« Nous devons nous unir avant les élections, ainsi nous pourrons diriger le prochain gouvernement, au lieu d’être encore une fois dirigés », a déclaré ce jeudi matin Yair Golan, appelant à la création d’un grand parti unifié du bloc de gauche, incluant même Naftali Bennett dans son discours. L’entourage de Yair Lapid a rapidement rejeté cette initiative.
JDN
Lors d’un rassemblement, Yair Golan a appelé les partis de gauche à former une seule et grande formation politique en vue des élections. « Les Démocrates, Yesh Atid, le Camp national – nous devons tous nous mettre ensemble sous la même civière », a-t-il déclaré.
« Nous devons nous unir avant les élections et fonder le plus grand parti du bloc, un parti qui sera une alternative, qui dirigera le prochain gouvernement et qui fixera la voie d’Israël. C’est ainsi que nous pourrons mener le gouvernement et ne plus être menés. »
Lors de son discours, Golan a présenté les différentes formations qui, selon lui, se disputeront la direction du pays aux prochaines élections. Il a inclus dans le bloc de gauche : Lapid, Gantz, Eisenkot, Liberman, et même Bennett, en affirmant : « Nous représentons la démocratie sioniste et libérale. Il est temps d’abandonner le vieux jeu politique. »
Il a critiqué la dérive de la gauche : « Depuis longtemps déjà, nous avons renoncé à nous-mêmes – à nos positions, à nos opinions, à nos valeurs, à notre idéologie. Nous nous sommes affaiblis car nous avons abandonné notre voie. Nous avons été confus. Nous avons commencé à parler comme la droite, à sonner comme la droite, à avoir peur de la droite. Au lieu de nous tenir fermement, nous avons cherché à plaire. Au lieu de nous battre pour notre chemin et nos valeurs, nous avons cherché l’approbation. Au lieu de mener – nous avons été entraînés. Et cela s’est produit précisément là où nous aurions dû être forts et clairs : sécurité, démocratie, paix, sionisme, morale. »
La riposte de l’entourage de Yair Lapid ne s’est pas fait attendre : « Il est temps que Yair Golan cesse d’aider Netanyahou par des déclarations nuisibles. Il sait qu’il nuit aux chances de victoire électorale. Des sondages lui ont été présentés montrant qu’une telle union ne fait que diminuer la force du bloc et ramène les électeurs vers Netanyahou. On ne comprend pas pourquoi il insiste pour devenir le plus grand atout de la droite, juste pour quelques titres. »
Il ajoute : « Golan connaît les chiffres qui prouvent que le simple fait de parler d’union entre partis cause un double dommage : cela fait perdre des sièges au bloc et fait revenir chez eux des déçus de Netanyahou situés à droite de Golan. »
L’équipe de Yair Golan a répondu à son tour : « Il est temps d’arrêter de courir après les sondages et de commencer à construire une colonne vertébrale éthique et idéologique. Il faut mettre fin à la vieille politique – elle n’a jamais gagné aucune élection. Ça suffit d’avoir peur : ensemble, nous gagnerons. Soit dit en passant, des sondages et des conseils ont aussi été donnés à Merav Michaeli, et on a vu comment cela s’est terminé. »