Les nouvelles frontières d’Israël et de la Palestine si l’accord est accepté par l’AP

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Ce plan de paix est accompagné d’une carte, pourquoi est-ce important? Analyse

Ce qui est important, c’est que c’est la première fois qu’un plan est accompagné d’une carte réelle.

L’un des points de repère du plan diplomatique du président américain Donald Trump qui a été présenté mardi soir est qu’il présente une carte réelle – une carte qui montre comment l’administration américaine envisage les frontières définitives d’Israël. C’est la première fois qu’un plan Mideast américain propose une carte.

Dans un cas célèbre, le Premier ministre d’alors, Ehud Olmert, a dévoilé une carte officielle en 2008 lors d’une réunion privée avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui montrait qu’il était prêt à se retirer vers des frontières très similaires aux lignes de 1967, avec des terres à l’intérieur d’Israël pour être échangées contre les Palestiniens en échange de l’annexion par Israël de grands blocs de colonies.

Dans le cadre du plan d’Olmert, Israël céderait plus de 94% de la Cisjordanie et indemniserait les Palestiniens sur une base presque individuelle pour les 6% restants. Israël se retirerait également des quartiers arabes de Jérusalem-Est et placerait le mont du Temple et la vieille ville sous contrôle international.

Olmert a montré à Abbas la carte de ce plan mais ne la lui a pas remise, et le dirigeant palestinien l’a dessinée de mémoire sur une serviette après la réunion. Cette «carte de serviette», révélée en 2013, était la chose la plus proche que le pays ait vue d’une proposition formelle avec les lignes clairement tracées sur une carte.

La carte que le président américain Donald Trump a présentée mardi pour accompagner «l’accord du siècle» indique qu’Israël cèdera environ 70% de la Judée-Samarie.

Des cartes ont été discutées, des cartes ont été suggérées, des cartes ont été établies et montrées lors de réunions privées. Mais lors des négociations d’Oslo, et à Camp David entre Ehud Barak et Yasser Arafat, aucune carte officielle et claire délimitant les futures frontières d’Israël et les frontières d’un futur État palestinien n’avait été présentée au public.

La carte d’Olmert montrant une volonté de céder 93,7% du territoire et d’indemniser les Palestiniens avec 5,8% à l’intérieur de la Ligne verte n’a jamais été officiellement présentée. La carte de Trump oui. Avec la présentation de la carte, une ligne importante a été franchie et une barrière franchie.

Certains diront peut-être qu’il s’agit d’un plan américain et d’une carte américaine, et donc n’engageant personne. C’est vrai. Mais compte tenu de la coopération très étroite entre Jérusalem et Washington, et compte tenu de la contribution d’Israël à l’élaboration du plan, il est presque inconcevable que Trump aurait présenté cette carte sans le consentement de Jérusalem.

Comme l’a dit un haut responsable américain, pour la première fois en 52 ans depuis la guerre des Six jours, il y a une carte qui indique à tous de voir avec quoi Israël croit pouvoir vivre dans le contexte d’un État palestinien.

La présentation d’une carte n’est pas un accord, évidemment, et il n’y a aucune garantie qu’il y aura un État palestinien. Mais s’il y en a un, cette carte montre le territoire avec lequel Israël estime pouvoir vivre dans le contexte de cet État. Cela montre, pour la première fois, le territoire qu’Israël juge vital de conserver dans une situation où il cède des terres aux Palestiniens pour s’en séparer.

Source www1.alliancefr.com

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