Le régime d’Assad en danger ? Après la prise d’Alep, les rebelles syriens avancent vers Hama

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Les rebelles syriens ont réussi samedi à conquérir la ville d’Alep après une offensive coordonnée lancée mercredi dernier. Cette attaque surprise de grande ampleur a permis aux rebelles de s’emparer des provinces d’Alep et d’Idlib après de violents combats contre l’armée syrienne.

Les rebelles ont annoncé leur intention de se diriger vers Hama dans une déclaration filmée depuis le siège du gouverneur à Alep.

L’armée syrienne a officiellement rapporté que des dizaines de ses soldats avaient été tués lors des affrontements dans la région d’Alep. En conséquence, les forces d’Assad ont été redéployées autour de la ville, conquise au cours des dernières 24 heures.

Mercredi, les rebelles syriens ont lancé une attaque surprise contre les forces du président Bachar al-Assad, leur infligeant de lourdes pertes. Il s’agit de l’offensive la plus significative menée par les rebelles depuis 2020.

La ville d’Alep, située dans le nord de la Syrie, est la deuxième plus grande ville du pays et revêt une importance stratégique pour le régime d’Assad. Les rebelles ont également pris le contrôle de l’aéroport de la ville, d’une base aérienne voisine et de plusieurs bâtiments administratifs. Ils ont par ailleurs annoncé avoir conquis toute la province d’Idlib, coupant ainsi la route entre Alep et Raqqa.

Après la prise d’Alep, les rebelles, composés de plusieurs factions coopérant dans leur lutte contre Assad, ont commencé à avancer vers le sud, en direction de la province de Hama. L’armée syrienne nie tout retrait de ses positions dans la région et affirme fermement que ses forces restent en place à Hama. En revanche, des médias proches des rebelles rapportent que ces derniers sont désormais aux portes de la ville de Hama.

Samedi, des avions de chasse russes ont été filmés frappant des positions rebelles pour tenter de soutenir Assad, dont le pouvoir vacille à nouveau.

Certains analystes considèrent que l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban a servi de catalyseur pour cette offensive des rebelles en Syrie. Le Hezbollah, l’un des principaux soutiens d’Assad dans la reconquête des territoires contrôlés par les rebelles il y a huit ans, est aujourd’hui affaibli. L’organisation terroriste, qui pensait avoir accumulé une vaste expérience opérationnelle en Syrie, se prépare à un conflit prolongé avec Israël. Cependant, une série de frappes ciblées en territoire libanais a décimé sa direction et blessé des milliers de combattants, tout en détruisant la majeure partie de son arsenal. Ces revers ont contraint le Hezbollah à accepter un cessez-le-feu.

Les rebelles syriens ont suivi de près les événements au Liban et ont perçu l’affaiblissement du Hezbollah comme une opportunité de lancer leur offensive contre le régime d’Assad. La faiblesse de l’axe iranien et du Hezbollah joue probablement un rôle clé dans cette situation.

Rappelons qu’au cours de la guerre civile syrienne, qui a débuté en 2011, plus de 500.000 personnes ont été tuées, et des centaines de milliers de réfugiés ont fui principalement vers les pays européens. Si Assad est resté au pouvoir, c’est grâce au soutien de l’Iran et de la Russie, qui ont combattu aux côtés du régime contre les rebelles tout au long de ces années.

À la suite de ces événements, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a convoqué une réunion spéciale du cabinet de sécurité vendredi soir pour discuter des répercussions de la situation en Syrie sur les intérêts stratégiques d’Israël.

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