Comment dit-on « panique » en yéménite ? Ce que les Houthis redoutent le plus est en train de se produire à Sanaa

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AL-JAWF, YEMEN - MARCH 02: Houthi fighters gather on a vehicle in a recently captured area following heavy fighting with forces loyal to the internationally recognized government on March 2, 2020 in Al-Jawf province, Yemen. (Photo by Stringer/Getty Images)

Des rapports en provenance du Yémen indiquent une baisse significative du soutien populaire aux manifestations organisées par les Houthis à Sanaa et dans les zones sous leur contrôle. Selon des sources locales, la population perd confiance, et la direction houthie exerce des pressions pour recruter des participants.

Ma’ariv

D’après des informations relayées ces derniers jours par les médias locaux yéménites, notamment le site Al-Mashhad Al-Yemeni, une nette diminution du soutien populaire est observée vis-à-vis des initiatives de protestation menées par le mouvement houthi, particulièrement dans la capitale Sanaa et les régions qu’il contrôle.

Des sources locales indiquent que la participation aux manifestations hebdomadaires organisées par le mouvement est en baisse constante. En réaction, les Houthis auraient intensifié la pression sur les chefs de tribus, les chefs de quartiers et les notables locaux afin de les pousser à recruter des participants.

Selon ces mêmes sources, ce désengagement populaire s’explique par un sentiment croissant que les appels à la « solidarité avec Gaza » servent aussi à des fins de propagande interne, et que les actions des Houthis ne reflètent pas une véritable préoccupation pour le bien-être des citoyens yéménites. Des responsables locaux ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences des opérations militaires menées par le mouvement – notamment celles dirigées contre Israël – sur la sécurité des civils et la stabilité intérieure.

Il est également rapporté que, dans le cadre des efforts pour maintenir l’apparence d’un soutien populaire, des pressions, des menaces à peine voilées et parfois même de fausses promesses sont utilisées à l’encontre de certains responsables locaux pour les convaincre de soutenir les cortèges et les initiatives militaires du mouvement.

La baisse de la mobilisation soulève des questions sur la capacité des Houthis à maintenir leur base de soutien historique et à obtenir un appui large, tant sur la scène locale que régionale.

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