Le piège de Sinwar : voici la grosse grenouille qu’il devra avaler dans le cadre de l’accord prévu

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Sinwar continue à hésiter dans sa réponse à l’Égypte concernant l’accord humanitaire. Les responsables de la sécurité estiment que Sinwar est désormais en détresse.

Ma’ariv

La nouvelle proposition d’accord amène Sinwar à continuer d’hésiter dans sa réponse à l’Égypte concernant l’accord humanitaire. Les responsables de la sécurité estiment que Sinwar est désormais en détresse. Vers un accord ? La délégation du Hamas est en route pour le Caire : « Nous voyons la proposition de manière positive ».

« Presque tout lui a été donné sur la table : libérer les terroristes, ne pas entrer à Rafah à ce stade, ouvrir presque complètement le couloir et une longue pause dans les combats. D’un autre côté, il est clair pour Sinwar que le prix qu’il doit payer est élevé et qu’il ne s’agit pas simplement d’une libération humanitaire des otages israéliens. Mais c’est le prix de la normalisation israélienne avec l’Arabie Saoudite et d’autres pays arabes. Il s’est lancé dans une démarche le 7 octobre visant à contrecarrer la normalisation et la construction d’une coalition entre Israël et les États arabes sunnites modérés. Et maintenant, c’est le point qui le dérange, alors que c’est lui qui doit le permettre » – dit une source sécuritaire. Ces dernières semaines, la frustration des responsables de Tsahal s’est accrue face à l’absence de discussion stratégique approfondie concernant le processus « au lendemain » des combats. À qui le territoire de Gaza est-il réellement transféré ?

La frustration s’est encore intensifiée après avoir quitté Khan Yunis et à la veille de la décision d’entrer à Rafah. La crainte au sein de Tsahal est que les succès tactiques ne se traduisent pas en actions stratégiques. Le fait que les leviers de pression sur le Hamas se dissolvent, le fait que les territoires d’où Tsahal se retire sont en train d’être reconquis par le Hamas. Certains parlent au nom de Tsahal par crainte que, dans l’état actuel des choses, Israël soit obligé d’arriver et d’établir un gouvernement militaire à Gaza. Il s’agit de répondre aux besoins de subsistance de la population. Ces derniers jours, Tsahal a été contraint de mobiliser des forces de réserve placées sur l’axe tampon, avec pour nouvelle mission non seulement de créer une séparation entre le sud de la bande de Gaza et le sud de la bande de Gaza, mais aussi pour sécuriser étroitement la plate-forme, un point d’ancrage que les Américains ont construit pour acheminer l’aide à Gaza. Certains voient dans cette tâche le début d’une activité gouvernementale. D’un autre côté, les responsables de la sécurité israélienne estiment que l’échelon politique israélien cherche à promouvoir une initiative régionale globale menée par les États-Unis, lorsque la « dot » israélienne serait donnée à Ben Salman et non à Sinwar. En fait, une telle démarche régionale permettra un changement de forces et de processus au Moyen-Orient tout en renforçant la coalition modérée.

Selon cette évaluation, c’est la raison pour laquelle Sinvar a retardé sa réponse.

L’inquiétude de Sinwar concerne le lendemain de sa décision. Un accord humanitaire débouchera immédiatement sur un accord de normalisation avec l’Arabie Saoudite.

Netanyahu préférerait offrir la fin de la guerre et l’introduction des forces de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza comme un cadeau à Ben Salman et non à Sinwar. Dans ce cas, les Egyptiens, sous les auspices des États-Unis et de l’Arabie Saoudite, auront également besoin d’un traitement approfondi de la situation, surtout autour de l’axe de Philadelphie. D’un autre côté, Sinwar tentera d’examiner à quoi mèneront les combats à Rafah à ce moment-là et si de tels combats auront le pouvoir de mettre fin à l’accord avec l’Arabie saoudite.

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