Loi sur l’enrôlement : le refus des partis orthodoxes

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Les dirigeants spirituels des partis orthodoxes ont indiqué aux députés en dépendant de refuser d’adhérer à la nouvelle formule de la loi sur l’enrôlement des jeunes étudiants en Yechiva tant que celle-ci comporte une menace pour les institutions dans lesquelles ils effectuent leurs études.

Bien qu’objectivement la loi préparée par le ministère de la Défense soit l’une des plus positives dans ce domaine, permettant effectivement d’éviter l’enrôlement des jeunes de manière obligatoire, elle présente tout de même un défaut majeur : les Yechivoth sont censées envoyer un contingent d’une taille définie à l’avance, sous peine de se voir sanctionnées sur le plan financier. Cette clause est difficilement acceptable, car en effet cela revient à forcer les Yechivoth à envoyer un certain nombre de jeunes à l’armée, envers et contre le rôle premier et évident de ce genre d’institutions !

D’un autre côté, c’est la cours suprême qui, en fait, engendre toutes ces hésitations et ces jeux de politique, et l’arène politique ne cesse de devoir réfléchir à la manière de déjouer les plans maléfiques de cette instance suprême, qui s’est donné le droit de gérer la chose publique, sans y avoir été invitée et sans en avoir le pouvoir légitime. Sans elle, des accords politiques sérieux et réalistes auraient depuis longtemps pu être conclus – puisque dans la période actuelle le parti à programme unique qu’est Yech ‘Atid ne fait pas partie des décisionnaires en place.

D’un autre côté, il se peut que cette décision des dirigeants spirituels des partis orthodoxes repose sur le sentiment que, face à une menace directe de faire tomber le gouvernement en cas de refus, une telle menace contre les Yechivoth doit être combattue, et une telle exigence peut arriver à être acceptée. Du reste, il est déjà question que le gouvernement demande de la part de la cours suprême une remise de 6 mois « afin de voir comment résoudre ce problème »…

Comme on dit dans le langage populaire yiddishisant, « d’ici là, soit le chien aura eu le temps de mourir, ou alors le seigneur lui-même », selon les espoirs du paysan qui s’était engagé à apprendre au chien du seigneur de parler, demandant cinq ans pour ce faire, mais espérant, déclara-t-il à son épouse inquiète du risque que son mari avait pris en se lançant dans un tel pari, que d’ici la fin du contrat l’une ou l’autre des issues sera intervenue…

L’avenir de la cours suprême est, en effet, lui-même sujet à caution, du fait de l’opposition de plus en plus large qui se dessine dans le pays, suite aux immenses erreurs politiques et humaines commises par cette instance, qui se permet de plus en plus d’exigences intolérables.

 

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