Le rabbi de Kalov, par. Tazria : le respect de la Kedoucha pour une bonne Parnassa

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«Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant » (Vayikra 12,3).

Dans le sillage d’un tremblement de terre en 1927, le ‘Hafets ‘Haïm publia un texte, Ma lekha nirdam, où il expliquait en détail que du fait de l’absence de prophètes à notre époque pour inciter le peuple d’Israël à faire Techouva lorsqu’ils sont plongés dans les méfaits, Hachem nous envoyait des signaux pour nous inciter à repentir par le biais d’autres messagers, comme les tremblements de terre.

Nos Sages nous dévoilent dans le Talmud Yerouchalmi (Berakhoth 9,2) et dans le Midrach Tehilim (104) qu’un tremblement de terre est le signe que nous avons été plongés dans l’impureté des relations interdites et des abominations. De même, dans le Midrach (Beréchith Rabba 49,6), il est rapporté que lorsque les habitants de Sodome ont été plongés dans les abominations, au départ, Hachem leur envoya un tremblement de terre pendant 25 ans pour les exhorter au repentir, mais comme ils ne firent pas Techouva, Il détruisit la ville.

Un tremblement de terre, susceptible de détruire des maisons et de tuer des humains, est le signe d’une influence prépondérante des forces du mal dans le monde, conséquence des fautes des humains. Ces forces ont été créées afin de punir ceux qui transgressent la volonté du Roi des rois, en particulier lorsqu’on est plongé dans l’impureté des relations interdites, dans ce cas, une permission est accordée du Ciel au destructeur qui envoie la destruction par divers moyens, que D’ nous en préserve.

Ces dernières années, l’usage des appareils technologiques, qui porte atteinte à la sainteté, s’est répandu dans le monde entier. Or, certains se permettent d’utiliser ces appareils sans le filtre qui protège l’usager de scènes interdites, par exemple. Ils sont également souples sur les interdits de Yi’houd, de Neguia’ et autres règles de sainteté, arguant que ce sont les normes du commerce aujourd’hui, et que c’est uniquement de cette manière qu’ils pourront honorablement gagner leur vie.

Lorsque le Yetser Hara’ séduit l’homme avec cet argument, prétendant que l’on peut gagner largement sa vie uniquement en enfreignant ces règles, il faut réfléchir à l’idée qu’on ne pourra pas gagner un centime de plus que ce qui a été fixé du Ciel de manière permise. De surcroît, compte tenu de cette faute, on pourra être puni du Ciel par le retranchement d’une partie de la somme, et les forces du mal nous porteront préjudice au niveau financier.

Ce principe est expliqué dans ce propos du roi Chelomo (Michlé 6,26) : « Car pour une courtisane on peut être réduit à une miche de pain. » Nos Sages (Sota 4b) expliquent que celui qui est corrompu au niveau des mœurs doit s’attendre à une grande pauvreté, au point de devoir quémander une miche de pain. Le Zohar affirme qu’un individu qui enfreint ces règles de Kedoucha sera poursuivi par la pauvreté, au point que même s’il est né à une date propice à la richesse, il perdra son argent.

De plus, celui qui porte atteinte à la Kedoucha entraîne une réduction de la Parnassa dans tout son entourage, comme l’indique la Guemara (Guitin 57a) : un jour, le cours du blé dans le village de Sakhni, en Égypte, augmenta. Le Beth Din décida qu’il fallait tout d’abord vérifier s’il y avait une infraction dans les règles de la Kedoucha dans cette localité. Ils vérifièrent et découvrirent qu’un père et son fils avaient fauté dans les relations interdites. Ils furent sanctionnés et le cours redevint normal.

À la fin du traité Sota, nos Sages affirment qu’à leur époque, le lieu de réunion des Sages était devenu un lieu de débauche. Les hommes satisfaisaient à leurs désirs les plus vils en public et avec fierté. Alors, le coût de la vie augmenta terriblement, car du fait de la faute de la débauche, ils manquèrent d’argent.

Mais celui qui s’évertue à se renforcer contre les épreuves de son temps, en respectant les règles de Kedoucha instituées par les grands maîtres en Torah de chaque époque, mérite de ne pas être affecté dans sa Parnassa fixée du Ciel, au contraire, on lui augmente son salaire pour son effort particulier pour surmonter ces immenses épreuves.

De ce fait, lorsque l’homme constate des difficultés dans la Parnassa, et par crainte de la pauvreté qui se répand dans le monde, il doit réfléchir à l’idée qu’il est futile de se faire du souci et de soupirer sur la situation. Il ne pourra pas non plus se protéger de la pauvreté s’il en a été décidé ainsi dans le Ciel, il devra uniquement procéder à une introspection, et renforcer le respect des règles de la Kedoucha, par le mérite duquel on échappe à une réduction dans la Parnassa.

On raconte que rabbi de David de Tolne zatsal avait entendu un jour un homme citer le langage de la Michna à la fin du traité Kidouchin : « J’ai commis de mauvaises actions et perdu mon gagne-pain » et lorsqu’il arriva aux termes de : «perdu mon gagne-pain», il fondit en larmes. Le rav lui dit : « Si tu avais pleuré au moment où l’on dit « J’ai commis de mauvaises actions « , tu n’aurais pas eu besoin de pleurer à « perdu mon gagne-pain. »»

Nous voyons que Yossef Hatsadik suivit les traces de ses ancêtres, en se préservant de la sainteté même en vivant parmi les Égyptiens qui étaient plongés dans la débauche, et par ce mérite, il mérita une vie de richesse et d’honneur, et fut en mesure de pourvoir aux besoins de tous les habitants dans les années de famine, comme il est dit (Beréchith 42,6) : « Yossef faisait distribuer le blé à tout le peuple du pays. »

Nous découvrons également cette qualité chez Avraham Avinou : au moment où les résidents de Sodome souillèrent le monde par leur débauche, Avraham respecta les règles de la Kedoucha, et par ce mérite, mérita de devenir extrêmement riche, ayant la possibilité de soutenir de nombreuses personnes, et eut le privilège de cette distinction : Av hamon goyim, le père d’une multitude de nations.

Par ce mérite, Hachem prescrivit la Mitsva de la Brith Mila à Avraham et à tous ses descendants, pour aider les Bené Israël à maîtriser constamment leurs désirs, comme l’indique le Rambam (Moré Nevoukhim) : la raison d’être de la Mitsva de circoncision est de réduire le désir.

D’après ceci, nous pouvons affirmer que dans ces propos du verset : « Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant », nous trouvons une allusion à la récompense réservée à ceux qui respectent les règles de la Kedoucha, car les initiales du terme Yimol (circoncira) forment les termes : Vayirbou méod lo yam’it, qui rappelle un verset des Tehilim (107,38) évoquant une Parnassa abondante : par le biais du respect des règles de la Kedoucha sur le lieu de travail, etc. on ne réduit pas son gagne-pain, mais au contraire, on l’accroît.

Chabbath Chalom !

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