Pourquoi notre exil dure-t-il tant d’années?

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Autour de la table de Chabbath, n°425 Tétsavé

Ces paroles de Tora seront lues pour la guérison totale de Sorélée bath Khéla famille Wajzer de Montmorency.

Ces paroles de Tora seront lues leilouï Nechama de mon beau-père : Ye’hia Ben Moshé תנצבה (famille Azoulay de Lyon-Villeurbanne) pour ses 11 mois.

Pourquoi notre exil dure-t-il tant d’années?

«Et tu ordonneras aux Bené Israël de prendre de l’huile pure concassée pour un allumage perpétuel. »

Notre paracha traite des habits du Cohen dans le Michkan du désert. Mais au tout début est enseignée la Mitsva de l’allumage du Candélabre, la Menora. On sait que le Tabernacle possédait plusieurs ustensiles saints comme : l’Armoire sainte, la Table ainsi que le Candélabre. Cette Menora était faite entièrement d’or avec sept branches dont trois branches sortaient sur chacun de ses côtés à droite et à gauche plus la lumière centrale.

Au sujet de la Menora le verset dit : «Et tu ordonneras aux Bené Israël de prendre de l’huile pure concassée pour un allumage perpétuel ». Beaucoup d’explications ont été fournies sur cet allumage car on sait bien que le Sanctuaire n’a pas besoin de lumière, étant Lui-même source de lumière pour le monde entier (Guemara Chabbath 22b).

Le Or Ha‘Haïm donne une allusion à son allumage grâce au saint Zohar. En effet il mentionne que le Clall Israël a vécu quatre grands exils : Babylonie, Perse, Grèce et Edom et de chacun il a été délivré par le mérite d’un patriarche.

La délivrance du premier exil c’est par le mérite d’Avraham Avinou.

La délivrance du deuxième exil par le mérite de notre patriarche Yits’hak.

La délivrance du troisième exil par le mérite de notre patriarche Ya’akov.

Le dernier exil dans lequel nous sommes est celui d’Essav (il y en a qui ajoutent aussi celui de Yichmaël du coté de Gaza…) qui perdure depuis plus de 2000 années. On sortira de cette dernière Galout par le mérite de Moché Rabénou notre Maître. Le rav explique que le fait qu’il perdure dans le temps, plus que les autres exils, c’est que Moché Rabénou ne veut PAS délivrer son peuple tant que l’étude de la Tora n’est pas suffisamment répartie entre tous les Bené Israël. Et c’est l’allusion qui est faite dans le verset par: « Et toi, Moché Rabénou, tu ordonneras aux Bené Israël de prendre de l’huile pure, c’est le symbole de la Tora qui est la lumière du monde, qui devra être étudiée dans toute la pureté sans mauvaises intentions. Cette huile d’olives concassée est le symbole de l’étude dans toute son intensité…» Si toutes ces conditions sont réunies, alors, par le mérite de Moché Rabénou pourront s’élever les flammes de la Menora qui représente la lumière du Machia’h.

Pourquoi Moché Rabénou a-t-il eu des difficultés pour fabriquer la Menora ?

Comme la paracha traite dans son début de l’allumage de la Menora, j’ai voulu vous gratifier d’une explication sur la fabrication de la Menora. En effet dans la paracha précédente (Chemoth 25.31), il est enseigné que le Candélabre était fait d’un seul bloc d’or. Le Midrach rapporté par Rachi enseigne que Moché Rabénou peinait à comprendre sa fabrication jusqu’à ce que Hachem lui montre dans une vision de feu la forme du Candélabre, et finalement lui ordonne de jeter un kikar (mesure de plusieurs dizaines de kilos d’or) dans le feu et d’elle-même, par miracle, la Menora se forma. C’est ce que dit le verset : « Tu feras la Menora d’or pur d’une seule pièce, elle SE fera la Menora ». Le Sefat Emeth, un des premiers Admor de la hassidout ‘Gour’, pose la question à savoir pourquoi le Créateur a-t-Il montré à Moché la vision de la Menora si finalement elle s’est faite d’elle-même ?

Le rav apprend de là un principe dans le judaïsme : c’est qu’un homme doit s’efforcer par ses forces de faire les Mitsvoth et la Tora, mais leur réalisation finale ne viendra que par l’aide du Ciel. Le Créateur voit d’abord les efforts de chacun et seulement après tout son labeur Il le gratifiera de l’accomplissement de la Mitsva. Comme dit la Guemara Chabbath 104 : « Si une personne cherche à se purifier, elle sera (par la suite) aidée du Ciel ».

Mettre de la lumière dans le cœur de son prochain

Cette semaine je vous propose un très intéressant sippour qui traite aussi d’une certaine lumière. Il s’agit d’une jeune fille, pour les besoins de notre histoire véridique on l’appellera Sara, qui faisait son cursus scolaire dans une école religieuse à Jérusalem. Sara venait d’un milieu aisé, elle avait beaucoup d’aisance parmi ses amies et était très appréciée dans sa classe. En pleine année arriva dans sa classe une nouvelle recrue : Taliah. Or cette dernière avait d’énormes difficultés d’adaptation, et pour cause : elle était mal habillée, loin d’être bavarde et pour couronner le tout, une mauvaise odeur se dégageait de ses vêtements… Le résultat était catastrophique, personne n’osait s’approcher d’elle, Taliah restait la plupart du temps seule. Seulement une seule prendra les devant, c’était Sara qui ira jusqu’à abandonner ses copines pour passer du temps avec elle. Les copines de Sara ne virent pas d’un bon œil qu’elle préfère la compagnie de Taliah, mais rien n’y faisait, Sara avait fait son choix. Les années passèrent, les deux amies passèrent le bac et au final chacune prit son chemin de vie. Sara fondit sa famille et naîtra une série de filles au foyer jusqu’au moment où naquit Yedidia, le premier garçon de la famille. Le jeune se développera normalement mais arrivé vers l’âge de l’enfance, Yedidia aura de gros problèmes de santé au niveau des reins, bar minan ! La situation ne s’arrangeait pas, il fallait se rendre plusieurs fois par semaine à l’hôpital afin de faire une dialyse. De plus, la maison se transformera en centre médical à domicile au service du jeune. La famille se mit sur les listes d’attentes afin de recevoir un rein compatible. Seulement le groupe sanguin de Yedidia était particulier, il ne pouvait pas recevoir de n’importe qui ce précieux organe. Un jour les services de l’hôpital avertirent la famille qu’un rein avait été reçu et qui pouvait faire l’affaire. Or, juste avant de prendre la décision finale, le rein sera attribué à un autre malade. Malgré tout, la famille de Yedidia gardait espoir et ne se lamentait pas : ce rein n’était pas fait pour leur fils. Les mois passèrent et à nouveau les hôpitaux contactèrent les parents pour prévenir qu’ils avaient reçu un autre rein. Cette fois Yedidia sera amené urgemment sur la table d’opération et la transplantation eut lieu. Grâce à D’, l’opération se déroula bien, la convalescence dura de longues semaines. Finalement, le rein était bien adapté au jeune garçon. Yedidia redevint un garçon bien portant de son âge. Après quelques temps, sa famille décida de rencontrer le donateur du précieux organe. Ils se renseignèrent, la famille habitait Ashdod. Toute la famille de Yedidia prit la voiture et se rendit dans la ville du sud. Ils arrivèrent devant une belle villa et sonnèrent à la porte. Un jeune adulte leur ouvrit et dira de suite qu’il est le donateur. Il expliqua que ses derniers mois il voyageait en Extrême Orient et là-bas il avait eu un accident qui aurait dû très mal se finir. Comme il a eu droit au miracle, il fit le vœu d’offrir son rein à un malade. Le jeune adulte proposa aux hôtes de Jérusalem d’entrer dans le salon pour rencontrer ses parents. Ils le firent volontiers. A ce moment arriva dans le salon la mère donateur. Sara embrassa la maman et commença à discuter, puis rapidement Sara demanda : Tu ne t’appelles pas Taliah, par hasard ? Elle répondit par l’affirmative, les deux se reconnurent c’était bien la même Taliah que Sara avait connu durant les années du collège. Toutes les deux s’étreignirent et pleurèrent de longues minutes… Au final après avoir séché ses larmes (et aussi celles de mes lecteurs) Taliah dira ces mots : « Tu vois, cette maison, cette famille et tout ce que j’ai, je te les dois ! Taliah s’expliqua : mon enfance et mon adolescence n’était pas rose du tout… Ma mère était hospitalisée dans un service sans que je puisse la voir tandis que mon père travaillait dur pour ramener la parnassa. Cependant les soirées il les passait dans les bistrots à boire afin d’oublier sa situation tragique. Personne ne s’occupait de moi… J’étais complètement seule, tout était noir. Je devais préparer mon repas toute seule, de plus je devais travailler le soir pour me payer mes repas. Je désespérais d’avoir une vie normale. Jusqu’au jour où tu t’es approchée de moi dans la classe et tu m’as offert ton oreille et ton cœur. D’un seul coup je vis la vie sous un autre angle et j’ai repris espoir. Tu m’as donné de l’amour et de la fraternité, cela m’a donné des forces afin de persévérer et de ne pas tomber. J’avais devant moi un exemple sur lequel je pouvais compter. Après le bac j’ai continué mon chemin, je me suis mariée j’ai fondé une famille et aujourd’hui j’ai de nombreuses amies et de la réussite. Grâce à toi, j’ai réveillé des forces enfouies en moi ! Donc toute la vie que tu m’as insufflée, en retour Hachem a fait que mon fils rende la vie à ton fils. Fin de l’histoire véridique.

Cette histoire nous enseigne combien des petites actions de ‘Hessed peuvent amener de la lumière à notre entourage. De plus, on apprend que Hachem agit dans son monde Mida kenégued Mida. De la manière dont on agit avec son prochain, Hachem agira envers nous.

Donc lorsque les choses ne sont pas stables dans notre monde (la guerre dans le sud, la bête immonde qui refait surface…), il faudra veiller à aider son prochain. Ainsi, on sera certain que Hachem prendra en pitié ses créatures et nous fera de grands miracles.

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold tél / 00972 55 677 87 47

Une Berakha à notre fidèle lecteur depuis nos débuts, Gérard Cohen et son épouse (Paris) pour de la réussite dans la Parnassa (cabinet dentaire/Créteil) santé et l’étude de la Tora et une bénédiction pour les enfants.

Une Berakha à Eric Konqui et à son épouse dans ce qu’ils entreprennent dans la pratique des Mitsvoth.

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