Le texte de l’intervention du rav Steinemann dans le Yated Nééman

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Yated, mardi 20 septembre 2016

Le chef de toute la gola, le roch Yechiva rav Aharon Lev Steinemann dans une lettre émue destinée au président de la France, concernant le danger qui menace les cimetières d’Algérie : « Nul ne peut permettre une conduite pareille selon la Halakha juive ! »

« Je me tourne vers un président dont le dévouement en faveur de son peuple est connu, ainsi qu’en faveur de la communauté juive ».


 

Campagne dans le monde entier pour assurer le repos des défunts enterrés en Algérie, que le Yated Nééman suit au pas par pas, et qui arrive à son paroxysme – Le Consistoire accepte que l’on touche à ces tombes, et doit se réunir en ce jour à Paris – et il y a lieu de craindre que des décisions définitives soient prises, que D’ nous en préserve – Le Yated Nééman dévoile ici divers éléments et actions qui se sont déroulés dans le monde entier parmi des sources gouvernementales les plus diverses afin de pour assurer la sauvegarde de ces défunts, dans les 32 cimetières en danger


« En tant que Juifs croyants, la survie de l’âme est l’un des points essentiels de notre fois. Toutes les générations de notre peuple ont toujours veillé à ce que les tombes soient respectées, afin de ne pas troubler le repos éternel des morts.

« Nous nous permettons de nous adresser à M. le Président de la République, dont le dévouement à l’égard du peuple français, en général, et en particulier à l’égard de la communauté juive, est bien connu, pour lui demander d’exercer son influence à l’égard du gouvernement algérien d’éviter cette destruction. Il ne fait aucun doute que la France, par sa tradition de respect envers tous les cultes, saura agir afin d’éviter la profanation des tombes, et respecter le repos éternel en France comme en Algérie. »

Il ajoute : « Nul ne peut permettre une conduite pareille selon la Halakha juive ! »

L’horloge coure. Quatre mois, moins une semaine, se sont déjà écoulés depuis la parution au Journal Officiel de France, selon laquelle les autorités françaises vont cesser de financer la surveillance de dizaines de cimetières en Algérie, et, parmi eux, plusieurs dizaines de cimetières juifs.

Car, au centre de ce pays arabes hostile, on peut encore trouver des cimetières juifs qui sont à présent en danger d’être détruits du fait d’une décision gouvernementale – qui a été publiée selon la loi. Durant 54 ans, le gouvernement français a assuré son rôle et a surveillé ces cimetières, selon les accords pris au moment de l’accès de l’Algérie à son indépendance.

On s’en souvient, le Yated Nééman suit ce dossier et a même lancé plusieurs initiatives pour assurer la sauvegarde des tombes de ces défunts, a fait connaitre par le menu les diverses étapes de ce qui a amené les autorités françaises à prendre une telle décision. Après une prise de contact avec les autorités françaises et des efforts diplomatiques tout azimut, comprenant des discussions avec des hommes politiques français, le gouvernement français a déclaré à tous ceux qui ont été en contact avec lui qu’il évitera d’effectuer des actes qui vont à l’encontre de la Halakha juive.

 

L’acceptation des décisions du Beth Din

 

En accord avec le Grand rabbin de France, le rav ‘Hayim Korsia, le gouvernement français s’est engagé à accepter toute décision qui serait prise par le Beth Din d’Europe, dirigé par le dayan rav ‘Hanokh Erenthreu. A la suite d’une rencontre qui s’est tenue dans la grande synagogue La Victoire voici dix jours, entre le rav Moché Léwin, le conseiller spécial du Grand rabbin de France et le secrétaire du Comité rabbinique Européen, d’un côté, et d’un autre, M. Jean Christophe Peaucelle, conseiller du Ministère des Affaires Etrangères français pour le domaine des cultes, le gouvernement français s’est à nouveau engagé à ne pas agir autrement que selon la Halakha juive.

Ainsi que nous l’avons déjà décrit en détail, les actions les plus diverses ont été entreprises ont permis de comprendre que le problème ne prend pas sa source dans la décision du gouvernement français et certainement ne provient pas de sa demande. Elle a pour origine le Consistoire – l’organisme central des Juifs de France, qui, une fois que le gouvernement français a pris la décision d’exhumer les gens reposant dans les cimetières chrétiens de ce pays musulman qui était dans le temps placé sous sa direction, la communauté juive a, d’elle-même, proposé aux autorités d’en faire de même pour les cimetières juifs du pays.

Le Consistoire s’est reposé sur une décision de voici quelques années provenant du rav Yirmiahou Cohen, alors dayan de Paris, et du rav David Messas, Grand rabbin de Paris. Cette décision s’est avéré finalement reposer sur une situation différente de celle de maintenant, et très certainement ne venait pas permettre d’exhumer des cimetières entiers de manière collective. Le Grand rabbin Messas est décédé depuis lors.

Le rav Yirmiahou Cohen, quand il a été informé de ce qui se passait, et en particulier du fait que la demande d’exhumation ne provenait pas du gouvernement et que le Consistoire faisait reposer sa demande sur la lettre citée, signée avec le Grand rabbin Messas, a annulé sa lettre précédente et a fait savoir qu’il était interdit de déplacer ces corps.

 

« Un scandale international »

 

« Il est vrai que j’avais exprimé mon avis, avec notre ami, le rav de Paris, rav David Messas zal, en une lettre aux autorités algériennes concernant des tombes spécifiques situées dans des cimetières particuliers, que les Algériens voulaient déplacer » écrit le rav Yirmiahou Cohen dans une mise au point destinée à la direction du Consistoire de Paris et au Consistoire Central, au Grand rabbin de France.

« Et j’ai écrit que, puisque les autorités ont décidé qu’il faut exhumer ces tombes pour les raisons qui sont les leurs, et qu’ils sont les responsables de ces lieux, nous avons émis la demande qu’au moins des Juifs soient présents au moment où cela sera fait et voient que le respect des morts est assuré… Et qu’ils soient transférés dans des lieux de sépulture juif.»

Le rav Cohen précise que, dans tous les cas, cette autorisation était ponctuelle : « Mais de là à apprendre de là une autorisation à prendre des cimetières entiers et à déplacer une trentaine de ce sites funéraires ! On m’a signalé en plus qu’il ne s’agit que de prendre les tombes identifiées par la présence des pierres funéraires, qui prouvent la présence de tombes juives, mais autour d’elles ont été enterrés des centaines de corps juifs, qui n’ont plus de pierres tombales pour diverses raisons – visiblement, comme ailleurs, ces pierres ont été retirées pour servir à d’autres utilisations privées.

Mais il ne fait aucun doute que d’innombrables autres Juifs ont trouvé le repos dans ces cimetières. Cela serait honteux et scandaleux au niveau international si l’on exhumait juste les Juifs qui ont encore des pierres tombales indiquant leurs tombes, et que le reste de ces cimetières soit abandonné à l’utilisation profane. »

Le rav Cohen ajoute encore : « Déplacer tout représente un travail monstre, et il est de plus interdit d’annuler des cimetières entiers. On n’a jamais entendu une telle conduite. Et, de plus, si, que D’ nous en préserve, ceci peut avoir des conséquences terribles pour l’ensemble des cimetières du monde entier, des centaines et des milliers, comme en Amérique du Nord ou en Europe. Ceci fait que cette décision nous mène à ce qu’une tache terrible finira par peser sur l’humanité tout entière, qui n’est pas capable de respecter le repos éternel des gens qui ont œuvré dans leur pays durant deux millénaires, comme on le sait. Il ne fait aucun doute que le gouvernement français et celui d’Algérie sont obligés de continuer à assurer la garde totale de ces cimetières. Ce n’est pas humain qu’un pays ne soit pas capable d’assurer le repos de ses citoyens après leur décès… Je vous demande donc de transmettre ma demande aux autorités françaises et algériennes avec tout le respect. Je protester contre ce projet, et il n’est pas correct d’utiliser notre lettre qui a été rédigée face à une exhumation de tombes isolées, et d’en tirer une autorisation globale. »

 

Le Consistoire ferme les yeux

Toutefois, malgré cette lettre forte, le Consistoire perdure à vouloir utiliser le premier courrier et à en tirer une autorisation hilkhatique pour le projet dramatique qu’il se propose d’entreprendre. Ceci, bien que le gouvernement français déclare ne pas vouloir agir contre la Halakha. Dans une interview accordée récemment à Actualité Juive, l’important journal juif de la communauté, le président du Consistoire, Dr Mergui, affirme que tout est fait selon la Halakha !

Il y dit qu’il y a eu une demande de déplacer les tombes juives d’Algérie. Il néglige de préciser qu’alors cela n’avait concerné que des tombes isolées, placées dans des cimetières communaux, avec carrés confessionnels, et que ce n’est qu’envers eux que cette autorisation avait été donnée par les rabbanim. Il a expliqué que puisque les autorités françaises et algériennes ont décidé que l’exhumation se ferait selon la Halakha, le Consistoire a décidé d’en faire de même dans les autres cas, avec un financement du gouvernement français.

Le président du Consistoire a ajouté : « Nous avons ainsi rencontré à de nombreuses reprises des responsables du ministère des Affaires étrangères… En 2014, Serge Benhaïm a effectué une mission dans la quasi-totalité des cimetières juifs d’Algérie, en coordination avec les autorités françaises et concertation permanente avec le grand rabbin Gugenheim, qui est dayan [NDLR : il ne l’est pas] et qui assurait l’interim du grand rabbin de France [NDLR : le nom du vice-président du Consistoire, M. Jack Bohboth également été cité par Dr Mergui comme étant responsable de ce comité, alors qu’il n’est pas une autorité rabbinique, pour le moins…]. Ainsi, nous avons obtenu un état des lieux précis de tous les cimetières juifs d’Algérie, indiquant pour chacun d’entre eux l’état des tombes juives et assorti de recommandations. Pour certains de ces cimetières, des opérations de rénovations et d’élagages sont indiquées et seront réalisées par la France. Pour d’autres, qui totalisent un millier de tombes juives parmi les 50.000, il existe un risque de péril, en raison de leur localisation géographique, de leur exposition aux intempéries ou au développement des infrastructures locales. Face au risque de leur disparition, la recommandation est donc de les transférer vers des cimetières juifs mieux protégés. C’est ce que permet l’arrêté pris le 26 mai dernier. »

Dr Mergui précise qu’il est possible de faire venir des corps en France, et que le Consistoire aiderait qui le désire. Parlant de l’opposition des rabbanim et des dirigeants rabbiniques de la génération, il a précisé : «Il y a sans doute une mauvaise compréhension du sujet. Il n’est absolument pas question de détruire les tombes ou de ne pas faire les choses dans les conditions de la Halakha. Soyons donc clairs : aucune tombe ne sera déplacée si elle n’est pas en péril et si son déplacement ne se fait pas selon les conditions halakhiques. Le dayan Yirmiyahou Cohen et le rav Messas, zl, avaient en leur temps précisé les conditions halakhiques qui devaient être respectées. Il n’y a pas non plus de risque de placement dans un ossuaire ou d’incinération, comme on a pu l’entendre par ailleurs. Quant aux exhumations qui pourraient être décidées, elles ne si feront qu’après analyse, tombe après tombe, des risque de péril qu’elles encourent, et en accord avec le grand rabbin de France, et tous les rabbins et dayanim français, et les personnes investies du sujet. »

Dr Yoël Mergui néglige de manière visible de la mise au point du Dayan Cohen, et rapporte pour la première fois le nom du Grand rabbin de France – ce qui est une nouveauté, car ce dernier, comme il n’y a pas de Av Beth Din à Paris, a décidé de manière remarquable que le dossier serait transmis au Av Beth Din du comité rabbinique européen, le dayan Ehrenthreu de Londres. Précisons que ce n’est qu’après le premier article paru dans nos colonnes que le président du Consistoire s’est tourné vers le Yated Nééman en urgence (alors que nous avions déployé de grands efforts pour le joindre), et nous a demandé de lui accorder une interview afin qu’il puisse expliquer sa position. Mais il a changé d’avis, et a perduré à refuser notre demande à le rencontrer.

 

« Quiconque craint pour son âme s’en écarte… »

 

Face à ces choses dures et le danger terrible qui plane sur les cimetières algériens, le comité de sauvegarde des cimetières européens a fait paraitre une décision rabbinique claire, interdisant le déplacement de cimetières. Cette décision rapporte les conditions dans lesquelles le Choul’han ‘Aroukh et les décisionnaires permettent des exhumations. D’abord, « que l’on s’occupe de chaque tombe de manière séparée, y compris tous les ossements, grands et petits, mais les remettre dans une tombe collective n’est pas une exhumation, mais une destruction de tombes ».

Cette condition, ainsi que  toutes les autres qui sont présentes, ne sont pas remplies en cette occurrence. En conséquence, « comme cela est impensable quand on effectue un déplacement d’un cimetière entier, il n’y a aucune autorisation à effectuer un tel déplacement. « Voici une vingtaine d’années, a été émis une décision rabbinique signée par tous les rabbanim d’Europe interdisant l’exhumation de cimetières. S’ajoute à présent une autre cause : innombrables sont les cimetières qui sont à l’abandon, et si l’on accepte, que D’ nous en préserve, de les vider, tous les cimetières d’Europe seront mis en danger ! Sur cette interdiction figurent les signatures du rav Kreizwirt, Ravad d’Anvers, le rav Padva, Ravad de Londres, le rav Ségal, le rav Moché Soloveitchik, et, qu’ils aient droit à une longue vie, le rabbi de Pshwork, le rav Touvia Weiss, Ravad de Jérusalem et le rav Schnébalg, Ravad de Mancheter. Le rav Wozhner zatsal, auteur du Chéveth haLévy, avait émis une mise en garde particulièrement forte, disant que toute personne qui en craint pour sa personne n’aide en aucune manière à donner son accord à un tel traitement. »

En même temps, le rav Kahn, rédacteur du journal Kountrass, s’est évertué à alerter le public de ce qui se préparait. L’essentiel de ce qui a été fait l’a été sous la direction d’un comité spécialement composé en cette occurrence, pour assurer la sauvegarde des cimetières algériens, sous la direction du rav Yits’hak Shapira, qui dirige et gère l’ensemble des efforts déployés dans le monde entier en faveur de la sauvegarde de cimetières, n’épargnant ni temps ni argent dans ce but. Soit dit au passage, le rav Shapira a tenté ces temps de rencontrer Dr Mergui pour faire le point à ce sujet, mais sans résultat. Dans le monde entier, les responsables s’interrogent sur les motifs de la conduite du Consistoire et de son dirigeant, pourtant respectueux de la Halakha et fort de nombreuses actions bénéfiques en faveur de la communauté, qui là, avec une fermeté incompréhensible, continue à affirmer que ce qu’il prévoit est en accord avec la Halakha, malgré l’avis des rabbanim importants et des décisionnaires de Halakha, éveillant là des questions et des interrogations gênantes.

 

« L’accorde en provenance de la communauté rend l’action difficile »

Mr Maolcolm Hoenlein, dirigeant du comité des présidents et des organismes juifs aux Etats Unis, est également mêlé aux efforts déployés pour faire avancer ce triste dossier. Il nous a dit qu’il doit rencontrer en fin de semaine le ministre des Affaires Etrangères français, M. Jean Marc Ayraut. Il se propose d’évoquer ce problème avec lui : « Le grand problème dans ce cas est le manque d’opposition de la part de la communauté française juive (le Consistoire) à cette exhumation ».

 

Durant longtemps, ce sujet a occupé les esprits dans la communauté juive du monde entier, et des grands rabbanim et dirigeants de Yechivoth ont fait savoir en public leur soucis à cet égard. Durant un voyage destiné à l’éveil des consciences s’étant déroulé voici quelques semaines, dans l’enceinte de la synagogue du Rema en Pologne, le rav Baroukh Mordekhaï Ezra’hi, roch Yechivath Atéreth Israël et membre du comité des Grands de la Tora, a parlé avec douleur du danger qui menaçait les tombes : «du « décret terrible … survole beaucoup de cimetières juifs en France et en Algérie, où les gouvernements veulent vider ces cimetières et brûler les corps ».

«… Divers gouvernements dans le monde, en France et en Algérie, ont des intentions contre lesquelles nous devons prier pour empêcher qu’elles ne se concrétisent. Ils projettent de détruire les cimetières juifs… C’est un décret terrible. A ce que j’ai entendu, c’est une décision inouïe, et les Grands du peuple juif, y pensant de jour comme de nuit, se sont engagés pour contrer cette volonté et pour entraver une telle décision. Nous ne pouvons que protester contre une telle décision avec douleur, jeter nos prières envers le Maitre du monde, pour qu’Il confonde leur volonté et permette à ces gens de continuer à reposer dans la paix dans leurs tombes. Ceux qui sont au courant se doivent de tout faire pour s’opposer à cela. Qui avons-nous de plus grand que le Rema, le Beth Yossef, le Tour qui faisait encore partie des Richonim, qui n’ont pas seulement étudié et enseigné, mais encore ont agi avec conscience face aux besoins du peuple juif. Quel est ce souci ? Celui de la spiritualité du peuple juif ! Que volonté soit faite que le Rema use en haut lieu de ses mérites pour annuler ce terrible décret qui nous frappe. Ces gouvernements font reposer leurs décisions sur quelques personnes dans l’errance émanant du Consistoire de France, mais l’Eternel sait comment renverser leurs décisions. Toute personne pouvant le faire doit investir toutes ses forces à œuvrer en faveur du sauvetage des ces morts et nous devons porter nos prières devant l’Eternel pour que ce terrible décret soit annulé. »

 

Comme dit, le chef de toute la gola, le roch Yechiva rav Aharon Lev Steinemann a fait parvenir une lettre émue au président de la France, et lui a demandé d’utiliser une conduite de grâce envers nos morts, tant en Algérie qu’en France. En ce jour, à midi, une réunion doit se  tenir à Paris, à laquelle sont invités divers dirigeants de communautés consistoriales de France, et nous craignons qu’ils veuillent prendre des décisions définitives à ce propos. Nous espérons qu’ils n’iront pas contre la Halakha et qu’ils déclareront face au monde : « Nous acceptons l’avis des Grands du peuple juif ! »

 

La lettre du rav Steinemann :

 

« En tant que Juifs croyants, la survie de l’âme est l’un des points essentiels de notre fois. Toutes les générations de notre peuple ont toujours veillé à ce que les tombes soient respectées, afin de ne pas troubler le repos éternel des morts.

« Actuellement, il est question de détruire les cimetières en Algérie, situation particulièrement grave. La loi juive ne permet en aucun cas une telle profanation. De ce fait, nous nous permettons de nous adresser à M. le Président de la République, dont le dévouement à l’égard du peuple français, en général, et en particulier à l’égard de la communauté juive, est bien connu, pour lui demander d’exercer son influence à l’égard du gouvernement algérien d’éviter cette destruction. Il ne fait aucun doute que la France, par sa tradition de respect envers tous les cultes, saura agir afin d’éviter la profanation des tombes, et respecter le repos éternel en France comme en Algérie. »

 

 

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