Netanyahou expose sa vision pour Gaza et la Cisjordanie
Lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exposé des orientations stratégiques majeures concernant l’avenir des territoires palestiniens. Ces déclarations, qui reprennent des éléments de l’« accord du siècle » proposé par l’administration Trump, relancent le débat sur une annexion partielle de la Cisjordanie et sur une potentielle émigration des habitants de Gaza.
Concernant l’aspiration palestinienne à un État indépendant, Netanyahou a été catégorique : « Il n’y aura pas d’État palestinien. » Il a reconnu certaines divergences avec les États-Unis sur ces sujets, mais a assuré qu’aucune décision ne serait prise au détriment de la sécurité d’Israël.
Un autre volet abordé a suscité de vives réactions : celui de la population gazaouie. Selon Netanyahou, la destruction massive des infrastructures dans l’enclave rend difficile tout retour des habitants à leurs domiciles. Il estime que cette situation pourrait inciter de nombreux Palestiniens à envisager une émigration volontaire.
« Ils n’ont nulle part où retourner. La seule option logique, c’est que de nombreux Gazaouis cherchent à quitter la bande de Gaza. Notre problème, c’est de trouver des pays prêts à les accueillir », a-t-il déclaré.
Bien que cette idée n’ait pas encore été traduite en politique concrète, elle pourrait ouvrir la voie à un changement démographique significatif dans la région, en marge de toute résolution durable du conflit.
Interrogé sur la possibilité d’une implantation israélienne dans la bande de Gaza, Netanyahou a indiqué que ce sujet n’était pas actuellement discuté, au risque de décevoir certains membres de sa coalition. La députée Limor Son Har-Melech a alors suggéré d’encourager l’immigration de Juifs américains pour « faire d’une pierre deux coups ».
Autre point important de la réunion : l’intégration des orthodoxes dans l’armée. Netanyahou a annoncé un objectif d’enrôlement de plus de 10.000 jeunes issus de ce secteur dans les deux prochaines années. Cette mesure, longtemps repoussée en raison de l’opposition des partis religieux, semble désormais portée par une volonté gouvernementale affirmée.
« L’armée est prête à accueillir ce nombre. Ce sera une contribution importante à l’effort collectif. Je respecte ceux qui étudient la Tora, mais il faut aussi qu’ils participent », a-t-il déclaré.
Pour appuyer cette réforme, le Premier ministre a promis des sanctions strictes à l’encontre de ceux qui refuseront de se soumettre à cette obligation, tout en assurant que l’identité religieuse des conscrits serait protégée. Il a souligné que la future législation tiendra compte de leur mode de vie et de leurs convictions spirituelles.
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NDLR : Nul doute que sa proposition concernant les enrôlements des jeunes orthodoxes risquent de faire tomber son gouvernement, et mettre fin à ses rêves. Qui sont du reste utopiques, car le public orthodoxe est le dernier qui soit prêt à céder du terrain sur le plan idéologique moyennant des sous !