Les pays arabes à Israël à propos du Hamas : « Sois humain mais tue-le »

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Cette pieuvre qui a fait tant de mal à Israël et aux Gazaouis est l’exemple type d’une organisation terroriste dangereuse, insidieuse, soutenue par les plus hautes instances internationales et qui a construit patiemment durant des années le souterrain de la mobilisation guerrière.

Les dirigeants arabes, confrontés à des situations économiques difficiles (Jordanie, Egypte, Maroc, Tunisie, etc…), n’ont aucun intérêt à voir ce groupuscule militaire prospérer sur leurs terres, car le Hamas est source de déstabilisation étatique.

L’histoire est malheureusement têtue…

Rappelez-vous les camps palestiniens en Syrie et au Liban. Ils furent l’objet d’une ingratitude de la part des réfugiés, les uns choisissant le Front al-Nosra en Syrie, contre le régime de Bachar El Assad qui les avait accueillis et au Liban, ils profitèrent de la situation géographique pour mener des attaques en terre d’Israël. Et ne parlons pas des Palestiniens au Koweït qui choisirent de collaborer avec Sadam Hussein lors de son invasion, lâchant le gouvernement koweitien !

Car le Hamas insiste sur le fait qu’il mène une guerre de libération pour les Palestiniens en jouant sur le fameux « Droit au retour  », message adressé à la 6ème ou 7ème génération en espérant que les Palestiniens se disent : « La guerre continue et l’on va un jour rentrer dans notre pays !»

Ah ! Ce droit au retour ! Comme une négation de la défaite de 1948, où 800 000 Palestiniens quittèrent volontairement ou furent expulsés selon diverses sources, lors de l’avancée de Tsahal. Il est à noter que 150 000 revirent clandestinement, en occultant les 800 000 Juifs expulsés et spoliés des pays arabes où ils vivaient depuis des centaines d’années !

Comble du comble, l’ONU a inventé le droit international du réfugié héréditaire avec un organe onusien appartenant au Hamas, l’UNWAR, véritable « banque de détournement ».

Avec ces diatribes identitaires, où l’ennemi-Israël est désigné d’office, diatribe qui tourne en boucle de génération en génération, comme une injustice, le Hamas et les Autorités palestiniennes du Fatah empêchent donc les Palestiniens détenus dans les camps à l’étranger de s’insérer, dans le pays d’accueil, de devenir des résidants locaux. S’intégrer, c’est abandonner le vieux rêve fou du « droit au retour » !

Les pays arabes le savent et pensent à leur sécurité interne. Mais ils sont préoccupés par un danger externe qui les bloquent et les insécurisent, à savoir l’Iran chiite asiatique, l’ennemi belliqueux. Si le Hamas tombe ainsi que le Hezbollah, c’est l’Iran qui est affaibli de l’extérieur (en attendant le coup de grâce qui permettrait d’éliminer ce régime sanguinaire qui a instauré un terrorisme d’Etat).

Alors Israël vaut bien une messe…

Les pays du Golfe persique et du Proche Orient ont tout intérêt à normaliser leurs relations avec Israël afin d’endiguer la menace iranienne, sans compter le développement économique sur lequel pourrait se reposer la région, afin de stabiliser une population revendicative.

Cela se fera sans doute sur les bases d’une entité palestinienne, nettoyée du Hamas et du Fatah, surtout de Mahmoud Abbas, le Président négationniste de l’Autorité palestinienne. Reste à chercher le dirigeant qui va piloter le tout : soit Mohammed Dahlan, le petit protégé des EAU, ou bien l’ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad, sans oublier le cas très épineux de Marwan Bargouhti, le « Mandela palestinien », l’homme qui a du sang sur les mains…

En tout état de cause, les pays arabes attendent impatiemment la défaite du Hamas pour normaliser leurs relations avec Israël, en souhaitant que cette opération soit la plus rapide possible, mais aussi et surtout la moins sanglante possible, afin que l’accolade de réconciliation ne soit pas entachée par le sang d’innocents.

De toute façon, la joie affichée devant les caméras du monde entier au son merveilleux du crépitement des appareils photos immortalisant cet évènement, fera vite oublier vite les morts. Et les images de la reconstruction viendront balayer les drames vécus de part et d’autres, les commémorations et les stèles venant sceller une paix durable.

Oui, Grégory, ton analyse est vraiment actuelle et semble résumer la pensée des dirigeants arabes qui désirent en terminer avec cette guerre de 100 ans. C’est aussi valider la devise du peuple hébreux inscrite sur les colonnes Jakhin et Boaz du Temple de Salomon et qui signifie : « Tu établiras en force ! ».

Hervé Ghannad est Docteur en Science politique, Docteur en gestion de Paris Dauphine et doctorant en sciences politiques à Lyon III

Source : Par Hervé Ghannad. Géopolitica. La newsletter consacrée à la Géopolitique.

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