le Shas appelle le grand public à maintenir l’unité, surtout quand nos soldats risquent pour leur vie sur le champ de bataille. »

Le Ministre des Communications, Dr Shlomo Karai : « Avec une épée, la Haute Cour de Justice a coupé la branche sur laquelle reposait la révolution constitutionnelle de Barak au cours des trente dernières années. La Loi fondamentale sur la dignité humaine et la liberté et les décisions qui s’en fondaient sont nulles et non avenues dans son essence, car il n’a pas été adopté avec une majorité spéciale et privilégiée. Cette guerre de trente années est terminée. L’ensemble des mots et des phrases de cet arrêt est la pierre angulaire de la Cour des Affaires Constitutionnelles que nous établiront dès que la situation à Gaza le rendra possible.

« Alors que nous avons tous choisi de mettre pour l’instant nos divergences de côté afin de nous unir et de conduire l’État d’Israël vers une victoire complète sur notre ennemi, les juges de la Haute Cour s’obstinent à nous prouver une fois de plus à quel point ils sont déconnectés du peuple, et ne représentent pas la majorité d’entre eux.

« Hayut et ses amis ne s’intéressent qu’à une seule chose : jeter les bases de l’aristocratie juridique de la Haute Cour. Pour que son nom soit signé sur la nouvelle révolution constitutionnelle de la Haute Cour de Justice, la dame a voulu agir et a rendu un arrêt qui suscite une profonde controverse publique, à une époque où de nombreux guerriers qui sacrifient leur vie dans la guerre pour notre patrie. Opposons-nous au dangereux changement de régime que ce groupe propose. Le public israélien mérite un système judiciaire qui le voit et le ressent, et non un système qui le regarde avec indifférence et détaché, à partir de sa tour d’ivoire. »

Le vice-ministre, député Avi Maoz : « La Haute Cour est détachée, engagée dans une politique inclusive tout en combattant. Il n’y a pas d’organisme plus conflictuel et plus dictatorial que l’institution qui, d’une manière horriblement cynique, est appelée « Haute Cour de Justice ». »

Le Mouvement pour la Gouvernance et la Démocratie en réponse à la publication du verdict dans la pétition contre la réduction de la cause probable : « En tant que mouvement qui mène la campagne pour la réforme du système judiciaire depuis 11 ans, nous savions qu’il s’agissait d’un campagne longue et complexe. Après des années au cours desquelles le système judiciaire s’est fortifié, renforcé et a assumé de plus en plus de pouvoirs qui ne lui appartenaient pas, nous savions qu’il ne céderait pas. Il sera facile de corriger les distorsions démocratiques et de restaurer la équilibre nécessaire entre les pouvoirs.

« Les capitaines de la Cour suprême, dirigés par Hayut et Fogelman, n’ont pas manqué l’occasion de montrer une fois de plus au public combien ils ne tiennent pas compte de lui, de ses opinions et de la situation dans laquelle il se trouve, et au plus fort des combats dans le Nord et du Sud, ils se sont empressés de publier un jugement très contesté tant parmi les juges de la Cour suprême que parmi les citoyens d’Israël, et ce faisant, ils ont agi pour dégrader la confiance du public et l’amener à un nouveau plus bas. La tentative de coup d’État judiciaire ne nous empêchera pas d’agir contre. Nous ne désespérons pas et continuerons à travailler étape par étape, avec patience et détermination, pour corriger le système judiciaire israélien et restaurer la confiance du public si nécessaire. »

Le ministre de la Diaspora et de l’Égalité sociale, Amichai Shikli, a écrit : « À l’heure où nos soldats sacrifient leur âme sur le front et font preuve de cohésion et d’unité, le président de la Cour suprême fait preuve d’une déconnexion totale de l’esprit du peuple, d’irresponsabilité et de zéro de sens politique. Nous y remédierons après la victoire ».

Le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, le député Ofir Sofer, en réponse à la décision de la Haute Cour : « La publication de la décision des juges de la Haute Cour ces jours-ci est malheureuse, exaspérante et surtout déconnectée. Mais je veux entrer dans les proportions. Nous sommes toujours au plus fort d’une guerre difficile et le défi dans le Nord est toujours devant nous. »

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