La guerre mondiale contre les Juifs

La guerre mondiale contre les Juifs

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Le groupe islamiste et ses alliés occidentaux poursuivent ou justifient une guerre génocidaire contre les Juifs, et pas seulement un conflit territorial avec Israël. Et comme les gouvernements occidentaux semblent trop souvent incapables de protéger les minorités juives parmi eux, Israël doit se défendre comme le seul foyer sûr pour le peuple juif.

Ce week-end, des centaines d’émeutiers au Daghestan, en Russie, ont pris d’assaut un aéroport à la recherche de voyageurs juifs. Des foules ont attaqué des hôtels dans d’autres régions du Caucase du Nord à la recherche de Juifs, et un centre communautaire juif en construction dans la ville de Nalchik a apparemment été la cible d’une attaque.

L’Allemagne a été témoin d’une série d’incidents antisémites, notamment une attaque au cocktail Molotov contre une synagogue de Berlin le 18 octobre. Certains Juifs ont trouvé des étoiles de David peintes sur leurs maisons, écho aux persécutions nazies. Les hommes politiques allemands ont été énergiques dans leurs dénonciations, mais apparemment pas assez énergiques dans leur action policière.

Deux écoles juives de Londres ont été fermées pendant un certain temps pour des raisons de sécurité, et certains Juifs britanniques ne se sentent plus en sécurité en portant des symboles visibles de leur foi. Ils ont probablement raison de s’inquiéter du fait que l’État ne puisse pas les protéger. Des dizaines de milliers de manifestants à Londres, au cours de trois week-ends successifs, ont appelé au « jihad » et scandé « du fleuve à la mer », une revendication pour l’effacement d’Israël et, par extension, de ses citoyens. Une foule à Sydney, en Australie, a scandé « gazez les Juifs » après l’attaque du Hamas.

Les Américains aiment croire que de telles choses ne pourraient pas se produire aux États-Unis. C’est effectivement le cas. La Ligue anti-diffamation a signalé la semaine dernière une augmentation de 388 % des incidents antisémites entre le 7 et le 23 octobre par rapport à la même période de l’année dernière. Les 312 incidents enregistrés par l’ADL incluent une voiture transportant des individus arborant des drapeaux palestiniens qui aurait fait un écart vers une famille juive et plusieurs agressions présumées perpétrées par des manifestants pro-palestiniens. Le décompte de l’ADL compte 109 rassemblements anti-israéliens mettant en avant le soutien au Hamas ou la violence contre les Juifs en Israël.

Ces incidents et bien d’autres pour les compter ont mis à mal l’idée selon laquelle on pouvait distinguer l’antisionisme de l’antisémitisme depuis le 7 octobre. Si les manifestants voulaient brûler des drapeaux israéliens dans un accès de pique à tort sur une solution à deux États, c’est une chose. Seule la haine anti-juive peut expliquer comment les synagogues, les enfants et les aéroports sont la cible de cet outrage.

Pourtant, de nombreux intellectuels occidentaux – et un nombre croissant d’hommes politiques – insistent sur le maintien de cette fausse distinction. Ils ont vu ce que le Hamas a fait à des civils israéliens innocents et ce que les manifestants pro-Hamas ont dit et fait dans les rues occidentales. Ils pardonneraient néanmoins toute violence du Hamas ou du Hezbollah contre les Juifs en tant que défi anticolonial.

C’est pourquoi Israël se bat, et doit se battre, aussi durement que possible pour sa survie en tant qu’État. Et pourquoi il est inexcusable pour n’importe quel homme politique occidental d’exiger aujourd’hui un cessez-le-feu à Gaza. Aucun dirigeant manifestement incapable de protéger les Juifs dans son propre pays ne devrait tenter d’empêcher Israël de se défendre. C’est ainsi que l’Occident passe du « plus jamais ça » au « nulle part n’est sûr ».

Évacuation à 11h ce matin de l’école juive de pavillon sous bois ! Et, drapeaux palestinien aux fenêtres d’un Immeuble devant l’école Otsar Hatorah de Belleville.

Cette guerre mondiale contre les Juifs clarifie également les enjeux de ce combat pour les sociétés occidentales. L’Occident a passé les décennies qui ont suivi la catastrophe civilisationnelle de l’Holocauste à jurer de ne plus jamais se laisser glisser dans une telle barbarie. Ce que nous voyons aujourd’hui dans les attaques contre les Juifs, c’est comment cette dérive a commencé.

Avant l’arrivée du chancelier Hitler en 1933, des bandes itinérantes de chemises brunes infligeaient des violences politiques et antisémites dans les rues d’Allemagne. Trop souvent, ils n’ont pas été contrôlés par la police, les procureurs et les politiciens qui ne comprenaient pas la menace, sympathisaient avec les délinquants ou se sentaient simplement dépassés par l’ampleur du danger. Hitler a accédé au pouvoir en partie parce que l’État allemand ne pouvait plus maintenir son monopole de la violence pour défendre les valeurs démocratiques.

Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la démocratie sont différentes, mais une leçon est la même et est limpide : une société occidentale qui ne peut pas ou ne veut pas rassembler la volonté de défendre ses voisins et ses concitoyens juifs ne pourra pas se défendre elle-même.

JForum.fr & le Wall Street Journal

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