Alors quoi, où en est-on ? Difficile à dire…

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Netanyahou était censé prendre la parole ce matin devant le peuple, mais, pour l’instant, ce grand moment est repoussé.

On sait pourquoi ? Et sait-on ce qu’il voulait dire ?

Plus ou moins, mais est-ce important ? Car, ce qui compte, c’est la conclusion… Or elle n’est pas encore décidée.

Bon, mais au moins les grandes lignes…

Netanyahou semble se résoudre à repousser la suite des votes en faveur de la réforme que son gouvernement a commencé à entreprendre, face aux virulentes manifestations qui se déroulent depuis quelques semaines, et à la suite de la demande de son (ancien) ministre des Armées de le faire (a priori, il a été démis de ses fonctions de ce fait, ce qui a engendré des violences dans les rues, en particulier sur l’artère routière centrale de Tel Aviv, en provenance de l’opposition… C’est en soi amusant, que l’opposition manifeste contre le rejet d’un ministre de la coalition, mais passons).

De tous les côtés, les voix s’élèvent à exiger de remettre la « réforme » à plus tard, y compris de la part de Benny Ganz, de l’opposition, qui promet alors de bien vouloir s’assoir avec le gouvernement pour voir comment arriver à des accords, et même Lapid commence à reparler de cela, et invite à une rencontre chez le Président Herzog (qui a, pour sa part, présenté un accord de démission quasi total de la part de la coalition sur les projets de réforme…).

Des réservistes de l’armée de l’air annoncent refuser de prendre part au travail, des hopitaux rentrent en grève, les universités également, plus de départs d’avion à l’aéroport Ben Gourion, et les routes, les routes… elles sont encombrées par des manifestants. Jusqu’au dégout, quand le père de l’un des députés a dû être accompagné de policiers pour pouvoir arriver à l’hôpital où il devait se rendre en urgence, du fait de douleurs dans la poitrine…

Le chaos est total.

L’avenir n’est pas clair.

Le travail de Netanyahou n’est pas évident. Il semblerait bien que Lévin ait voulu aller trop vite et trop fort, mais d’un autre côté, pouvait-il faire autrement ? La réaction terrible de l’opposition minoritaire prouve à tout le monde ses intentions et son sentiment que c’est elle la maitresse à bord, quoi que le peuple dise, et montre que l’occasion était unique de faire de l’ordre et de permettre la mise en place d’un vrai régime démocratique. Occasion unique, mais semble-t-il, ratée, ou impensable, car là, la Gauche a prouvé son éloignement de toute notion de démocratie et sa volonté d’avoir le pouvoir dans toutes les situations, quand bien même cela serait avec l’appui de nos plus grands ennemis sur place, ceux qui veulent notre destruction et notre rejet à la mer – les Palestiniens !

Bon, alors, où en est-on ?

Netaniahou et même Smotrich semblent prêts à remettre à après les fêtes les changements, que Lévin l’accepte et ne démissionne pas pour l’instant, ainsi que Ganz et Herzog le proposent, mais, pour l’heure, c’est Ben Gvir qui menace de démissionner si cela est fait (et il n’a pas totalement tort, mais, en politique, il faut savoir composer, ce qui est la donnée première, ce en quoi Ben Gvir n’est pas très bon)…

Pour savoir comment les choses vont avancer, voire tomber, il faut encore attendre quelques heures, pas beaucoup plus. Et, si vous êtes en route, prendre les embouteillages en patience…

Quelques heures plus tard, il semblerait bien que Lévin ait accepté ouvertement la décision qui se dessinne, à savoir de calmer le jeu pour les semaines qui viennent, tandis que Ben Gvir se dégagerait du gouvernement, mais continuerait à le soutenir de l’extérieur, afin d’éviter que le gouvernement ne tombe.

 

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