Qui rejette-t-il le statu quo sur le Mont du Temple ?

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Le BNVCA constate que l’acharnement du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’est réuni durant deux heures en urgence le jeudi 5 janvier, pour débattre de la visite de quelques minutes du Ministre Itamar ben Gvir sur le Mont du temple n’a, sans surprise, mené à rien.

En votant à l’unanimité pour le maintien du statu quo sur le Mont du Temple, le Conseil de sécurité s’est de fait aligné sur la position d’Israël qui réitère régulièrement son engagement à ne pas changer le statu quo.

Qu’est-ce que ce statu quo ?

Après la reprise de la Vieille Ville de Jérusalem en juin 1967, Moshe Dayan établit avec le Waqf jordanien les modalités d’un statu quo, dans un but d’apaisement de potentielles tensions religieuses. Aujourd’hui, cette décision, généreuse, est devenue la source de conflits permanents. Certains n’hésitent pas à mettre sur le compte de la méconnaissance du monde musulman cette décision de Moshe Dayan, décision qui ne fut jamais entérinée par aucun gouvernement israélien.

Le « statu quo » sur le Mont du Temple établit que la partie interne du site est gérée par le Waqf et qu’Israël est responsable de la sécurité externe et du maintien de l’ordre public. Ce statu quo en vigueur depuis 1967 prévoit que les visiteurs non musulmans ont le droit de se rendre sur l’esplanade mais pas d’y organiser des prières. En criant chaque jour au changement de statu quo, les palestiniens usent de la technique qu’ils ont eux-mêmes utilisée en criant chaque jour qu’ils étaient des victimes, jusqu’à devenir une espèce de « vaches sacrées » de l’humanité.

Qui viole le statu quo ?

Le statu quo, qui n’accordait au Waqf que le contrôle interne du site, est violé par le Waqf lui-même. En effet, en ce qui concerne la reconstruction de la passerelle d’accès située en surplomb du Kotel, donc du côté israélien, sa reconstruction a été considérée par le Waqf comme une violation du statu quo, alors qu’elle n’entre pas du tout dans son champ de compétences

Le libre accès n’est plus libre

Durant la Seconde Intifada, entre 2000 et 2003, les Juifs ont été interdits d’accès sur le Mont du Temple. Aujourd’hui, pour les juifs les accès sont restreints à quelques heures par jour, ce qui contrevient aux dispositions initiales et viole le statu quo.

Le site n’est presque jamais fermé aux musulmans, sauf exceptionnellement, comme en juillet 2017, où le Mont a été fermé pendant quelques jours, après que des terroristes ont assassiné deux policiers israéliens en patrouille sur le site. Tuer des policiers sur le Mont du temple aurait pu détruire  le statu quo, qui pourtant a été remis en vigueur, après seulement quelques jours d’interruption.

En ce qui concerne l’aménagement du site

Jusqu’au milieu des années 90, seule la mosquée Al-Aqsa était ouverte au public pour des prières, depuis d’autres lieux de prières ont été construits illégalement. Au cours de l’aménagement souterrain des Écuries du Roi Salomon en mosquée, fait contre l’avis israélien, les Palestiniens se sont livrés à un saccage dramatique de vestiges archéologiques remontant à la période du Second Temple. Personne à l’ONU ou à l’UNESCO ne s’est alors offusqué de ces violations….  Aujourd’hui, on ne recense pas moins de cinq lieux de prières musulmans, sur ou sous l’Esplanade, alors qu’il n’y avait que les deux mosquées et un lieu de prières:  statu quo ?

Et demain ?

Le vocabulaire des « palestiniens » relayés par les agences de presse à destination des pays musulmans et occidentaux attisent un feu qui, rapidement, peut devenir hors de contrôle.

Accuser, à chaque pas posé par un Juif sur le Mont du Temple, qu’il s’agit d’un changement du statu quo, d’une « attaque » ou d’une « prise d’assaut » avec la volonté de « détruire Al-Aqsa », est non seulement mensonger mais criminel. Comment mieux attiser la haine des Juifs et d’Israël, car l’antisémitisme ne s’éteint jamais. La « pathétique » session de l’ONU a servi de haut-parleur à cette propagande éhontée. Le bruit de pneu crevé fait par cette réunion, qui n’a même pas publié de communiqué, sera moins médiatisé. Bref, le solde de communication reste en faveur des palestiniens. Combien de futurs « déséquilibrés » vont entendre et croire que les Juifs ont changé le statu quo » et « prennent d’assaut » Al-Aqsa ? La responsabilité d’attaques antisémites sera à chercher précisément là, dans l’écho donné aux vociférations de ce peuple inventé comme arme pour détruire Israël, selon les mots d’Arafat.

Illustration : shutterstock

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