« Si Hachem ne garde pas la ville, la protection des gardiens ne vaut rien ! »

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Autour de la table de Chabbat n°409 Vaéra

Ces paroles de Tora seront lues et étudiées Le-ilouï Nichmat de mon père Ya’akov Leib ben Avraham Natté, Nichmato Betsror Ha’Haim, ce dimanche 21 ‘Hechvan.

 « Si Hachem ne garde pas la ville, la protection des gardiens ne vaut rien ! « 

J’ai entendu une anecdote très intéressante sur un des grands du Clall Israël, l’Admour (le rav) de Klauzenbourg (notre photo – 1905-1994). Comme mes lecteurs assidus le savent, il a vécu les affres de la guerre et en 1944 il sera envoyé avec les communautés hongroises à Auschwitz. L’Admour arrivera dans ce camp de l’enfer. Après avoir passé la sélection scélérate des nazis, une partie vers la droite, les camps de travail et une seconde (formée par les enfants, vieillards et malades) se retrouvera vers la gauche en direction des fours crématoires. Le rav sera dirigé vers la droite et rentrera dans cet univers terrifiant. Une des premières des choses qu’il fit ce fut d’aller à la rencontre de deux jeunes hommes qui se trouvaient dans la foule. Il les accosta en leur demandant : « Est-ce que vous avez la foi qu’il y a Hachem ici ? » Les deux jeunes lui répondirent : « OUI, il y a Hachem« . Le rav les réunit et leur dit : « S‘il y a trois personnes qui restent croyantes dans cet enfer, je suis sûr que l’on va s’en sortir ! » Et durant toute sa détention le rav vérifiera que les deux jeunes restent en vie. Ils passeront toutes les grandes horreurs et survivront (avec le rav). Fin de l’anecdote véritable rapportée par le rav Dov Rozin de Elad (ville située dans la ligne verte d’Israël, acceptée par les terroristes de ‘Hévron mais démentie par leurs acolytes de Gaza (qui revendiquent toute la terre, incluant la ligne verte), qui sont soutenus par le Hezbollah du Liban avec ses alliés d’Iran, de Libye, de Syrie et semble-t-il de la Russie de Poutine et j’en oublie d’autres… Seulement on a oublié le principal : Hachem, le Roi de l’univers, protège Son peuple envers et contre tous ! Fin de la parenthèse).

Je pense que pour nous, les résidents d’Israël et du reste du monde, la solution est dans les paroles prophétiques du rav : « S’il y a trois croyants, on s’en sortira ! », même si la situation est particulièrement inquiétante, tendue en Israël et dans le reste du monde. Les meurtriers attaquent le peuple en criant Allah Hou Akbar, D’ est grand. Ils font preuve d’une certaine Emouna (foi). Seulement elle est biaisée, cruelle et sans aucun rapport avec ce qu’attend D’ de Ses créatures. Le Créateur du monde n’a jamais dit d’anéantir une autre peuplade innocente (ce ne sont que des hommes cruels, sans morale ni crainte du Ciel qui sont prêts à faire de telles exactions). Si nos ennemis ont ce leitmotiv à leurs bouches, c’est un signe qu’on doit consolider notre foi. Et si la communauté se renforce, pas uniquement ceux de Bené Brak ni d’Elad dans la confiance en Hachem, alors on sera sûr que tous les ennemis ne pourront rien contre nous : C’EST CLAIR COMME DE L’EAU DE ROCHE.

Au sujet de Yichma’ël (le fils d’Avraham et sa mère Hagar/l’égyptienne), le verset dit qu’il est « Péré Adam ». Le sens de Péré c’est sauvage (Adam c’est l’homme). Le saint ‘Hafets Haïm fait remarquer que le verset ne dit pas « Adam-Péré « , un homme sauvage, mais « sauvage homme ». D’une manière générale on qualifie un nom par son adjectif : un homme-savant, un homme cruel. Pour Yichma’ël c’est différent : avant d’être homme il est sauvage (et après il se nomme homme). Son attitude, de ces dernières semaines, n’est pas due à une culture ambiante comme vous le savez, au Moyen-Orient les us et coutumes sont cruelles. Nenni, il s’agit d’une nature profonde.

Le Midrach (Pirké Eli’ézer 32) enseigne un ‘Hidouch (une nouveauté). « Pourquoi Yichma’ël se nomme ainsi ? Car « à la fin des temps, Hachem entendra le son des cris de Son peuple Israël à cause des exactions de Yichma’ël en Erets Israël à la fin des temps ». C’est pourquoi il s’appelle Yichma’ël : « Il écoutera (Hachem) et leur répondra (au peuple juif). » D’après ce Midrach (très ancien), le nom Yichma’ël est lié à notre situation présente. C’est à cause de lui ou grâce à lui, que le peuple juif se tournera vers Hachem pour qu’Il le sauve de ses griffes.

L’élève du Ari Zal, rabbi Haïm Vital (cela remonte à plus de 400 ans en arrière à Safed) a expliqué d’une manière toute prophétique un chapitre des Tehilim (124). « Chir Hama’aloth LeDavid Loulé Hachem ché’ozer lanou… » il s’agit de la Galout (l’exil) de Yichma’ël : le 5ème exil. C’est le dernier est le plus pénible d’entre tous. Yichma’ël entrainera qu’Israël pousse de grands cris, et à ce moment Hachem l’écoutera. « Az ‘haïm balanou ». Durant ce 5ème exil, Yichma’ël voudra nous avaler afin d’effacer notre nom sur la terre. On ne saura pas quoi faire, il n’y aura pas d’autre solution que de placer sa confiance dans le Nom saint de Hachem. La suite sera : « Ezrénou Hachem ‘ossé Chamaim vaarets ». Notre confiance est basée sur le fait que Hachem a créé le ciel et la terre. Or la justification de cette création, c’est qu’Israël observe les lois de la Tora. Donc Hachem est obligé de nous sauver de leurs mains et nous délivrer afin que le monde perdure. Fin de l’explication de l’élève du Ari.

Et c’est peut-être l’enseignement principal de ce qui s’est passé en Terre sainte. La frontière de Gaza est un des endroits le plus surveillé au monde. Il existe des centaines de caméras, des bases militaires, des satellites, etc… Or en deux temps trois mouvements, la barrière se voit déchirée à plus de vingt endroits avec des tracteurs afin qu’une horde de barbares et de vandales fassent leur carnage (sur des populations sans défenses… C’est tellement plus facile…). C’est un enseignement pour nous tous, qu’il n’existe pas de véritable protection assurée par les hommes. C’est Hachem Qui protège son peuple et lorsqu’Il se détourne un tant soit peu, que D’ nous en préserve, même l’armée la plus performante du monde ne peut rien faire. 75 ans que le peuple vit sur un miracle constant sans même le savoir. Aujourd’hui, en quelques jours cette vérité est sue du grand public et c’est un grand retournement pour beaucoup. Cet événement aussi dramatique soit-il, vient nous montrer que nous vivons par la grâce de Hachem, que les réussites passées et présentes de Tsahal sont voulues par le Ciel. Aujourd’hui il convient de multiplier les prières afin de renforcer la protection Divine sur la Terre Sainte.

Comme je sais que les temps ne sont pas parfumés à l’eau de rose, je finirai quand même par une note réconfortante. C’est de savoir que dans toute cette grande catastrophe, il faut tout de même savoir que Hachem a opéré de grands miracles.

Le premier, ce sont les chiffres qui parlent d’eux même. 1500 terroristes armés jusqu’aux dents (en dehors de 1400 vandales et voleurs) rentrent dans des agglomérations civiles avec un but clair : faire le plus grand carnage possible. Et pendant une semaine ils terroriseront des agglomérations du sud du pays. Or, le nombre de victimes s’est élevé à 1400 que Hachem venge leur sang. Par rapport au nombre de bouchers, les dégâts sont limités (c’est certain que chaque victime est un monde en soit. Seulement ces chiffres viennent nous prouver qu’il y avait malgré tout une Providence Divine qui a protégé son peuple).

Le deuxième, j’ai entendu par plusieurs connaissances que le but était d’ouvrir trois fronts : au nord le Hezbollah, au nord-est le plateau du Golan l’Iran et au sud le Hamas. Béni soit Hachem les trois fronts ne se sont pas ouverts en même temps sinon la situation aurait était dramatique…. Comme on dit : la fin des haricots…

Le troisième, j’ai entendu par deux amis, qu’à Netivoth (ville à 10 km de la frontière avec Gaza, en ligne droite) les terroristes ne sont pas rentrés. Seulement trois s’étaient pointés à l’entrée de la ville sans y pénétrer. La police viendra les « cueillir » avant qu’ils ne fassent leurs sales besognes. Les policiers leur demanderont pourquoi ils n’ont pas faits leurs exactions, ils répondront qu’ils ont vu des gardiens qui protégeaient la ville, n’ont pas osé entrer…. Or, pour mes lecteurs avertis, il n’y avait aucun policier ni gardien à l’entrée de Netivoth. Donc de deux choses l’une, soit ils ont bu, or vous le savez c’est défendu dans leur religion, comme on dit bien : « Boire ou tuer… il faut choisir », soit peut-être qu’ils ont vécu une grande illusion. Seulement cette histoire remonte à deux mois en arrière. Durant cet été le Tsadik de Netivoth rav Israël Abergel ou son frère rabbi Haïm Abergel fit un rêve répété. Il vit trois rabbanim (Baba Salé, rav Yissahar Méir, Roch Yechiva de la Yechiva du Neguev, et rav Yoram Abergel (son père qui est décédé voilà 8 ans ; que leurs mérites nous protègent), le prévenir qu’un terrible décret doit tomber sur Netivoth. Seulement pour l’éviter, il faut interdire la Gay Parade qui doit se tenir à Netivoth prochainement. Suite à ce rêve répété (2 fois), le rav Israël Abergel fera annuler auprès de la municipalité la parade abominable. La suite sera qu’à Sim’hath Tora les trois meurtriers seront arrêtés et c’est le chef de la police de Netivoth qui dévoilera au rav Abergel la raison de leur paralysie (NDLR : il faut tout de même noter qu’une roquette le premier jour a tué trois personnes dans cette ville, un beau-père, un gendre et un petit-fils, trois générations… Le gendre en question est le fils de notre ancien comptable).

D’après cela mes chers lecteurs : est-ce que c’était une illusion d’optique ou plutôt qu’ils ont vus des anges qui sont descendus sur terre sous forme de gardiens.

Question à 1000 $.

En ces jours tendus, je vous ferai partager cette histoire authentique qui nous apprend que la plus grande protection durant les périodes tourmentées c’est le Hessed/ la générosité que l’on a pu développer auprès de ses prochains. A bon entendeur.

Cette histoire commence longtemps avant la guerre dans une petite bourgade « Godof » à côté de la grande ville de Krakow en Pologne. Là-bas résidait une famille juive authentique, les Mintser. Ils tenaient une boulangerie qui, avec le temps s’était transformée en une espèce de Gma’h (caisse de solidarité). C’est à dire que les pauvres gens de Krakow savaient qu’ils pouvaient trouver gratuitement du pain dans cette boulangerie. De plus, la grande ville commerciale de Krakow attirait des voyageurs, et beaucoup choisissaient de passer la nuit chez les Mintser. La mère préparait une bonne soupe chaude tandis que les enfants s’occupaient de faire fonctionner le four à pain. La chose pouvait continuer ainsi longtemps jusqu’à ce que la guerre fasse ses ravages. Les nazis d’une manière générale transformaient les quartiers juifs en ghetto dans toutes les villes polonaises, à l’exception de Krakow où ils avaient décidé de la faire « Juden rein », vide de Juifs (comme ce que veut faire le Hamas et le Hezbollah en Erets). Toute la population juive de Krakow avait fui la ville, et beaucoup ont trouvé refuge dans la petite bourgade de Gadof. Là-bas ils mangèrent du pain de la boulangerie qui fonctionnait. Cependant les griffes nazies se resserrèrent sur les réfugiés de Gadof et des alentours, la famille décida de placer un gérant « gentil » afin que la boulangerie continue à fonctionner et à approvisionner la communauté. Et effectivement le nouveau gérant fera la volonté des patrons juifs et continuera à aider les gens de la communauté. Incroyable !

Avec le temps, les nazis ont parqué les Juifs de Gadof dans un ghetto et durant une sélection les Allemands ont demandé quels étaient les Juifs qui connaissaient le travail de forgeron. Le fils aîné des Mintser s’est présenté à eux en disant qu’il connaissait le métier (dans les faits, c’était un Ba’hour Yechiva qui connaissait au mieux le métier de la boulangerie… Mais il sentait que c’était sa seule chance de s’en sortir). Les nazis étaient suspicieux mais comme notre jeune avait l’air convaincant, ils le prirent, lui et ses trois autres plus jeunes frères pour le travail de la forge. Les jeunes furent envoyés dans une des innombrables usines réquisitionnées par le Reich allemand. Le chef de l’entreprise était polonais et il prit les quatre frères en leur disant : « Je suis polonais et je hais les Juifs. Seulement j’ai une plus grande aversion encore des Allemands qui m’ont volé mon entreprise, donc en aucun cas je veux leur donner l’occasion de gagner la guerre avec mon usine. Votre tâche sera de réparer les toits des différentes usines du secteur à cause des bombardements des américains. »

(Les alliés ont bombardé les usines d’armements qui étaient situées à quelques kilomètres d’Auschwitz, sans jamais toucher aux fours crématoires et à la grande entreprise d’extermination des Juifs. Comme quoi, l’extermination des Juifs n’intéressait personne, même les « grands amis » de Londres et de New York). Le chef pointa le doigt sur deux des frères en disant : « Vous serez perchés sur le toit de l’usine. Et lorsque vous verrez une voiture allemande s’approcher, vous nous préviendrez par de grands coups sur la toiture et en bas on fera semblant de réparer les tôles de métal ». Et lorsqu’il n’y avait vraiment aucun travail, alors notre bon chef polonais prenait les Mintser et ils montait sur les toits de différentes fabriques pour faire des dégâts afin de faire croire aux nazis qu’il existait toujours du travail. Tout cela afin d’éviter que les Allemands viennent rafler les Juifs de sa fabrique. Le soir, notre responsable partait en dehors de la zone de travail afin de ramener entre trente et quarante pains pour ses ouvriers juifs. Ainsi, les fils Mintser ont passé DEUX années sans connaître les affres de la famine. Cette formule « hôtelière » a durée 2 années. Une nuit arriva, où le « gentil » est venu voir ses ouvriers en leur disant que le lendemain les nazis viendraient prendre les Juifs de l’usine pour les envoyer dans les camps de concentration. Ils devaient, cette nuit même, prendre la fuite. Pour cela il leur donna des gros ciseaux pour couper les fils barbelés qui entouraient les usines, et comme dernière instruction, il leur dit de courir tout droit, ni à droite vers les Allemands, ni à gauche vers les Russes. Cette nuit-là, la pluie fut diluvienne, mais les quatre frères Minster ainsi que quatre-vingt-cinq autres ouvriers juifs du secteur, ont pris la fuite et ils coururent toute la nuit sous la pluie dans la forêt très dense. Ils continuèrent le lendemain de courir jusqu’au moment où ils entendirent des coups de feu. Ils se couchèrent et restèrent allongés pendant 3 jours. Puis, ils reprirent le chemin. A un moment donné ils furent arrêtés par une brigade de soldats russes de Mongolie. Ces derniers voulaient les fusiller pour aide à l’ennemi. Le grand fils Mintser, qui connaissait le russe, s’approcha d’eux et expliqua qu’ils avaient un ennemi commun : les nazis. Les Mongols ont été amadoués et ils ont permis au groupe de passer au-delà de la ligne des combats. Là-bas ils survécurent à la guerre. Fin de cette véritable histoire.

David GOLD tél / 00 972 55 677 87 47

Que Hachem prenne en pitié son peuple et qu’Il nous délivre de tous nos ennemis et qu’Il délivre tous nos prisonniers.

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