« La sécurité d’Israël n’est pas négociable pour nous » (Kurz à Rohani)

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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a jugé « absolument inacceptable la remise en cause du droit d’Israël à exister ou les appels à détruire Israël », lors d’un point presse aux côtés du président iranien en visite à Vienne pour tenter sauvegarder l’accord historique sur le programme nucléaire de son pays, aujourd’hui gravement menacé.

« La sécurité d’Israël n’est pas négociable pour nous », a insisté M. Kurz, alors que Téhéran appelle régulièrement à la destruction de l’Etat hébreu.

Le chancelier s’est rendu le mois dernier en Israël, marquant ainsi son premier voyage dans l’Etat hébreu depuis qu’il a formé une coalition avec le parti d’extrême-droite FPÖ.

« Nous soutenons activement la vie juive dans notre pays et luttons contre toute forme d’antisémitisme. Ce n’est que si les Juifs peuvent vivre sans restriction dans la paix, la liberté et la sécurité, que [le leitmotiv] ‘ne jamais oublier’ peut également se transformer en ‘plus jamais cela’ », avait-il déclaré lors de son voyage en Terre sainte.

« Importance capitale »

La visite du président iranien, jugée « d’une importance capitale » par Téhéran pour la coopération entre la République islamique et l’Europe après le retrait américain de l’accord, est assombrie par la récente arrestation d’un diplomate de l’ambassade d’Iran en poste dans la capitale autrichienne, suspecté d’être impliqué dans un projet d’attentat.

Quelques heures avant d’accueillir M. Rohani, Vienne a convoqué en urgence l’ambassadeur d’Iran dans le pays et annoncé que l’Autriche allait retirer son statut de diplomate à l’agent mis en cause.

« Nous attendons des éclaircissements complets » sur cette affaire, a prévenu mercredi le chancelier Sebastian Kurz.

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« Equilibrer » contraintes et bénéfices

« Tant que c’est possible pour l’Iran, nous resterons partie à l’accord, nous ne quitterons pas le JCPOA (le sigle officiel de l’accord, ndlr), à la condition que nous puissions aussi en profiter », a déclaré M. Rohani.  « Si les autres signataires, hors Etats-Unis, peuvent garantir les intérêts de l’Iran, l’Iran restera dans le JCPOA », a-t-il insisté.

« Nous avons besoin d’un équilibre entre nos devoirs et l’hypothèse de restrictions (…) ; nous espérons des actions décisives en ce qui concerne le commerce et l’économie », a insisté M. Rohani qui, avant l’Autriche, avait eu des entretiens bilatéraux en Suisse.

Un message qui était directement adressé aux cinq autres Etats signataires de l’accord nucléaire (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), dont les ministres des Affaires étrangères doivent se réunir vendredi à Vienne pour la première fois depuis que Donald Trump a décidé de s’affranchir du pacte ratifié par l’ONU.

Au plus mauvais moment

Pour Téhéran et ces signataires, la mise en cause d’un représentant officiel iranien dans un projet d’attentat en Europe tombe donc au plus mauvais moment.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), entité proche des Moudjahidine du peuple, accuse cet homme, troisième conseiller à l’ambassade d’Iran, d’avoir été le « commanditaire » et « principal planificateur » du projet d’attentat.

Source www.i24news.tv

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