Restons simples, pour ne pas faire dans la dichotomie, M. le professeur Tournesol

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Autour de la table de Chabbath, n°422 Yithro

                                                     RESTONS SIMPLES

               pour ne pas faire dans la dichotomie, M. le professeur Tournesol.

Cette paracha fait partie des éléments fondamentaux du judaïsme. En effet, nous avons appris tout au long de la Sortie d’Égypte que la Main de Hachem S’exerce dans ce monde envers et contre tous (du Hamas, des iraniens et du Hezbollah, des russes …). Les 10 plaies montrent que la Providence divine distingue parfaitement les bourreaux (les égyptiens) de la population juive innocente, pas comme le point de vue erroné des européens et du reste du monde vis-à-vis de ce qui se passe en Israël…. Et lorsque Hachem frappe l’Égypte de ces grands cataclysmes, c’est aussi un gage pour les générations à venir à savoir que D’ a la capacité d’intervenir sur terre à Sa guise. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, il existe une multitude de Mitsvoth qu’un homme accomplit de nos jours dans lesquelles sont mentionnées la Sortie d’Égypte (comme les Tephillin, le Chema, le Kidouch du vendredi soir etc.).

C’est ce savoir que les parents et Rabbanim transmettent de générations en générations. C’est aussi une autre raison pour laquelle il faut soutenir le judaïsme authentique.

Seulement les choses ne s’arrêtent pas là. Notre paracha enseigne que toute cette sortie d’Egypte avait pour but de recevoir la Parole divine au Mont Sinaï. En effet, après 50 jours de marche dans le désert, le peuple reçoit un cadeau fantastique de la part du Créateur : la sainte Tora. Les versets en témoignent, le troisième mois de la sortie d’Egypte, la communauté s’est installée au pied du Mont Sinaï. Hachem dit par l’intermédiaire de Moché Rabbénou : « Si Vous gardez Mes lois, vous deviendrez un trésor pour Moi d’entre tous les peuples… Vous serez saints… ». C’est-à-dire que le peuple devient élu d’entre les nations à condition qu’il pratique les Mitsvoth.

Autre point à réfléchir, c’est ce même Créateur qui a fait ce monde (et tout ce qu’il contient), qui nous a délivré des geôles égyptiennes et qui nous donne la Tora. Pour l’homme croyant, il n’existe pas de dichotomie entre la Création du Monde et les lois reçues au Mont Sinaï.

C’est le même Auteur qui a façonné fleuves et montagnes et qui donnera les préceptes à Son peuple. On voit ce même phénomène dans un court passage du Talmud où il est dit : « Tout celui qui fait le Kiddouch le vendredi soir se voit associé avec Hachem dans la Création du monde… »(Chabbath 119:). Car proclamer lors du Kiddouch, la Création du monde en 6 jours par D’, c’est donner un sens à Son œuvre. Car pourquoi Hachem aurait-Il besoin de créer un monde si harmonieux s’il n’y avait pas une directive claire ?

A quoi bon construire un magnifique paquebot pour le laisser voguer à la dérive en pleine mer ?

Lors de cet événement majeur du Sinaï, Hachem enseignera en particulier les 10 paroles (commandements). La nouveauté des 10 commandements, par rapport aux 613 Mitsvoth, est que tout le Clall Israël les a écoutées de la sainte « Bouche » de D’, tout du moins les deux premiers. Le reste des Lois, c’est Moché Rabbénou qui les a entendus de Hachem, à la demande du peuple, et leur a transmis. Les 5 premiers traitent de la foi en Hachem et le refus de toute idolâtrie. Les 5 suivants traitent des lois vis-à-vis des hommes comme ne pas tuer, ne pas voler, l’adultère et la convoitise. Parmi ces fondamentaux du judaïsme il en existe un sur lequel on s’attardera : l’honneur vis-à-vis des parents.

Pourquoi cette Mitsva fait partie du quorum des 10 commandements ?

Le Sefer ‘Hinoukh explique que les honneurs sont une base de l’homme : savoir qu’il doit respecter ses géniteurs car de cette manière il en viendra à honorer D’ ! Car lorsque l’homme reconnaît les bienfaits qu’il a reçus de ses parents alors il en viendra à reconnaître les bontés de D’. D’autre part, le rapport que le père cultive avec son fils permettra d’élaborer un même lien avec son Créateur. Car l’enfant en bas âge n’a dans sa vie qu’un seul repère : ses parents. C’est eux qui le logent, le nourrissent, le protègent et l’éduquent. Lorsque l’enfant grandira, il comprendra que toutes ces bontés ont une même racine : D’. Car c’est Lui qui donne la subsistance à toutes les créatures par l’intermédiaire des parents. Donc si les parents ont bien construit le lien avec leur enfant (par l’amour, l’éducation, la protection etc…) alors, l’enfant pourra plus facilement venir à aimer et servir son Créateur. Dans le cas contraire, l’enfant devenu adulte devra par LUI-MÊME faire son cheminement et construire ce lien.

Après cette introduction, on posera une question : pourquoi les Sages n’ont pas institué une bénédiction sur cette Mitsva? Or on sait que d’une manière générale les Sages ont institué de faire une bénédiction avant chaque Mitsva…

La réponse la plus connue est celle du Rachba (Chout 1.18). Il explique qu’il existe deux Mitsvoth comme la Tsedaka ou les honneurs dus aux parents où l’on ne fait pas de bénédiction au préalable. La raison en est que puisque le receveur, par exemple le pauvre pour la Tsedaka, peut toujours refuser l’aumône que lui propose le riche. En cela il a la capacité d’annuler la Mitsva. De la même manière, les parents peuvent toujours refuser le Kavod qu’il leur est donné. Donc les Sages n’ont pas institué une bénédiction sur une Mitsva qui peut être annulée.

Autre réponse, le Aroukh Hachoul’han (YD 240.4) explique que puisque c’est une Mitsva que l’intellect oblige et que les nations du monde pratiquent aussi, les Sages ne peuvent pas instituer une bénédiction « Qui nous a sanctifié par Tes commandements… ». Car lorsque l’on fait ces honneurs, il n’est pas visible qu’on le fait pour la Mitsva de D’ (puisque tout le monde la pratique).

Le falafel magique !

Cette semaine je vous propose ce sippour véritable qui s’est déroulé il y quelques temps en Terre sainte. Il s’agit du rav conférencier connu en Israël, le rav Zaïde Chlita, qui s’est rendu il y a quelques semaines dans la ville d’Ofakim (à quelques encablures de Gaza). Le rav fit sa conférence et avant de repartir vers Bené Brak il s’arrêta devant un petit restaurant de fallafels. A son entrée un écriteau indiquait la somme dérisoire de 2 shékels pour un sandwich (mes lecteurs ne le savent peut-être pas, mais le fallafel est le sandwich national israélien. Son prix moyen est de 15 shékels / 4 euros). Le rav demanda au propriétaire s’il avait une marge de bénéfice ? » Le vendeur lui dit : « Pas du tout, je le vends à perte. Seulement mon intention est de réjouir le Clall Israël et de nourrir le peuple dans ces moments difficiles ! (ndlr : Heureux le Peuple d’Israël dont les membres ont le souci de réjouir leur prochain à cette période) ». Le vendeur satisfait demanda à son interlocuteur s’il n’était pas le rav Zaïde ? Le rav répondit avec humilité par l’affirmative. Le propriétaire dira : « J’ai une histoire tout à fait hors du commun que j’aimerais vous dire ». Le rav écouta attentivement ces paroles. « Il y a pas mal d’années en arrières, mon frère et moi avons reçu en héritage un très bel appartement estimé à 3 millions de shékels. Le bien devait être mis en vente afin que chacun d’entre nous reçoive un million cinq cents. Or, mon frère est un Avrekh (étudiant en Tora…terme que nous connaissons, n’est-ce pas ?) qui étudie à longueur de journée avec à sa charge une grande famille et de nombreux enfants. Je savais qu’il vivait très chichement et avait de grandes difficultés à finir le mois. J’ai réfléchi sur sa situation et je lui ai dit que je renonçais à l’héritage à son profit afin qu’il puisse s’adonner plus facilement à l’étude et à l’éducation de sa progéniture (ndlr : Bravo !). Mon frère était gêné et il repoussa mon offre, mais je restais ferme sur ma position. Le moment arriva où devant l’avocat je lui rétrocédais en bonne et due forme ma part. Mon frère était ébahi et il me bénit pour tout le bien fait à sa famille. Dorénavant mon frère, ce Tsadik, pouvait mieux s’adonner à l’étude de  la Tora.

Seulement durant cette période j’avais moi-même des difficultés financières. J’avais à l’époque un travail qui me rapportait peu. Juste après l’épisode de l’héritage, j’ai pris alors une autre orientation professionnelle : j’ai ouvert un petit restaurant de fallafels. A deux pas de ma maison, un centre commercial s’était ouvert mais il n’y avait pas de restauration à prix modique. J’ai décidé d’en ouvrir un, en proposant ma spécialité : un fallafels avec un œuf. J’ai amené une caravane sur le terrain vague juste à côté du centre commercial, j’ai relevé mes manches et je me suis mis au travail d’arrache-pied. Tout fonctionna bien, les quelques dizaines d’employés des bureaux venaient quotidiennement déjeuner chez moi : j’avais la Berakha. Seulement il y avait un hic à ma situation : la caravane était pirate. Je n’avais pas d’accord de la mairie et périodiquement des policiers venaient me voir en me demandant les autorisations que je n’avais pas. Je disais à chaque fois de repasser plus tard… Mon business continuait à bien marcher durant trois années et demi jusqu’au jour où je vis un grand panneau d’affichage juste en face de ma caravane qui indiquait que prochainement des promoteurs érigeraient un grand immeuble de commerces et de bureaux à cet endroit même. J’avais beaucoup de crainte pour ma parnassa. Parmi mes clients habituels il y avait des avocats qui vinrent me voir et me dire : « N’aie pas peur, on est avec toi, cela fait trois ans que tu es sur ce terrain les promoteurs ne pourront pas te sortir si facilement ». Pour ma part je restais très perplexe, mais les avocats travaillèrent jours et nuits pour ma cause. Le jour du jugement le verdict a été incroyable pour moi. Il stipula que l’Etat devait me dédommager intégralement car, j’étais depuis trois ans sur ce terrain vague, en m’octroyant un étage entier dans le nouveau centre commercial (ndlr : Ness Gadol/prodige). C’était la condition sine qua non de l’édification du nouveau building de commerces et bureaux. J’étais abasourdi. Je savais que c’était dû au fait qu’il y a quelques temps j’avais rétrocédé la part d’héritage à mon frère.

Après la construction de ce petit gratte-ciel, j’ai reçu comme prévu un étage entier. Dans la surface impartie j’ai même ouvert une synagogue et un Beth Hamidrach avec des cours durant la journée pour tous les employés. » Le rav Zaïde demanda : « Si tu as un étage entier dans cette tour qui représente un patrimoine de plusieurs dizaines de millions de shékels, alors pourquoi continues-tu à faire des fallafels ? » Il répondit: « C’est juste, seulement je tiens à faire une fois dans la semaine ces fallafels car je sais que toute ma réussite je la dois à la part d’héritage que j’ai rétrocédé à mon frère. Je tiens à conserver cette simplicité. Savoir que toute ma réussite je ne la dois pas à mon intelligence mais seulement au mérite de son étude désintéressé car l’idée du fallafels est venu de suite après l’épisode de l’héritage. »

Conclusion : Hachem voit toutes nos actions. Combien nous aidons à l’étude de la Tora ainsi que l’aide que nous offrons à notre prochain et ce, en toute humilité : Hachem nous rendra la monnaie de la pièce. VASTE PROGRAMME.

Shabat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold   tél / 00 972 55 677 87 47

Une bénédiction pour tous nos valeureux soldats depuis le sud jusqu’au nord du pays qui est scruté par les Yeux saints de Hachem et une berakha aux captifs de Gaza.

Une berakha à tous les valeureux Avrékhim et Ba’houré Yechiva afin qu’ils se renforcent dans l’étude de la Tora et la Tefila pour la protection de toute la population de Tsion et des soldats en guerre.

Une bénédiction à Mikael Albala et à son épouse (Levallois) pour une éducation dans la Tora et les Mitsvoth de leurs enfants et la Parnassa

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