C’est sûr, ça ne fera pas forcément plaisir à tous les Français…Pourtant, la vérité est là : la langue française a été fortement imprégnée de l’hébreu et même de nombreux épisodes de la Tora. En avant donc pour un tour d’horizon du sarfatique ! (Eh oui, c’est ainsi que l’on nommait le judéo-français parlé et écrit dès le XIème siècle en France).
Tout commence à la période du Moyen-Âge, alors que la communauté juive est florissante en France. De très grands Sages imprègnent alors le judaïsme français, tels que Rachi et les Tossafoth (commentateurs après Rachi), dans des villes telles que Troyes, Narbonne, Lunel, Carcassonne, Montpellier, Metz, etc. (villes explicitement citées dans les écrits des Tossafoth).
Ainsi, l’imbrication de l’hébreu et du français donne naissance au sarfatique, dont les traces restent bien présentes encore de nos jours dans le langage parlé.
En voici quelques exemples parmi de très nombreux :
– Être entouré d’une aura, auréole => vient de אוֹר (Or), la lumière.
– Thérapie => à rapprocher de la racine ת.ר.פּ (“soigner”), d’où l’on tient entre autres תרוּפָה (Teroufa, “médicament”).
– Pâte => on mentionne dans la Tora encore le mot équivalent פָּת (Pat, qui signifie “pain”).
– Péché => équivaut à פֶּשָׁע (Pécha).
– Chômer => שׂוֹמֵר (Chomèr, “observer”, notamment un repos).
– Nez => vient de la racine נ.ז.ל , “qui coule” (d’où la justification au « z » de « nez » !).
– Paradis => provient du פָּרדֵס (Pardess, “pré”, “champ”) de la Tora.
– Fruit => équivalent à פֵּרִי (Péri).
– Calculer => vient de la racine כ.ל.כ.ל (“compter”, “mesurer”), du mot כלכלה (Kalkala, “économie”).
– Génie => encore une similitude flagrante avec גאוֹן (Gaon).
– La manne => l’exact équivalent de מַן (Man).
– Mesquin => être מֽסכין (Miskin).
– L’alphabet => l’Alef-beth.
– Spirituel => vient de la racine סֵפֶר (Sefer, livre), à rapprocher du Livre des livres (la Tora) qui est entièrement d’essence spirituelle ! Par ailleurs, le mot “chiffre” provient encore de cette même racine סֵפֶר .
– Tohu bohu => référence au תֹהוּ וַבֹהוּ (Tohou Vavohou) de la création dans les premiers versets de Beréchith.
– Passer => provient de la fête de פּסח (Pessa’h, “enjamber”), qui commémore l’évènement au cours duquel Hachem est passé au-dessus des maisons juives en Egypte.
– Avoir la baraka => avoir la בּרָכַה (Berakha, “bénédiction”)!
– Grain => provient de גרעין (“grain”, “noyau”).
– Habitat=> provient de בַּיִת.
– …parmi tant d’autres !
Concernant les expressions du langage courant, il est étonnant de voir que leur source provient souvent de la Tora sans qu’on ne le sache…
– “Rien de nouveau sous le soleil” => référence directe aux écrits du roi Salomon, dans Kohélet.
– “Se jeter à l’eau” => allusion au moment où Na’hchon Ben Aminadav s’est lancé en avant devant la mer des Joncs après la sortie d’Egypte, avant que tous les Bené Israël ne le suivent.
– “Être un bouc émissaire” => lié au service dans le Temple le jour de Kippour, lorsque le Kohen Gadol déterminait deux boucs, l’un pour Hachem, l’autre émissaire pour expier les fautes de tout le peuple juif.
– “Abracadabra” => directement contracté de l’araméen אַבּרָה כַּדָבּרָה, (Abra Kadabera, “s’est créé d’après la parole”).
– “Qui va à la chasse perd sa place” => référence flagrante au “vol” de la bénédiction paternelle par Ya’akov à son frère Essav, chasseur émérite !
– “Cela date de Mathusalem” => référence au plus vieil homme mentionné dans la Tora, Metouchéla’h.
-… Également le verbe ‘se chamailler’
Qui vient des nombreuses discussions entre Chamaï et Hillel.
Sans aucune prétentions ni assurances .
À mon niveau je propose de simples conjonctures de sens de mots qui relèvent que du hasard et dont vous ne trouverez aucune prétention de ma part sur la véracité ou l’exactitude dans ces jeux de traductions de comparaisons de deux langues entre l’hébreu et le français .
À ce propos le mot עזרה qui veut dire aide en hébreux peut trouver un autre sens en Français comme Hasard
en fait comme disait le plus grand physicien de tous les temps .[ Le hasard c’est l’éternel qui se balade incognito dans le monde]
.
Écarter : כרת
לטפל : hôpital , centre de soins .
לשבר chavirer, casser , renverser .
תור : tour, touristique,
נפל : s’affaler, tomber .
כבר : recouvrir
סתר : mystère
ספק : suspect ( d’ailleurs quant on a un doute sur quelqu’un c’est qu’on le suspect de quelque chose ) .
פתר : pétarader ( exploser )
גיל : rigoler ( joie )
גל : Galipette ( faire la roue )
חלש : relâcher
גבור : gabarit .
מבולבל : maboule, balle, boule, boulon etc
ארוך : l’heure , longueur du temps ( référence de l’unité de mesure du temps )
גולה : geôle ( la fin de l’enfermement, de l’exilé )
רגל : régulier, règle ( unité de mesure le pied )
קל: cale, caler ( alléger )
משקל: point d’équilibre entre deux forces opposées de sorte que les deux poids s’annulent entre eux )
שקל: un donné pour un rendu, équilibre dans les transactions monétaires .
מפטפט : papoter.
מבלבל : balbutier . ( c’est au moment de la tour de Babel que les langues se sont mélangées )
פרוש : sermonner, prêcher la bonne parole
פרי : frit ( au delà du fruit qui aurait mûrie sous la chaleur du soleil )
גב : en avoir plein le dos : gavé .
Encore moins sur :
לאבד : bouder, un enfant qui perd quelque chose à tendance à bouder )
גר : gare sorte de lieu de terminus où les trains sont entreposés ou entrent avant de repartir . (Un peu comme une habitations où les gens rentrent le soir et repartent le jour) .
מבט: frapper du regard, mater du regard, Bâton.
מטטה : balaie , frapper avec un balaie, ou mater .
לראות : se mirer dans un miroir ,ou s’admirer, une marre , étendue plane d’eau, ou une mire .
Etc…
מבולבל : envoyer bouler , chambouler , désordre, sans dessus dessous, balloter, aller sans but précis: balader.
Baltingage empêcher de balloter, garde corps sur les bateaux .
לשים: l’aigle met, pose, installe son nid à la sime de l’arbre .
לשבת: table de chevet sur laquelle on pose des effets avant de se coucher, exténué, très fatigué besoin de se poser, être achevé.
Peut-être. Il faudrait sans doute se tourner vers ce que l’on sait de l’origine du français universitaire, qui date du Moyen Age, de personnes liées à l’église et connaissant l’hébreu, pour expliquer ce phémonène.
Avis aux connaisseurs !
Ce n’est pas parce que des mots se ressemblent qu’ils sont étymologiquement reliés.
Et le Sarphatique n’est pas une langue à proprement parler mais une manière de transcrire les mots de dialectes régionaux français du moyen-âge en caractère hébraïque.
Auréole vient du latin Aura qui signifie Or
Thérapie est un emprunt savant du XVIIème siècle au grec θεραπεύω.
Pâte vient du latin pasta, et son accent circonflexe traduit l’ancienne présence du s au 12ème siècle.
Péché vient de Peccatum.
Chômer vient de l’occitan caumar, se reposer à la châleur, et in fine d’un mot qui signifiait châleur en latin.
Nez vient de Nasus en latin
Paradis et Pardess en hébreux ont une origine perse commune (Jardin) mais Paradis est passé d’abord par le latin et le grec, et non directement de l’hébreu.
Fruit vient de Fructus en latin
Calculer vient du latin Calcularer qui signifiait faire des calculs avec des petits cailloux nommés Calculs.
Génie vient directement du latin Genius
Mesquin a été emprunté à l’arabe pendant les croisades (et le mot arabe est apparenté à l’hébreu, mais ce n’est pas l’hébreu qui a donné le mot français)
Alphabet de vient pas de Alef et Beth en hébreux du moyen-âge mais de Alpha Beta en grec qui vient des lettres Alef et Beth apportées par les commerçants phéniciens dans l’antiquité.
Spirituel vient de Spiritus en latin
Passer vient après plusieurs détours du latin classique Passus qui signifie un pas
Baraka vient de l’arabe et a été emprunté au 20ème siècle et non au moyen-âge (qui est apparenté à Berakha en hébreu, mais ce n’est pas l’hébreu qui a donné le mot français)
Grain vient du latin Granus
Habitât dériver d’habiter qui vient du latin habitare.