Le chef de l’armée libanaise met ses troupes sur le pied de guerre face à «l’ennemi israélien»

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Le rapprochement géopolitique entre Israël et l’Arabie saoudite inquiète de plus en plus le Liban, plongé de surcroît dans une grave crise politique depuis l’annonce, depuis Riyad, de la démission de son Premier ministre Saad Hariri.

Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Michel Aoun a ordonné à ses troupes de se mettre en état de disponibilité totale à la frontière du Liban avec Israël. Son appel a été relayé par le compte officiel des forces armées libanaises ce 21 novembre 2017.

«Je demande votre disponibilité totale à la frontière sud [du Liban avec Israël] afin de contrer la menace de l’ennemi israélien ainsi que ses violations et ses intentions agressives à l’égard du Liban, de son peuple et de son armée», a fait valoir Michel Aoun, cité par l’armée libanaise.

La déclaration confirme l’exacerbation des tensions dans cette région du Moyen-Orient. La démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, annoncée depuis Riyad en Arabie saoudite dans des circonstances troubles le 4 novembre dernier, a plongé le Liban dans une grave crise politique. Interrogé par RT le 17 novembre, le ministre libanais des Affaires étrangères libanais Gebran Bassil dénonçait l’ingérence de l’Arabie saoudite dans les affaires intérieures de son pays. «Nous sommes confrontés aujourd’hui à une nouvelle tentative de créer des zones de chaos et d’instabilité, qui à leur tour, nourrissent le terrorisme», avait-il déploré, poursuivant : «Le Liban a toutes les possibilités de repousser les menaces qui se présenteront.»

«Un non-sens» selon Israël

De son côté, l’armée israélienne a réagi à l’annonce du commandant en chef Michel Aoun. «C’est un non-sens», a jugé ce même 21 novembre un haut-gradé, cité par l’agence Reuters.

Pour autant, alors que Daesh s’effondre en Syrie et que l’Etat hébreu mène sporadiquement des frappes dans ce même pays contre les forces syriennes, Israël et l’Arabie saoudite s’inquiètent plus que jamais de l’émergence de l’Iran comme acteur de premier plan au Moyen-Orient. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ennemi juré d’Israël mais qui participe à la guerre contre Daesh en Syrie, tient également une place importante, via sa branche politique, dans le paysage politique libanais.

Plusieurs ministres issus du Hezbollah, classé comme organisation terroriste par l’Union européenne en 2013, participent en effet au gouvernement libanais. Le 19 novembre dernier, le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, reconnaissait ouvertement, pour la première fois, des contacts secrets avec l’Arabie saoudite.

Source francais.rt.com

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