Trump n’a toujours rien compris à la menace iranienne qui perdure

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Par Frédéric Sroussi pour Tribune Juive

Nous savons tous que Donald Trump est l’auteur d’un livre qui s’intitule L’ art de la négociation écrit en collaboration avec Tony Schwartz. Pour le Président américain, les problèmes, tant individuels que collectifs, peuvent se dissiper dans le bien-être économique. Cette vision matérialiste du fonctionnement du monde, qui fait coïncider capitalisme et marxisme en faisant fi dans les deux cas du « spirituel » (même totalement dévoyé !), est bien trop simpliste car elle ne prend pas en compte le rôle essentiel de la religion, surtout quand il s’agit de la « bien nommée » République Islamique d’Iran.

Raymond Aron l’avait brillamment compris dès les années 1980 en écrivant : « La révolution iranienne illustre avec éclat l’erreur de la thèse, naguère conventionnelle : le progrès économique n’est pas en tant que tel un facteur de stabilité (…) » (Raymond Aron. Sur Clausewitz).

Le fait que Trump ait osé déclarer à un moment que « l’Iran pourrait rejoindre les Accords d’Abraham » démontre à quel point le Président américain est totalement à côté de la plaque quand il s’agit de comprendre l’eschatologie apocalyptique des ayatollahs.

Donald Trump pense donc que tout peut être négocié, que le bonheur économique est l’alpha et l’oméga de toute chose. Il pense que, telle la musique, l’argent adoucit les mœurs. Ou encore, les ayatollahs ne pensent pas comme cela. Certes, ils se gavent de l’argent volé au peuple iranien, mais ils agissent comme les chefs d’Al-Qaida à leur époque ou comme certains gourous de sectes : la richesse accumulée, même personnelle, n’a pas pour conséquence d’émollier leur volonté d’annihiler leurs ennemis.

C’est ce qu’on appelle le fanatisme.

C’est pour cela que seule la destruction totale du régime des ayatollahs apportera la sécurité à Israël car le danger existentiel pour l’État juif perdure, malgré ce qu’en pense Donald Trump.

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