Lors d’une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Hadath, Nizar Farsakh, professeur de relations internationales, a expliqué les conséquences de la situation en Syrie sur le Moyen-Orient, et plus particulièrement sur le Liban et le Hezbollah.
Ma’ariv
Nizar Farsakh (notre photo), professeur de relations internationales à l’Université de Washington, a détaillé sur la chaîne saoudienne Al-Hadath les implications de la crise syrienne sur le Moyen-Orient, notamment sur le Liban et le Hezbollah. Selon lui : « Affaiblir le régime d’Assad et les Iraniens en Syrie aidera à stopper le transfert d’armes, à freiner le Hezbollah et à empêcher sa renaissance. »
Dans ses premières déclarations, il a affirmé : « Les services de renseignement américains ont toujours été présents sur la scène syrienne depuis des années. Nous avons discuté du changement de la réalité ou du rôle de Washington dans le changement de la réalité stratégique sur le terrain. »
Il a ajouté : « Faire face à la Turquie ou aux factions locales n’est pas une priorité aussi élevée que celle de garantir les intérêts des États-Unis. Ces derniers, en accord avec Israël, visent à bloquer les routes d’expansion du Hezbollah via la Syrie, à affaiblir le régime syrien, à fragiliser l’État iranien et à réduire l’influence du Hezbollah en Syrie, ce qui aide à arrêter le transfert d’armes vers le Hezbollah. »
« Bien sûr, des groupes comme Al-Nosra ou d’autres compliquent ce processus, car ils ne collaborent pas et restent des adversaires comparables au Hezbollah. Tout cela s’inscrit dans le cadre des efforts pour limiter le Hezbollah et empêcher sa croissance future », a-t-il conclu.
Dans ce contexte, Tsahal a annoncé ce matin avoir frappé en Syrie des infrastructures militaires proches des frontières avec le Liban, utilisées activement par le Hezbollah pour le transfert d’armes.
Des avions de combat de l’armée de l’air israélienne, guidés par les services de renseignement, ont ciblé plus tôt dans la journée des infrastructures militaires situées à proximité des passages frontaliers entre la Syrie et le Liban. Ces infrastructures étaient utilisées activement par le Hezbollah pour transférer des armes de la Syrie vers le Liban.