Les divagations de l’universitaire Denis Charbit – 2eme partie

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דניס שרביט

Par Jean-Pierre Lledo

CONTRE-POUVOIRS

On a vu dans l’introduction de la première partie comment se comportaient l’interviewer (le Red Chef de Tenoua) et l’interviewé (Denis Charbit). Bien que se gargarisant à la liqueur aphrodisiaque des « contre-pouvoirs », leur entretien baigne dans un unanimisme que rien ne vient déranger : quelle hérésie serait-ce de contredire l’éminent professeur de l’Université ouverte de Raanana ! Un échantillon entrecroisé : « On demande, sans s’en cacher, aux médias publics de faire la promotion d’une ligne idéologique. Et cela s’inscrit dans un vaste mouvement qui vise les médias comme la radiotélévision publique Kan, la radio de l’armée Galei Tsahal et le quotidien le Haaretz régulièrement qualifié par des membres du gouvernement de « média ennemi », de « phare de mensonges » et d’« outil de propagande anti‐sioniste ». » (RedChef). « Depuis 2022, quelque chose dans la culture politique du gouvernement s’est détraqué : il ne gouverne plus au nom et pour le bien de l’ensemble de la société israélienne, opposition inclue, il exerce le pouvoir au nom et pour le bien d’un camp idéologique ». (DC). « Peut‐on parler d’une stratégie de délégitimation systématique de tous les contre‐pouvoirs critiques, quelle que soit leur nature (publique ou privée) ? » (RedChef). « Oui, clairement, tout ce qui n’est pas avec eux est contre eux. Le discours sur l’unité de la nation a totalement disparu au profit d’une rhétorique de la division qu’on entend à la radio Galeï Israël et qu’on voit sur la chaîne de télévision Aroutz 14 » (DC).

A les lire, on pourrait dire que du côté du RedChef il y a soit faute professionnelle, ce dernier ne s’étant pas suffisamment renseigné sur la situation des media en Israël, soit que son psittacisme l’ait privé de toute intelligence critique… Quant à l’universitaire, soit, pris par ses voyages, il a perdu le fil de l’actualité de son pays, soit sa mémoire commence à défaillir, soit il participe consciemment d’une opération de désinformation auprès d’un organe de la presse étrangère, et donc de manipulation de son lectorat.

De leurs discours l’on doit donc comprendre que le gouvernement actuel de droite règne sans partage sur les média et que fort de ce pouvoir il prêche et commet la division du peuple.

Or la REALITE est exactement l’inverse.

 Tout citoyen israélien sait en effet que c’est la gauche qui domine outrageusement les média audios et visuels (2 chaines privées, la 12 et la 13, et une chaine publique, Kan). Et que face à cette armada, la droite s’était finalement décidée ces dernières années à créer une (petite) TV (chaine 14) et une Radio (Galeï Israël). Et il faut bien l’admettre, l’institution chargée de la régulation des contenus s’est accommodée de ce déséquilibre qui est pourtant une atteinte incontestable et insupportable au droit des citoyens à l’objectivité qui devrait être la contrepartie de leurs impôts.

Et donc le RedChef ayant dissimulé cette réalité à son lecteur, joue à l’indigné : « Le ministre des communications, Shlomo Karhi, propose de remplacer l’actuel Conseil de radiodiffusion par une « Commission des communications » chargée, selon ses termes, de « promouvoir la politique de la droite », alors qu’il faudrait au contraire s’indigner du fait que la droite, largement majoritaire au Parlement, est disproportionnellement bafouée dans les média.

Etat de fait qui, par souci de la démocratie (autre fluide de gargarisme de la gauche israélienne), devrait au plus vite être modifié en faveur d’une présence médiatique plus représentative pour la droite. Comment accepter plus longtemps en effet que la Chaine 11 publique (Kan) ne concède qu’une seule heure quotidienne à l’émission d’une journaliste (Ayala Khatson) qui n’est pas de droite mais où la droite peut donner son point de vue sans être systématiquement vitriolée. Une heure !

Ceci pour la quantité. Voyons à présent la qualité.

Le RedChef s’étouffe : « La radiotélévision publique Kan, la radio de l’armée Galeï Tsahal et le quotidien Haaretz régulièrement qualifié par des membres du gouvernement de « média ennemi », de « phare de mensonges » et d’« outil de propagande anti‐sioniste » ».

Et si ces accusations étaient justifiées ? Vol au-dessus d’un nid de coucou[1]

A tout honneur tout seigneur, le Haaretz, publié en hébreu et en anglais, qui se voudrait l’équivalent de « l’Im-Monde’’ français, ou du New York Times yankee…

Dans un discours prononcé à Londres le 30 octobre 2024, lors d’une conférence, son propriétaire Amos Shoken déclare : « Le gouvernement Netanyahou impose un régime d’apartheid cruel à la population palestinienne, tout en combattant des combattants de la liberté qu’Israël qualifie de terroristes ». Qualifier les terroristes du Hamas de « combattants de la liberté » n’est-ce-pas de la propagande anti-sioniste » ? En tous cas, la presse arabe en fait sa Une.

Le gouvernement décide de lui retirer sa publicité. Les familles endeuillées de leurs enfants tombés au combat contre le Hamas déposent une plainte contre lui. La gauche ne sait plus où se mettre. La rédaction se voit obligée de se démarquer de son éditeur… Mais évidemment sans que la ligne éditoriale en soit modifiée, la preuve : le 14 avril 2025, l’éditorial intitulé « Cessez-le-feu. Libérez les otages. Créez un État palestinien. Il n’y a pas d’autre solution« , affirme que Tsahal tue et affame en toute conscience des civils gazaouis, en reprenant les chiffres des victimes et le discours du Hamas, et sans jamais condamner ce dernier pour faire des civils un bouclier humain, et gonfler démesurément le nombre des victimes civiles.

Galeï Tsahal. Opérant sous l’égide du ministère de la Défense, cette radio est devenue depuis des années le relais d’un discours exclusivement de gauche. Mais à force de tendre la corde, elle finit par se rompre. Et le père du capitaine Uri Mordechai Shani (brigade Golani), tombé au combat, de réclamer la fermeture de cette station qui venait de faire de la publicité à « 150 anciens de Golani appelant à la cessation des hostilités » : « Galeï Tsahal porte atteinte au moral des combattants et à la confiance du public dans la justesse de la voie – détruire l’organisation terroriste Hamas –  et constitue une atteinte grave à la mémoire des soldats tombés au combat au nom de cet objectif. Galeï Tsahal a franchi une ligne rouge. Ce n’est plus une station militaire. C’est une station qui nuit à l’armée. »
Et en effet quel pays accepterait de financer une radio militaire qui en pleine guerre appellerait à l’arrêter, ce qui équivaudrait à faire de l’ennemi qui l’aurait déclenchée – et l’on sait de quelle manière un certain 7 Octobre – son vainqueur ? La question n’est-elle pas légitime même si elle provenait d’un Ministre de la communication ?

Après les questions aux inquiétudes surfaites du psittaciste, jaugeons à présent, à l’épreuve de la REALITE, les réponses acquiesçantes de l’Oracle de l’université ouverte de Raanana. Les accusations du procureur Charbit peuvent se condenser en quelques mots : par sa politique, le gouvernement divise la société. Voyons donc ce qui divise puis qui divise.

Conformément au programme pour lequel le peuple l’a choisi, le gouvernement a d’abord promu son projet de réforme judiciaire par le biais de la seule représentation démocratique, la Knesset. Ce fut le prétexte pour les vaincus des élections d’essayer de le faire chuter (par la rue), avec le soutien de millionnaires israéliens « de gauche », et de nombreuses « Fondations » américaines, paravents de la CIA[2].

Puis le gouvernement eut (et a toujours) à gérer la riposte à la guerre que venait de lui déclarer le Hamas et la terrible prise d’otages. Face à sa détermination de détruire le Hamas, et d’éloigner à jamais des voisins aussi sanguinaires, la gauche, se reconvertissant vite afin de maintenir son unique objectif – faire tomber le gouvernement – manipula la détresse des familles d’otages et se mit à prôner l’arrêt de la guerre pour sauver la dernière vingtaine d’otages vivants. Et là encore, l’administration Biden collabora activement au projet. On le sait aujourd’hui de façon officielle[3].

Dans les deux situations, le gouvernement et ses soutiens populaires gardèrent leur sang-froid malgré l’hystérie agressive des protestataires.

Dont voici un bref, très bref, aperçu.

Blocages hebdomadaires des grands axes routiers.

Des manifestants avec des torches encerclent le domicile à Jérusalem du Premier ministre. L’un d’entre eux jette une torche sur un cavalier de la police et d’autres forcent le dernier barrage… Fusées tirées contre sa résidence à Césarée. « Il s’agit de l’acte le plus grave commis contre un symbole de l’Etat depuis l’assassinat de Rabin » déclare le policier chargé de l’enquête.

Séquestrations de la femme du Premier ministre, ainsi que de députés et de ministres, notamment celui de la Justice, Yariv Lévin, avec brulage de pneus. Barrage au niveau de la Knesset pour tenter d’empêcher les députés de la majorité de voter le budget.

Violente manifestation près du lieu de la cérémonie de fiançailles du fils Netanyahou.

Irène, une avocate à la retraite du Barreau de Paris dont le père combattit durant la guerre d’indépendance en 48-49, tente de parler à des manifestants qui l’insultent : « Une haine qui déformait leurs visages.  Ils étaient tellement orduriers. La prochaine étape pour ces dégénérés, c’est sans doute les coups, puis peut-être les armes ».

Eli Gelman, le président du conseil exécutif de l’Université de Tel-Aviv, suite à l’écrasement de l’hélicoptère du président iranien Raisi, envoie ce message sur WhatsApp : “Dommage que Netanyahou n’ait pas été avec lui aussi, un seul accident pourrait résoudre beaucoup de problèmes pour nous et pour le monde.” Lorsqu’on lui suggère de supprimer le message : « Il n’est pas du tout exagéré de prier pour un accident qui effacerait cette crapule de nos vies ».

Campagne d’intimidation contre la journaliste Geula Even-Saar, épouse de Gideon Saar pour dissuader ce dernier de rejoindre le gouvernement dont il est devenu le Ministre des Affaires étrangères : « Je suis habituée aux campagnes de diffamation, mais je n’ai jamais rien vu de tel. C’est une machine bien rodée, avec beaucoup d’argent investi, et surtout une tentative flagrante de faire pression sur un élu et sa famille. ».

Afin de protester contre le renvoi de Ronen Bar, à la place des Otages à Tel Aviv, le 24 mars 25, des manifestants arrachent des photos de soldats tombés et arborent des photos d’enfants de Gaza.

Ancien Chef d’Etat-major et ancien ministre de la Défense, le 14 décembre 2024, Moché Yaalon accuse publiquement Israël de « crimes de guerre”. Sur la chaîne 13, il récidive le 14 Mars 2025 : « J’attends de l’État d’Israël qu’il n’envoie pas de soldats pour tuer des bébés et des femmes ». Les deux fois, la presse arabe aux aguets en fait sa Une.

Alors qui divise, qui provoque, qui menace, qui insulte, qui outrage, qui violente ?

Et plus gravement, qui désormais prône l’illégalité ?

A Herzliya, le directeur du Gymnasium, Zeev Degani, ferme l’établissement et appelle ses élèves à manifester contre le limogeage du chef du Shabak. Il s’attire la réaction suivante du Ministre de l’Education : « Les écoles sont des lieux d’apprentissage, pas des tribunes pour la propagande politique. »

Interviewé le 25 Février 2025 par Galei Tsahal, l’ancien Chef d’Etat-major et ancien premier ministre, Ehud Barak, appelle « 30.000 personnes à assiéger la Knesset dans des tentes, jour et nuit, pendant trois semaines. Lorsque l’Etat sera paralysé, Netanyahou comprendra que son temps est révolu. ».

Moshé Radman, l’un des leaders du mouvement contre la Réforme judiciaire : « Nous passons à la résistance et à la désobéissance civile… Nous avons survécu à Hitler, nous survivrons à ce gouvernement »… (19 mars 2025).

Même type d’appel de l’ancien chef du Shin Bet, Ami Ayalon : « Descendez dans la rue, arrêtez le pays », lors d’un rassemblement à Tel Aviv, le samedi 26 avril 25, durant lequel il n’a pas condamné les porteurs des images d’un Netanyahou… décapité[4].

Un mois avant de créer un nouveau parti (le 30 juin 2024) réunissant les travaillistes (Avoda) et l’extrême gauche (Meretz), l’ex-général Yaïr Golan dont la candidature au poste de Chef d’Etat-Major fut rejetée[5], avait appelé « à la désobéissance des citoyens israéliens jusqu’à la chute du gouvernement actuel« .

Et lorsque non-tenu à une certaine réserve, interviewé le 26 juillet 2023 par la radio (de gauche) 104.5FM, il y va franco : « La vraie guerre est contre le gouvernement, pas contre le Hamas ou le Hezbollah ».

Il est vrai qu’un mois auparavant, le 27 juin 2023, il avait même osé, presque chuchotant, nous mettre dans la confidence : « J’appelle, sans recourir à la violence, à commettre aussi des actes illégaux… Si, au cours de la lutte pour la démocratie, nous devions être amenés à commettre des actes totalement, je le souligne, non violents, mais certainement en marge de la loi, nous n’aurions pas d’autre choix que de le faire »[6].

Ce à quoi le Likoud, parti au pouvoir, répliqua : « Quiconque enfreint la loi doit en payer le prix, sinon l’État de droit n’a pas de sens ».

J’oubliais, le nouveau parti de Golan, se nomme ‘’Les Démocrates’’. Ca ne s’invente pas…

Mais ce n’est pas tout !

Le peuple de droite, très majoritaire, et sans doute pour cette raison, n’ayant pas répondu aux provocations, ôtant ainsi aux dirigeants de la gauche tout prétexte à la confrontation physique, ne voilà-t-il pas que soudain et avec un bel ensemble, les pyromanes se déguisent en pompiers soucieux de prévenir les départs de feu… Et dans un bel exercice de dénégation exorciste ils jouent les augures effarouchés :

Yair Lapid, en chute libre dans les derniers sondages qui contredisent le nom du parti dont il est le président (‘’Yech ‘atid’’ soit ‘’il y a un avenir’’) : « Je veux maintenant avertir à nouveau, cette fois aussi sur la base de renseignements (tiens, tiens…) sans équivoque : nous sommes en chemin vers un autre désastre – et cette fois, il viendra de l’intérieur. Les niveaux d’incitation à la haine et de folie sont sans précédent. La ligne rouge a été franchie. Si nous n’arrêtons pas cela, il y aura un assassinat politique. Peut-être plus d’un. Des Juifs tueront des Juifs… Les menaces les plus nombreuses sont contre le chef … (après tout ce que vous venez de lire, vous auriez pensé au chef… du gouvernement… eh bien non ! Il s’agit du chef… du Shin Bet, Ronen Bar !» (20 avril 2025).[7]

Que ne s’adresse-t-il pas aux siens, à ceux de cette gauche qu’il n’a cessé d’exciter depuis déjà plus de deux ans ?

L’ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak au Figaro (9 avril 2025) :  « A un moment ou à un autre, il y a un risque que la situation nous échappe. La partie opposée aussi va manifester. Or beaucoup de gens ont des armes dans ce pays. Le sang pourrait couler dans les rues : c’est ma crainte. L’instant où vous passez de la manifestation au champ de bataille est très bref. Ensuite, il est trop tard. Nous n’avons pas encore franchi le point de non-retour, nous pouvons nous arrêter, mais je suis très inquiet que nous soyons au bord d’une guerre civile ».

Cela lui a sans doute échappé, mais en affirmant que « La partie opposée aussi va manifester », ne vient-il pas de reconnaitre que c’est bien sa partie sienne qui est à l’origine de la violence, et notamment son homonyme Barak Ehud, plus haut cité, qui il y a déjà presque deux ans prédit que le Hayarkon (rivière qui se jette à Tel Aviv) allait se teindre en rouge…

Or, il ne s’est pas teint.

Car même si la Cour suprême et la Conseillère du gouvernement n’ont pas bougé le petit doigt face aux divers passages à l’acte, aux appels à la désertion des soldats, aux appels au meurtre contre le Premier ministre, à la désobéissance civile et au bafouement de la LOI, il faut bien constater qu’en s’interdisant toute riposte de confrontation physique, le gouvernement, les députés de la majorité, et le peuple de droite ont réussi, justement à déjouer les calculs meurtriers de la gauche qui se voyait déjà en train de prendre d’assaut le palais d’Hiver.

N’ont-ils pas démontré ainsi, par leur calme, qu’ils sont, et eux seuls, les défenseurs de la paix civile et de la Loi ? Et lorsque le 14 décembre 2024, Moshé Lador, un ancien Procureur de l’Etat, appelle les pilotes à refuser de servir, Netanyahou a beau jeu de rappeler que « refuser de servir en temps de guerre et qui plus est par quelqu’un qui était à la tête de l’autorité chargée de faire appliquer la loi, est une ligne rouge franchie qui est dangereuse pour la démocratie et fragilise notre avenir. J’attends de la conseillère juridique du gouvernement qu’elle prenne des mesures immédiates contre ce phénomène ».

Mais la conseillère n’a rien pris et certain d’impunité, l’ancien chef d’état-major Dan Halutz a pu jouer du même instrument : « C’est Netanyahou, l’ennemi à emprisonner » (14 avril 2025) !

Au fait avez-vous remarqué que les leaders de cette « rébellion civile » sont presque tous des militaires, et quasiment tous d’ex-généraux, ou d’ex chefs du Shin Bet ?

 Quant à nos deux larrons, qui n’en font qu’un dans l’interview de Tenoua, pour eux c’est pareillement « Netanyahou (qui) excelle dans la division et le pugilat »… !!!

Ben voyons ! Et l’universitaire de l’université ouverte de Raanana, au risque de s’étrangler de fureur, ose encore s’offusquer : « Rendez‐vous compte que Netanyahou est capable de dire des choses aussi énormes et invraisemblables telles que : « Je regrette que des gens dans le pays partagent les mêmes positions que Yahya Sinwar sur l’impératif d’un cessez‐le‐feu. »

Et s’il fallait encore une preuve de sa déconnexion d’avec le REEL, le procureur défroqué ne vient-il pas de nous la donner ? A ce stade, nous lui conseillerions de s’informer sur la stratégie mise au point par Sinwar tant vis-à-vis du monde, que d’Israël, attestée par les multiples documents saisis à Gaza par Tsahal.

« Les victimes civiles de Gaza, en particulier femmes et enfants, sont des sacrifices nécessairesElles travaillent pour notre avantage… De lourdes pertes civiles créeraient une pression mondiale sur Israël »[8] (10 juin 2024).

Mais le must, n’est-ce pas ce manuscrit signé Sinwar trouvé dans son bureau à 20m sous terre, dans l’un des tunnels découvert… sous un cimetière de Khan Younes, et publié le 29 janvier 2024 ?[9]

« Augmenter la diffusion de vidéos et de photos d’otages en raison de la pression psychologique qu’elles permettent d’exercer »

« Tout faire pour augmenter la pression psychologique sur Galant »

« Poursuivre sur la ligne selon laquelle Netanyahou est responsable de tout ce qui se passe »

« Démonter le narratif israélien selon lequel l’opération au sol aide au retour des otages »

Et si l’on y ajoute les propos de Abou Ubayda, le porte-parole des brigades Al Qassam ayant le culot de s’adresser au peuple d’Israël, le 8 juillet 2024 : « Ce qui intéresse Netanyahou c’est de rester au pouvoir en sacrifiant vos enfants »[10], ne faudrait-il pas une bonne dose de mauvaise foi pour ne pas y reconnaitre la feuille de route de toute la gauche israélienne, ressassée ad nauseam par ses ténors, grâce au quasi-monopole des canaux d’information, et par ses scribes patentés, notamment ceux ici visés dans cet article ?

Marionnettes involontaires du Hamas ou traitres objectifs aveuglés par une haine incoercible de Netanyahou, un proche avenir nous le dira.

Mais dans l’immédiat, les familles d’otages, du moins la majorité d’entre elles, doivent savoir qu’ils sont leurs pires avocats.

En tous cas, quand un jour sera écrite une nouvelle histoire du terrorisme, le Hamas pourra être crédité d’avoir réussi à prendre en otage, non seulement les 251 du 7 octobre, mais aussi et plus gravement, toute une partie du peuple israélien.

Quelle victoire pour lui.

Quelle tristesse pour nous. 

Fin de la 2ème partie.

Jean-Pierre Lledo, cinéaste, essayiste.

[1] Film de Milos Forman… dans un univers de personnes dérangées.

[2] New Israel Fund, USAID, et bien d’autres….

[3] https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/artc-l-administration-biden-aurait-envisage-d-evincer-netanyahou-au-debut-de-la-guerre-a-gaza

[4] Au fil de l’info : 24/7.

[5] En 2016, lors d’un discours le jour de Yom Hashoah, il avait cru « déceler » en Israël un processus similaire à celui de l’Allemagne des années 1930.

[6] https://fr.timesofisrael.com/yair-golan-appelle-les-manifestants-a-recourir-a-des-actes-illegaux-non-violents/

[7] https://lphinfo.com/lapid-nous-nous-dirigeons-vers-un-meurtre-politique-des-juifs-vont-tuer-des-juifs/

[8] https://www.wsj.com/world/middle-east/gaza-chiefs-brutal-calculation-civilian-bloodshed-will-help-hamas-626720e7

[9] Toujours par le même journaliste d’investigation Amit Segal, que la Chaine 12 (de gauche) n’a pas encore licencié, pour prouver son ‘’pluralisme’’… https://lphinfo.com/la-feuille-dinstructions-de-sinouar-pour-augmenter-la-pression-psychologique-sur-israel/

[10] https://lphinfo.com/le-porte-parole-des-brigades-al-qassam-ce-qui-interesse-netanyahou-cest-de-rester-au-pouvoir/

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