L’armée israélienne lève une partie des restrictions

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Israël assouplit ses mesures

Après six jours d’une offensive massive venue d’Iran, l’armée israélienne a annoncé un allègement progressif des restrictions imposées au front intérieur. Une décision qui peut paraître surprenante alors que le conflit reste actif, mais qui s’appuie sur une lecture pragmatique des résultats de cette attaque inédite par son ampleur.

Dans la nuit de vendredi à Chabbath, l’Iran a lancé plus de 400 missiles balistiques et environ 1 000 drones en direction du territoire israélien. Malgré cette pluie de projectiles, les pertes humaines et les dégâts matériels ont été relativement contenus. Moins de 30 missiles ont atteint des zones résidentielles, causant environ 25 morts et quelque 600 blessés. Aucun des drones n’a provoqué de décès.

Une attaque massive mais peu efficace
Ce bilan, bien que tragique, reste bien en deçà des prévisions des autorités militaires. Le Commandement du front intérieur, qui avait imposé des restrictions strictes aux mouvements civils, commence donc à en assouplir certaines. Ce changement de cap repose sur une série d’indicateurs militaires montrant une baisse significative de la capacité offensive de l’Iran.

 

Selon les informations communiquées par Tsahal (les Forces de défense israéliennes), environ 40 % des lanceurs de missiles balistiques iraniens ont été détruits. Les frappes israéliennes ont également visé avec succès des centres de commandement et de coordination, désorganisant les attaques simultanées massives. Par conséquent, les tirs iraniens deviennent plus isolés, moins nombreux, et souvent moins précis.

 

De nombreux équipages de lancement opérant en Iran sont désormais confrontés à une traque constante par l’aviation israélienne. Cette pression opérationnelle limite leur efficacité, voire les empêche de tirer.

Un nombre élevé de drones neutralisés
Concernant les drones, le constat est tout aussi marquant : sur les 1 000 appareils envoyés, environ 800 ont été interceptés ou se sont écrasés avant d’atteindre l’espace aérien israélien. La lenteur de ces engins, combinée à la distance importante qu’ils doivent parcourir — environ 1 500 km —, les rend particulièrement vulnérables.

 

L’échec de ces drones à causer des dommages s’explique également par la capacité de défense antimissile d’Israël, renforcée ces dernières années par des systèmes intégrés comme le Dôme de fer, la Fronde de David et d’autres dispositifs radar avancés.

 

Réouverture graduelle et contrôlée
Sur la base de ces éléments, l’armée israélienne a décidé d’assouplir les restrictions dans certaines régions. Désormais, des rassemblements en extérieur de 30 à 50 personnes sont autorisés selon les zones, tandis que jusqu’à 100 personnes peuvent se réunir à l’intérieur, à condition que l’espace soit sécurisé.

Fait notable : les régions frontalières, souvent plus exposées lors de conflits, bénéficient de mesures plus légères que le centre du pays, comme Tel-Aviv, qui reste un objectif privilégié de l’Iran.

Toutefois, les écoles restent fermées, en particulier celles qui accueillent un grand nombre d’enfants. Les établissements spécialisés, avec un effectif plus restreint, pourraient quant à eux rouvrir plus rapidement.

 

Les synagogues et autres lieux de rassemblement religieux sont également concernés par cet assouplissement partiel, bien que les règles de prudence demeurent strictes.

 

Une prudence toujours de mise
Malgré cette détente relative, les autorités israéliennes restent vigilantes. L’armée souligne que ces décisions pourraient être revues si la menace venait à s’intensifier de nouveau. Le risque d’une nouvelle salve de missiles, voire d’une tentative de frappe plus coordonnée, n’est pas totalement écarté.

Les militaires israéliens rappellent que la situation actuelle découle non seulement de la performance de leur système de défense, mais aussi des failles opérationnelles de l’agresseur. Toute modification de la stratégie iranienne pourrait entraîner un retour à des restrictions plus sévères.

En attendant, la priorité semble être de permettre une reprise partielle de la vie économique et sociale, tout en maintenant un haut niveau d’alerte. Pour Israël, il s’agit de trouver l’équilibre délicat entre sécurité et continuité de la vie civile.

 

Jforum.fr

 

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