Tournant imminent en Iran, qui doit se choisir un nouveau guide suprême

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Le tournant imminent en Iran : un guide suprême à sélectionner

Le cycle actuel de l’Assemblée d’experts en Iran revêt une importance cruciale, car il est destiné à désigner le prochain guide suprême. L’actuel guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, approche les 85 ans et a été confronté à des problèmes de santé récurrents. Les récents développements, notamment la disqualification de pratiquement tous les « pragmatiques » par le Conseil des Gardiens iraniens, dont l’ancien président Hassan Rohani, alimentent les tensions dans la région et rendent une confrontation entre Israël et les mandataires de l’Iran plus probable que jamais.

La date butoir du 1er mars revêt une double importance avec les élections parlementaires et celles de l’Assemblée des experts, composée de 88 membres pour un mandat de huit ans.

L’interrogation centrale réside dans le choix du prochain chef suprême. Entre 1997 et 2005, puis de 2013 à 2021, Khamenei a collaboré avec des présidents iraniens réformistes et pragmatiques, Mohammad Khatami et Hassan Rohani respectivement. Cependant, depuis 2020, les élections législatives et présidentielles ont été marquées par la disqualification sévère des réformistes et des pragmatiques, consolidant le pouvoir des partisans de la ligne dure de Khamenei.

Si les pragmatiques étaient restés au pouvoir, une éventuelle révision de l’accord nucléaire aurait pu voir le jour en 2021. Les négociateurs pragmatiques américains et iraniens étaient sur le point de conclure un accord, mais le retrait américain de l’accord nucléaire en 2020 a contrecarré ces efforts. Sous la direction actuelle, marquée par Ebrahim Raisi, la pression pour enrichir l’uranium à des niveaux records s’est intensifiée, élevant les inquiétudes concernant le développement potentiel d’armes nucléaires.
Le président de l’Institut pour la science et la sécurité internationale, David Albright, a averti que Téhéran pourrait rapidement atteindre le seuil nucléaire. Les pragmatiques, bien qu’ayant des désaccords avec Israël et les États-Unis, auraient pu atténuer certaines tensions régionales et conduire à la réduction du stock d’uranium enrichi de l’Iran.

Cependant, avec la consolidation du pouvoir entre les mains des partisans de la ligne dure, dirigés par Raïssi, la perspective d’une hostilité continue et d’une escalade de la violence dans la région semble inévitable. La guerre en cours à Gaza et le contrôle exercé par les partisans de la ligne dure sur toutes les branches du gouvernement préfigurent un avenir tendu pour Israël et les États-Unis dans leurs relations avec l’Iran.

En somme, le prochain guide suprême jouera un rôle déterminant dans l’orientation future de l’Iran sur la scène internationale, et les récents développements politiques soulignent l’importance cruciale du cycle actuel de l’Assemblée d’experts.

JForum

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