L’opération terrestre seule solution ?

L’opération terrestre seule solution ?

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Israël devrait unilatéralement cesser le feu et rechercher un soutien mondial pour la démilitarisation de Gaza.

Les chefs militaires israéliens hésitent à mettre fin à leur campagne de 10 jours pour écraser les organisations terroristes du Hamas palestinien et du Jihad islamique dans la bande de Gaza sans une victoire spectaculaire (là, notre photo, la destruction de l’immeuble Al Jaha, où siégeaient de nombreux journalistes, ainsi qu’un centre de guerre du ‘Hamas). Mercredi 19 mai, l’armée israélienne a révélé avoir fait deux efforts infructueux pour éliminer le commandant suprême de la branche armée du Hamas, l’emblématique et insaisissable Muhammed Deif, ce qui aurait clôturé l’opération avec un succès retentissant.

La seule façon dont Deif aurait pu être attrapé était au moyen d’une invasion terrestre israélienne qui aurait conduit à la conquête d’une partie du territoire de Gaza et à la prise de prisonniers et de dirigeants du Hamas. En limitant l’opération aux frappes aériennes – quoique basées sur des renseignements approfondis – l’armée israélienne a écrit une opération au sol hors de son plan directeur et avec elle la perspective d’une victoire claire.
D’autres armées se sont heurtées au même dilemme: les guerres ne sont pas gagnées par la seule puissance aérienne. Très sophistiquées, précises et dévastatrices, les frappes aériennes de Tsahal n’ont pas mis le Hamas en déroute ni ne l’ont fait s’effondrer. Les commentaires des généraux israéliens selon lesquels, une fois que les terroristes sortiront de leurs bunkers et seront témoins de l’ampleur choquante de la destruction, ils devront reconnaître la profondeur de leur erreur. Cette fausse hypothèse découle du souvenir de la réaction horrifiée du Hezbollah Hassan Nasrallah en 2006 lorsqu’il a vu les décombres de son bastion de Beyrouth, la banlieue chiite de Dahya. Il a dit alors que s’il avait prévu cinq pour cent des destructions provoquées par l’armée israélienne, il n’aurait jamais déclenché la guerre par l’enlèvement de soldats israéliens.

Beaucoup a changé depuis. Les dirigeants du Hamas sont dans une position complètement différente de celle d’Hassan Nasrallah et de leurs troupes d’un calibre différent de celui du Hezbollah à l’époque. Le Hamas ne sera donc pas déséquilibré par l’ampleur de la vaste campagne de démolition de l’IAF, tant qu’il sera roi de la bande de Gaza et que personne ne poussera à son éviction.

Par conséquent, alors que l’opération de Tsahal à Gaza a été un jalon impressionnant dans l’histoire militaire contre une force terroriste, la victoire n’est pas le nom de sa fin de partie. Plus judicieusement, Israël et ses stratèges militaires devraient essayer de faire pression sur les puissances mondiales et les gouvernements arabes pour qu’ils optent pour la démilitarisation de la bande de Gaza comme fin appropriée pour la brutale campagne de roquettes Hamas / islamique contre les populations civiles. Si justice était rendue, les deux devraient être dépouillés pour toujours de leurs armes lourdes, en particulier des roquettes et des mortiers.

Cependant, comme cette proposition n’est pas sur la table, Israël devra se résigner à conclure sa campagne à Gaza dans l’espoir de quelques années de calme avec des inquiétudes, tout en acceptant que chaque fois que ses renseignements découvrent un nouveau stock de roquettes, de lanceurs ou de production d’armes. L’armée de l’air devra retourner dans les cieux de Gaza et les détruire. Et tous les Palestiniens qui tirent des roquettes contre Israël ressentiront à nouveau la fin de la réponse d’Israël.
Cette perspective est plus réaliste qu’un scénario virtuel de victoire. Mais la messe n’est pas dite. C’est Kochavi qui fera cette fois-ci la différence.

JForum DebKa

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