Carte : la progression des extrêmes droites en Europe

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Après les élections législatives en Italie, retour sur la montée de la vague protéiforme de mouvements d’extrême droite sur le Vieux Continent.

Présence d’un candidat d’extrême droite au second tour des élections présidentielles autrichienne et française, montée du parti d’extrême droite allemand AfDau Bundestag…, l’avancée de mouvements d’extrême droite se confirme en Europe.

Dimanche 4 mars, la Ligue de Matteo Salvini est passée devant Forza Italia en nombre de sièges aux élections législatives en Italie. L’extrême droite participe en Autriche, en Finlande et en Bulgarie à un gouvernement de coalition, et même dans le cas slovaque… avec un parti de gauche. […]

 

Plusieurs visages, une obsession sécuritaire

Souverainiste, populiste, eurosceptique ou même europhobe, parfois ouvertement raciste et xénophobe, l’extrême droite en Europe a plusieurs visages. Son principal moteur, dans les dernières années, a été la crise migratoire et la lutte contre l’Islam, sauf en Espagne, où les mouvements d’extrême droite ont regagné en visibilité à la faveur de la crise catalane en militant pour l’unité du pays.

La multiplication des conflits dans le monde et l’arrivée de milliers de migrants dans différents pays européens a eu pour effet collatéral l’intensification d’un sentiment anti-immigration, sur lequel surfent les groupes d’extrême droite : Malte, qui n’avait pas jusqu’à récemment de mouvement d’extrême droite notable a vu apparaître en 2016 le Mouvement patriotique maltais.

Chypre, c’est une montée en puissance du Front populaire national (ELAM), qui s’inspire du mouvement ultraviolent grec Aube dorée : mardi 6 mars, cinq jeunes néonazis ont été arrêtés à Athènes par les services antiterroristes, accusés d’attaques contre des locaux de migrants et de gauche.

Cette obsession sécuritaire (fermeture des frontières, contrôle des étrangers…) et le repli identitaire sont aussi partagés par des partis de droite « dure », au pouvoir en Belgiqueen Hongrie et en Pologne, dont les gouvernements se font aussi le relais de sentiments europhobes ou, à tout le moins, eurosceptiques. L’Alliance néoflamande (NVA), qui a réussi à damner le pion aux « purs » du Vlaams Belang, a ainsi rejoint au Parlement le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), un ralliement inédit dénoncé par Karel De Gucht, le commissaire au commerce européen.

Source www.lemonde.fr

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