Netanayahou : « La Haute Cour n’a pas le pouvoir d’intervenir dans la question de la nommination de Dérhy ! »

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Dans sa réponse à la Haute Cour concernant les requêtes contre la nomination d’Aryeh Derhy au poste de ministre, le Premier ministre a affirmé que la Cour n’a pas le pouvoir d’intervenir dans la promulgation de lois fondamentales et qu’« ignorer la volonté claire de plus de 2,3 millions d’électeurs constituerait un comportement manifestement déraisonnable. »

Hidabrouth – Schneider

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a présenté aujourd’hui (mardi) sa réponse à la Haute Cour concernant les requêtes contre la nomination d’Aryeh Derhy en tant que ministre de son gouvernement, en préparation de l’audience qui aura lieu après-demain devant le tribunal sur la question.

« Avec tout le respect que je lui dois, l’honorable cour n’a pas le pouvoir d’ordonner l’abrogation d’un texte législatif de base », lit-on dans la réponse soumise à la Haute Cour. Il est en outre affirmé que la crise politique qui accompagne Israël depuis 2019 constitue « une situation sans précédent et un concours de circonstances » qui nécessitent la nomination de Derhy comme membre du gouvernement : « La principale considération qui devrait guider le Premier ministre est le rétablissement de la stabilité gouvernementale, et dans ces circonstances, il n’y a aucun moyen d’instaurer la stabilité gouvernementale sans la nomination du chef du parti Shas. »

Netanyahou a ajouté que « le parti Shas est la deuxième plus grande faction de la coalition. Environ 400 000 électeurs ont soutenu la faction Shas lors des dernières élections, par soutien à la direction de Derhy et par désir qu’il devienne ministre. Plus de 2,3 millions d’électeurs ont soutenu les partis de la coalition, sachant qu’ils formeraient une coalition en un seul bloc et que Derhy servirait de ministre dans le gouvernement. Ignorer la volonté claire desdits électeurs constituerait un comportement manifestement déraisonnable. Est-il concevable que la raison aux yeux des pétitionnaires ou d’autres partis, aussi respectables soient-ils, puisse venir à la place de qu’est-ce qui semble raisonnable aux yeux de plus de 2,3 millions d’électeurs et aux yeux de plus de la moitié des gens ?! »

Plus loin dans la réponse, il a été noté que « le ministre Derhy est le plus ancien ministre du gouvernement, ayant servi sous le gouvernement Rabin. Le Premier ministre le considère comme un point d’ancrage d’expérience, de sagesse et de responsabilité, et il est important pour lui qu’il servir en tant que ministre et membre du cabinet de sécurité de son gouvernement, où il peut avoir un impact avec sa vaste expérience et ses compétences. Si ce qui précède ne suffit pas, après tout, si le Shas avait accepté de former un gouvernement avec les factions de l’opposition, il est probable qu’ils se seraient empressés de former un gouvernement alors que le ministre Derhy n’aurait pas occupé des postes moins élevés. Cette évaluation implique également qu’il s’agit d’une décision raisonnable. »

Auparavant, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharev Miara, avait informé la Haute Cour qu’elle ne serait pas en mesure de défendre la position de Netanyahou concernant la nomination de Derhy et que, dans les circonstances, elle lui permettrait d’être représenté séparément dans les requêtes contre le rendez-vous.

La conseillère juridique de la Knesset, l’avocate Sagit Afek, a soumis à la Haute Cour sa réponse concernant les requêtes contre la loi Derhy et a fait valoir qu’elles devaient être rejetées : « La position traditionnelle de la Knesset est que l’honorable tribunal n’a aucune source de pouvoir d’exercer un contrôle juridictionnel des lois fondamentales ». Selon elle, « Un examen approfondi de la question révèle que la Knesset n’a pas ‘abusé’ de son autorité constituante. Le fait qu’une affaire privée ait été une incitation à légiférer ne transforme pas une loi générale en une loi ‘personnelle’. En outre, l’applicabilité immédiate d’un amendement à la Loi fondamentale par la Knesset qui la constituait pour modifier cette conclusion est un « abus » du pouvoir constituant ».

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