Pétrolier iranien : alerte maximale des troupes US et britanniques

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Alerte maximale au sein des forces navales américaines et britanniques après la saisie d’un pétrolier iranien par des fusiliers-marins britanniques

L’état d’alerte avait été déclarée bien avant la menace de Mohsen Rezai, vendredi 5 juillet, de s’emparer d’un navire britannique, à moins que le pétrolier iranien saisi par les marines britanniques sur le chemin de la Syrie ne soit relâché immédiatement. Le Grace 1, pavillon panaméen, transportait du pétrole brut iranien pour la raffinerie de Banyas en Syrie jeudi, lorsque les troupes des Royal Marines ont embarqué et arraisonné le navire, conformément aux sanctions imposées par l’Union européenne à l’encontre de la Syrie depuis 2011. Le navire a été remorqué au port à Gibraltar. Les autorités britanniques et espagnoles de l’île ont admis avoir agi en s’appuyant sur les services de renseignement américains et avoir répondu à une demande spéciale de Washington.

Certains des soldats de la marine britannique ont été largués sur le pont du navire par un hélicoptère ; un deuxième groupe est monté à bord au moyen de hors-bordsUn porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a qualifié l’action de “forme de piraterie”. L’ambassadeur britannique a été convoqué au bureau du ministère, en signe de protestation.

Les diplomates iraniens et européens venaient de passer une semaine autour d’âpres pourparlers sur le dédommagement des sanctions américaines, en particulier sur les exportations de pétrole. Ils se sont retrouvés dans l’impasse. Le président français Emmanuel Macron avait offert de se rendre à Téhéran, à condition que les Iraniens reviennent sur leur décision de dépasser les limites fixées en 2015 pour l’enrichissement d’uranium à compter du dimanche 7 juillet. Après cette déception, l’arraisonnement du pétrolier a porté un coup majeur à l’Iran et dissipé l’avantage dissuasif acquis par une série d’attaques de sabotage des Gardes de la Révolution sur les cibles pétrolières du Golfe et des Etats-Unis en Irak depuis le 12 mai. Téhéran ne permettra pas à cet affront extrême de rester sans réponse.

Les sources militaires de DEBKAfile indiquent que la capture du pétrolier à Gibraltar a bloqué la route méditerranéenne pour toute autre tentative visant à esquiver les sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien. Les services de renseignement américains ont suivi le Grace 1 depuis son port d’origine iranien à la mi-juin et ont observé le navire contournant l’Afrique, au lieu de traverser la mer Rouge, le canal de Suez et la Méditerranée jusqu’à sa destination syrienne. Maintenant que la porte de Gibraltar sur la Méditerranée est fermée, l’Iran ne peut que se replier sur l’échappatoire chinoise. Pour le moment, l’administration Trump ferme les yeux sur les pétroliers transportant des cargaisons de pétrole iranien vers des terminaux en Chine.

Nos sources décrivent Mohsen Rezai, un ancien commandant du CGR, comme bénéficiant du rare avantage d’un prestige élevé dans les cercles du régime et d’une grande popularité dans la rue iranienne. Sa voix est relativement modérée et mesurée par rapport à ses collègues réputés radicaux. La menace de s’emparer d’un pétrolier britannique ou d’un autre navire venant des côtes anglaises devrait être prise au sérieux.

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