Les iraniens attendent l’approbation de Khamenei pour les négociations

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Des discussions secrètes en suspens entre l’Iran et l’administration Trump

Malgré un discours officiel ferme, plusieurs hauts responsables iraniens envisagent d’ouvrir des discussions avec l’administration de Donald Trump. Ce projet, selon des sources proches du dossier, est actuellement suspendu dans l’attente d’une décision finale du guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. Bien que les autorités iraniennes continuent d’afficher publiquement une position de refus, leur volonté de dialogue serait bien réelle en coulisses.

Selon une source citée par le Jerusalem Post, l’initiative d’approcher les États-Unis ne date pas d’hier. Des signaux d’intérêt ont été envoyés discrètement par Téhéran, malgré la rhétorique hostile affichée. La même source affirme que toute avancée dans ce sens dépend entièrement de Khamenei, seul détenteur du pouvoir décisionnel ultime en matière de politique étrangère dans le système iranien.

Cependant, l’implication personnelle de l’ayatollah dans cette décision reste floue. La question est de savoir si son silence découle d’une opposition claire à ces pourparlers ou d’un isolement involontaire. Des informations récurrentes évoquent la localisation actuelle de Khamenei dans un lieu tenu secret, probablement un bunker souterrain sécurisé. Cette situation rendrait la communication avec lui plus complexe, voire limitée.

Ce contexte alimente l’incertitude au sein des cercles dirigeants à Téhéran. Certains voient cette inaccessibilité comme un obstacle tactique, tandis que d’autres y lisent une posture délibérément ambiguë de la part du guide suprême. En l’absence de réponse explicite, les responsables gouvernementaux hésitent à avancer officiellement.

 

Le journaliste israélien Barak Ravid a récemment apporté des éléments supplémentaires sur cette affaire. Dans une série de révélations, il rapporte qu’au cours de la guerre récente, Khamenei aurait personnellement empêché une tentative de dialogue entre le ministre iranien des Affaires étrangères et des émissaires de Donald Trump, notamment Steve Witkoff, représentant spécial, et JD Vance, alors vice-président. Cette initiative aurait été interrompue à la demande explicite du guide suprême, ce qui aurait contribué à alimenter la tension diplomatique entre les deux pays.

Toujours selon Ravid, cette entrave a joué un rôle déterminant dans la décision de Trump d’envisager une action militaire ciblée contre les infrastructures nucléaires iraniennes. Bien que cette frappe n’ait finalement pas été déclenchée, l’épisode souligne le niveau de tension atteint et le rôle central que joue Khamenei dans l’orientation stratégique du pays.

Ce dossier illustre à quel point la politique iranienne reste concentrée entre les mains d’un seul homme. Même lorsqu’une volonté de compromis ou de négociation semble émerger dans les sphères diplomatiques, elle peut être paralysée par l’attente de l’approbation suprême. Dans un régime où la hiérarchie politico-religieuse est aussi rigide, la prise d’initiative reste subordonnée à l’autorité spirituelle et idéologique du guide.

 

À l’approche de possibles recompositions sur la scène internationale, notamment en lien avec les prochaines échéances électorales aux États-Unis, cette attente stratégique prend tout son sens. Une réouverture du dialogue avec une éventuelle future administration Trump pourrait redéfinir les équilibres régionaux, à condition que Khamenei donne son aval.

En somme, alors que les relations entre Téhéran et Washington restent officiellement hostiles, des dynamiques discrètes mais significatives sont à l’œuvre. Si Khamenei décidait de lever son veto, un nouvel épisode diplomatique pourrait s’ouvrir entre les deux ennemis historiques. Pour l’instant, la balle reste dans le camp du guide suprême.

 

 

Jforum.fr

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