La Cour suprême se mêle : des femmes peuvent diriger des tribunaux rabbiniques…

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Illustration : le somptueux immeuble de la Cour suprême, Jérusalem

Car cela manquait : voici la Cour suprême qui accepte une quelconque demande – qui traîne en fait depuis plusieurs années – et décide qu’il n’y a aucune raison pour que l’on puisse refuser qu’une femme soit préposée à la direction des tribunaux rabbiniques dans le pays ! « Au contraire, lancent ces honorables juges, il n’est pas normal qu’elles n’aient pas droit à être représentées dans ces instances ».

C’est l’avocate Bathia Kahana-Dror (nom qui signifie : Kohen libre, tout un programme !) qui représentait en cette occurrence des organismes de défense de la femme tels que la Wizo et Na’amath, et elle-même fait partie de l’organisme « Mavo satoum » (« Voie fermée », défendant les femmes agounoth, qui n’ont pas reçu leur guett).

Jusqu’à présent, il fallait avoir le droit d’être rav d’une ville pour accéder à ce poste.

Dorénavant, fixe la Cour suprême, outre l’autorisation d’être une femme que cette instance accorde donc, il faut avoir le droit d’être to’èn rabbani (avocat rabbinique), il faut avoir sept ans d’étude de droit ou de Talmud derrière soi.

Il est vrai toutefois que la décision finale de l’acceptation d’un candidat – ou d’une candidate – est entre les mains du Grand rabbin sefarade d’Israël et du ministre des Cultes, David Azoulai de Shass : ils risquent fort de refuser toute femme qui émane d’un autre ensemble que celui orthodoxe, et qu’en fait, nulle personne de cette tendance ne se présentera à un tel poste…

Cela n’empêche que là, la Cour suprême s’est à nouveau immiscée dans un domaine dans lequel elle n’a vraiment rien à chercher – il ne peut que dépendre du Grand rabbinat, ou à la limite de la Knesseth… Et, surtout, une fois de plus, c’est la demande de quelques groupuscules sans importance qui a eu le dessus dans cette instance, qui n’a pas raté cette nouvelle occasion de montrer ses tendances libérales et anti-orthodoxes, et surtout son manque de volonté absolue de veiller à l’unité du peuple juif…

2 Commentaires

  1. Monsieur,
    Avez vous un problème si important vis à vis des femmes?
    En quoi cela vous gêne t-il qu’une femme soit au tribunal rabinique?
    Quelles sont vos peurs qui se cachent derrière votre discours ?
    A quoi et à qui servent vos idées rétrogrades et ségrégationnistes?
    Merci de vous poser les bonnes questions avant d’émettre des idées négatives et polluantes.
    J’en n’attends pas de réponse personnelle de votre part. L’important est dans la vraie réflexion vis à vis de vous même.
    Avec mes salutations et tout le respect que nous nous devons mutuellement.
    Lynda Amsellem- Doukhan

    • Nous ne parlons jamais personnellement, car notre petite personnalité n’intéresse personne.
      Nous sommes le peuple juif, et ce peuple a une tradition vieille de trois millénaires. Depuis Moché rabbénou, et le moment où la Tora a été donnée au mont Sinaï de la Main de l’Eternel, nulle femme n’a été rabbine, dayan ou autre. A vous de vous remettre en question et de vous demander à quel titre, au 21e siècle (ou depuis quelques 200 ans), certains groupes se sont mis en marge de la communauté juive, ont provoqué une catastrophe d’assimilation et de perte de connaissance de notre tradition, au point de se poser de telles questions, et de prendre des conjoints d’autre peuples, pour perdre totalement notre identité juive.
      De nos jours, en revanche, les gens qui fonctionnent selon ces idées « rétrogrades et ségrégationnistes » forment 20% de la population en Israël, et ne font qu’avancer dans leur pratique, et de convaincre de plus en plus de gens de l’intérêt et de la valeur de cette pratique orthodoxe, malgré les défauts que cette lectrice leur trouve. Drôle tout de même, non ?

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