L’Iran teste de nouvelles armes qui iront au Hamas

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L’Iran a transformé le Yémen en terrain d’essai pour tester diverses armes qu’il développe. Les rebelles Houthi, qui ont repris des territoires au nord du Yémen, y compris la capitale, Sana’a, bénéficient de l’aide constante des Gardiens de la révolution iranienne (IRGC), principalement par l’intermédiaire des formateurs du Hezbollah, dans l’utilisation de missiles et de roquettes, et des engins explosifs.

 

Drones

Qasef-1 (Striker-1) drone d’attaque. Portée: 150 km; Durée opérationnelle de deux heures. Spécification: équipé d’un système intelligent pour détecter, surveiller et atteindre la cible avec plusieurs types d’ogives, sous réserve du type de cible.
Hudhud-1 (Hoopoe-1) drone de reconnaissance. Portée: 30 km ; durée opérationnelle de 90 minutes. Caractérisé par un radar de petite taille  et une petite section radar (RCS), difficile à détecter, à suivre et à intercepter, et un rayonnement thermique mineur, ce qui réduit la probabilité d’être détecté par des missiles guidés par infrarouge.
Rased (Onlooker) et drone de reconnaissance des incendies. Portée: 35 km ; durée opérationnelle de deux heures.
Raqeeb (Sergent) drone. Portée: 15 km ; durée opérationnelle de 98 minutes. Équipé d’un système à laser pour une surveillance et un suivi précis, plusieurs techniques d’imagerie, y compris l’imagerie thermique.

L’Iran a déjà effectué une série de test de ces armes dans différents endroits et les a déployées dans différentes arènes. Des dispositifs explosifs ont été utilisés contre les Forces de défense israéliennes au Liban et les forces américaines et de la coalition en Irak, et les Houthis les déploient actuellement au Yémen.

 

Qasef-1 (Striker-1) attack drone.

Le 10 février, Abd al-Malik al-Houthi, leader des Houthis au Yémen, a déclaré qu’il commençait à fabriquer des drones, des missiles sol-air, capables d’intercepter des avions de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, capables de frapper le territoire saoudien et au-delà. Depuis le début de l’année, les Houthis ont augmenté leurs tirs de missiles à partir du territoire yéménite sur des cibles en Arabie saoudite, y compris des aéroports, ainsi que des tirs de missiles sur des cibles de la coalition sur le territoire yéménite. Les instructeurs du Hezbollah participent à certains lancements de missiles.

Le cheikh Abdulmalik Mikhlafi, vice-premier ministre du gouvernement yéménite reconnu, a déclaré qu’un drone Houthi intercepté par l’armée yéménite avait une capacité de tir de missiles, ce qui montre l’implication croissante de l’Iran dans la crise au Yémen. Notablement, le drone d’attaque Qasef est très similaire aux modèles de drones précédents fabriqués par l’Iran de la série Ababil. Les autres modèles, eux aussi, ont des caractéristiques similaires aux drones déployés par l’Iran.

 

A mock-up of a U.S. aircraft carrier attacked by the IRGCNDes sources de la marine américaine pensent que l’attaque du 30 janvier contre la frégate saoudienne Al-Madinah, près du port yéménite de Hudeida, a été effectuée par un bateau téléguidé et sans équipage fourni par la Marine de l’IRGC. Le Hamas et le Hezbollah déploient déjà des engins aériens et navals sans pilote fabriqués par l’Iran, ou construits avec le savoir-faire iranien, pour les utiliser contre Israël.

Implications pour Israël

La participation active de l’Iran au conflit au Yémen, y compris les diverses armes qu’il introduit et les testant sur le terrain des opérations, a des implications pour les prochaines vagues de violence initiées par les organisations terroristes palestiniennes et le Hezbollah contre Israël. Le Hamas et le Hezbollah déploient déjà des engins aériens et navals sans pilote, fabriqués par l’Iran, ou construits avec le savoir-faire iranien, pour attaquer Israël.

 

A monument dedicated to Zouari in Gaza with an Ababil drone on top.

Présentation d’un drone du Hamas

 

Attack on the Saudi Frigate Al MadinahLes navires de guerre sans pilote comme ceux que les Houthis utilisent au Yémen représenteraient une nouvelle menace pour la marine israélienne et pour ses plates-formes de gaz naturel en Méditerranée. Plus le conflit au Yémen se poursuit, plus l’Iran et le Hezbollah gagneront à utiliser cette arme.

L’auteur est un analyste, chercheur au Centre de Jérusalem et chez Alcyon Risk Advisors. (Institut des affaires contemporaines – Centre de Jérusalem pour les affaires publiques)

JPCA – adaptation JForum

 

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