« Nasrallah prend en compte qu’Israël peut détruire le Liban, mais il est un soldat de l’Iran »

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L’ancien chef de la division de recherche de l’AMN, le général de brigade Yossi Kupervasser, a expliqué aujourd’hui le dilemme du Hezbollah.

JDN – David Goldberg

Alors que la guerre continue à Gaza, les yeux des responsables de la sécurité sont tournés vers la menace importante venant du nord : le Hezbollah, la puissante branche iranienne de la région, qui nargue constamment Israël. L’ancien chef de la division de recherche de l’AMN, le général de brigade Yossi Kupervasser, a expliqué aujourd’hui (dimanche) le dilemme du Hezbollah à Ra’in sur 104,5 FM. « Nasrallah prend en compte le fait qu’Israël pourrait détruire le Liban, mais il est aussi un soldat de l’Iran », a-t-il affirmé.

Selon lui, « ce qui est en jeu pour le Hezbollah, c’est une tension très aiguë entre son attachement à l’axe du mal dirigé par l’Iran et d’autre part la peur des menaces auxquelles il est confronté, de la part d’Israël en premier lieu et des États-Unis et aussi du public libanais qui n’est pas intéressé par une expansion des combats. »

Kupervasser a ajouté qu’en fin de compte, « Nasrallah doit faire ce que les Iraniens lui disent. Les Iraniens ne veulent pas non plus perdre le Hezbollah, mais ce sont des gens qui pensent différemment de nous. Avec un processus de pensée religieux extrême, ils peuvent en arriver à des opinions différentes et des conclusions auxquelles nos esprits occidentaux arrivent. Une chose est claire : nous devons être préparés à la possibilité qu’il décide de se lancer dans une escalade. »

Il a également évoqué la campagne menée à Gaza et déclaré : « L’idée selon laquelle le Hamas est dissuadé d’agir était vraie quelques minutes après l’opération « Gardien des murailles ». Il a reçu un coup très dur. La question est de savoir comment situer le moment où les hypothèses de votre travail. C’est cela l’art de faire du renseignement. Et nous ne l’avons pas remarqué pour toutes sortes de raisons. »

Il a ajouté : « Nous avons maintenant attaqué quelque chose comme dix mille cibles à Gaza, ce qui signifie que nous connaissions environ dix mille sites du Hamas à Gaza, et il ne nous est jamais venu à l’esprit qu’il serait possible d’attaquer ces cibles entre-temps et d’empêcher le Hamas de le faire. Le système n’a pas compris à quel point l’axe iranien s’était renforcé et a donné l’impression qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. »

En conclusion, il a déclaré que « la faiblesse d’Israël n’a pas été prise en compte, la faiblesse notamment vis-à-vis du Hezbollah, l’accord gazier par exemple dans lequel Israël a accepté toutes les conditions du Hezbollah sans la moindre entrave car un refus aurait engendré une escalade. Toute l’activité dans le contexte palestinien, la division au sein de la population et les affirmations qui ont donné au Hamas l’impression que l’armée israélienne s’affaiblit à cause de ses réticences, etc. Ce qui est important maintenant, c’est le prochain cycle. Nous devons nous assurer que le Hamas ne redevient pas plus fort. Nous les laissons devenir plus forts entre chaque tour et cela ne doit pas se produire la prochaine fois. »

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